La Petite école, un grand projet pour l'intégration des enfants réfugiés

Le projet éducatif expérimental “La Petite école”, qui accompagne des enfants réfugiés syriens non scolarisés en vue de les intégrer au système scolaire classique, était mis à l’honneur mercredi à l’occasion d’une visite au centre socio-culturel Garcia Lorca à Bruxelles – où les classes se tiennent – du ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Rudy Demotte, du ministre de l’Aide à la Jeunesse Rachid Madrane et du président du Comité des Régions de l’Union européenne Markku Markula. Ces classes sont nées d’une initiative spontanée de deux enseignantes qui ont organisé à l’été 2015 des cours pour les enfants réfugiés dans le parc de la Rosée à Anderlecht. Les cours dispensés de manière informelle se sont petit à petit mués en un projet éducatif d’intégration des enfants réfugiés soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles. L’instance a débloqué 50.000 euros pour l’année académique 2016-2017 afin que deux enseignantes jusque là volontaires puissent être détachées pédagogiques à mi-temps. Quatre autres personnes continuent par ailleurs à s’investir dans le projet de manière bénévole.
“Cette prise en charge innovante vise à amener les enfants en douceur vers l’école. Notre ‘Petite école’ ne vise pas à remplacer l’école mais bien à la rendre possible pour des enfants qui n’y ont jamais eu accès”, explique Juliette Pirlet, coordinatrice du projet.
Le dossier de la “Petite école” a été porté à la Fédération Wallonie-Bruxelles par le ministre francophone de l’Aide à la Jeunesse Rachid Madrane ainsi que la ministre de l’Enseignement Marie-Martine Schyns.
Le ministre-président de la FWB salue ce “bel exemple” d’enseignement adapté à la situation des réfugiés syriens.
“Ce projet expérimental a montré qu’il y avait un pré-SAS (service d’accrochage scolaire) nécessaire pour ces enfants traumatisés par la guerre. Et il est clair que ce projet existe grâce aux personnes qui le portent. Ces enseignantes, particulièrement souriantes, donnent un aspect humanisé à un concept souvent abstrait: l’intrégration”, a déclaré Rudy Demotte.
Ce dernier a par ailleurs rappelé que les Daspa (dispositifs d’accueil et de scolarisation des primo-arrivants) représentent quelque 3.000 élèves en Wallonie et à Bruxelles pour un budget de quelque 15 millions d’euros.

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07 décembre 2016 - 15h05