La présidente de Taïwan accusée d'être inapte à gouverner car célibataire

Tsai Ing-wen, la nouvelle présidente de Taïwan, vient d’entrer en fonction. Mais selon Slate, la presse chinoise a déjà trouvé un angle d’attaque pour la critiquer: elle est célibataire. Un membre du gouvernement chinois chargé des relations avec Taïwan a écrit un éditorial qui analyse longuement pourquoi une femme qui n’est pas mariée ne peut pas être une bonne présidente, rapporte Quartz. Dans un journal contrôlé par le gouvernement, Wang Weixing a écrit:

«En tant que femme politique célibataire, [Tsai] n’a pas à gérer de relation amoureuse, de contraintes familiales ou d’enfants. Donc politiquement, son style et ses stratégies ont tendance à être plus émotionelles, personnalisés et extrêmes.»

L’éditorialiste rentre ensuite dans les détails: d’après les informations disponibles, Tsai Ing-wen n’a eu qu’un petit ami, qu’elle a rencontré aux États-Unis, et qui est mort dans un accident. Pour lui, ce passé personnel la conduira à avoir un style politique agressif. Plus que sa vie sentimentale, c’est son discours sur le renforcement de la démocratie et de l’indépendance taïwanaise qui énerve Pékin. Mais l’angle d’attaque personnel n’a pas convaincu la population. Après de nombreuses réactions outrées accusant l’article de mysoginie, l’agence de presse Xinhua a effacé l’éditorial de son site.

Sur les réseaux sociaux, certains utilisateurs ont rappelé que la Chine avait de bons rapports avec des chefs d’État célibataires: comme Vladimir Poutine ou la présidente de Corée du Sud, Park Geun-Hye.

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26 mai 2016 - 09h25