La Corée du Nord a tiré un missile depuis un sous-marin

La Corée du Nord a tiré mercredi un missile balistique depuis un sous-marin au large de sa côte orientale, a annoncé l’armée sud-coréenne, après que Pyongyang a menacé de “frappes préventives” en réponse à des manoeuvres impliquant des milliers de soldats sud-coréens et américains.
L’armée américaine a confirmé mardi le tir et condamné cette nouvelle “provocation”, promettant d’en référer aux Nations unies. Le missile a été lancé depuis un sous-marin croisant dans la Mer du Japon vers 5h50, heure de Séoul (20h50 GMT), a précisé dans un communiqué l’état-major sud-coréen interarmées, qui ne s’est toutefois pas exprimé sur son issue. La Corée du Nord aurait en outre disposé des mines le long de la zone démilitarisée séparant les deux pays, rapporte aussi l’agence sud-coréenne Yonhap. Un fonctionnaire sud-coréen affirme qu’il s’agit d’empêcher les soldats nord-coréens de fuir vers le sud.
Le tir nord-coréen intervient 48 heures après le début de manoeuvres annuelles impliquant 50.000 militaires sud-coréens et 25.000 de leurs homologues américains. L’exercice, baptisé “Ulchi Freedom”, simule sur ordinateur une attaque nord-coréenne.
Séoul et son allié américain assurent que le caractère de ces manoeuvres est purement défensif, mais Pyongyang y voit une provocation, son ministère des Affaires étrangères allant jusqu’à les qualifier d'”acte criminel impardonnable”, qui pourrait précipiter la péninsule “au bord de la guerre”.
L’Armée populaire coréenne (KPA) s’est dite “complètement prête à lancer des frappes préventives de représailles contre toutes les forces offensives ennemies impliquées”.
Tous les ans, ces manoeuvres provoquent une montée de tension sur la péninsule, mais cette année, elles interviennent dans une période déjà très crispée.
Après plusieurs mois de tirs nord-coréens de missiles, consécutifs au quatrième essai nucléaire de Pyongyang en janvier, certains experts considèrent que les relations intercoréennes n’ont plus été aussi tendues depuis les années 1970.
La nervosité a encore été renforcée par une récente vague de défections au Nord, la plus emblématique étant celle du numéro deux de l’ambassade de Corée du Nord en Grande-Bretagne.

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24 août 2016 - 02h35