La police pourra bientôt entendre les victimes de violence sexuelle sous hypnose

La police pourra bientôt interroger les victimes de violence sexuelle sous hypnose, indique vendredi le cabinet de la secrétaire d’Etat à l’Egalité des chances, Elke Sleurs (N-VA). Deux agents suivront pour ce faire une formation spécifique en hypnose médico-légale. Les victimes, traumatisées, ont souvent des blocages concernant les faits et les auteurs, et un tel interrogatoire peut être une solution, précise un communiqué de presse.

L’hypnose est déjà utilisée en Belgique par des psychologues, psychiatres et médecins depuis les années 90 dans le cadre d’enquêtes judiciaires, mais jusqu’ici principalement dans un but thérapeutique. L’hypnose médico-légale se concentre davantage sur l’enquête.

Un policier flamand et un collègue francophone, qui ont déjà une certaine expérience en matière d’hypnose thérapeutique, vont suivre une formation spécifique en hypnose médico-légale aux Etats-Unis. “Ce procédé est souvent utilisé en Amérique, mais c’est assez nouveau en Europe et il n’existe pas encore de formation”, souligne Elke Sleurs. Les deux agents pourront être déployés dans tout le pays.

Les victimes devront donner leur autorisation.

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04 mars 2016 - 15h10