La Chine, eldorado des livres francophones

La Chine, nouvel eldorado des auteurs francophones? Oui si l’on s’en tient aux données du syndicat professionnel des éditeurs français soulignant que ce pays est le principal acheteur de droits de livres français… à condition qu’ils ne heurtent pas la censure. Les statistiques dévoilées par le syndicat professionnel des éditeurs sont éloquentes. En 2016, plus de 2.100 titres ont été cédés à des éditeurs chinois.

C’est également en chinois que les traductions de titres français ont été les plus nombreuses l’an dernier. Il y a eu plus de livres français traduits en chinois que dans n’importe quelle autre langue. A titre d’exemple, seuls 836 titres français ont été traduits en anglais l’an dernier.

“En Chine, tout prend des proportions gigantesques. Cela fait exploser les compteurs”, se félicite Pierre Dutilleul, le directeur général du SNE.

Tous les secteurs du livre sont concernés par l’appétence des Chinois pour les œuvres en français. “Ce sont surtout les ouvrages du fonds, les classiques” qui retiennent leur attention, explique à l’AFP Pierre Dutilleul.

Mais pas seulement. La semaine dernière, plusieurs éditeurs français (Plon, Actes Sud, Flammarion, Dargaud…) ont fait le déplacement à Shanghai pour la première opération “Shoot The Book” en Chine. Il s’agissait de convaincre des producteurs chinois d’acheter des droits d’adaptation de livres français pour le cinéma.

A l’automne dernier, la plupart des éditeurs français de livres pour la jeunesse ont participé pour la première fois à la Foire du livre jeunesse de Shanghai. Depuis 2015, la Chine est le premier acheteur de droits pour la littérature jeunesse française.

Certains auteurs français sont devenus des stars en Chine. C’est le cas notamment de Guillaume Musso et surtout de Marc Levy, “véritablement adulé” par les lecteurs chinois.

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30 juin 2017 - 11h45