La Gambie désireuse de réintégrer le Commonwealth

La Gambie, qui vient de traverser une importante crise politique, souhaiterait réintégrer la communauté d’Etats du Commonwealth, a annoncé lundi Boris Johnson, le ministre britannique des Affaires étrangères. Le petit pays d’Afrique de l’Ouest, qui compte près de 2 millions d’habitants, s’était retiré de cette organisation en 2013. Il avait annoncé à l’automne 2013 son retrait “avec effet immédiat”, justifiant sa décision en estimant que le Commonwealth représente “un prolongement du colonialisme”. Les Etats membres en sont en effet en majorité issus de l’Empire britannique, même si les différents Etats qui font partie du “Commonwealth of Nations” sont désormais considérés comme égaux au sein de cette organisation. La création du Commonwealth est, historiquement, étroitement liée au processus de décolonisation.
Boris Johnson, qui doit rencontrer mardi en Gambie le nouveau président Adama Barrow, s’est dit “très content” que le pays veuille rejoindre à nouveau le Commonwealth. “Nous ferons en sorte que cela se passe dans les prochains mois”, a-t-il précisé. “La force de nos partenariats prouve que la globalité britannique accroit son influence et son activité autour du monde”.
La décision de la Gambie de quitter le Commonwealth avait été prise sous la présidence de Yahya Jammeh, qui a maintenu le pouvoir d’une main de fer pendant 20 ans, du coup d’Etat de 1994 à 2017. Après avoir contesté la victoire électorale de son opposant Adama Barrow aux dernières présidentielles, en décembre dernier, Yahya Jammeh a été forcé de lui laisser la place fin janvier, sous la pression de la Mauritanie et des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Adam Barrow a laissé entendre qu’il souhaitait réintégrer la Gambie à différentes organisations internationales que son prédécesseur avait décidé de snober, comme par exemple la Cour pénale internationale.

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14 février 2017 - 02h30