La chambre des mises se penche à nouveau sur le dossier de terrorisme lié au PKK

Les débats se sont poursuivis ce lundi devant la chambre des mises en accusation de Bruxelles à propos du dossier de terrorisme lié au PKK, le parti des travailleurs du Kurdistan. Le parquet fédéral demande dans ce cadre le renvoi en correctionnelle de 36 personnes et sociétés. En marge de l’audience, une cinquantaine de Kurdes ont manifesté sur la place Poelaert, devant le Palais de Justice de la capitale. Selon le parquet fédéral, le PKK aurait enrôlé de jeunes Kurdes en Belgique et dans d’autres pays d’Europe occidentale. Ils auraient été soustraits à leur famille et placés dans des camps d’entraînement dans les Cantons de l’Est, en Irak et en Grèce afin de se préparer à la lutte armée.

Le PKK aurait en outre développé, en Belgique, un système de production de faux papiers d’identité et aurait levé des fonds auprès de particuliers et de commerçants, le plus souvent sous la contrainte. La station de radio Mesopotamia lui aurait servi de canal de communication.

Le parquet fédéral a donc demandé le renvoi en correctionnelle de 36 personnes et sociétés pour, entre autres, participation à des activités d’un groupe terroriste. Parmi celles-ci figurent Remzi Kartal et Zubeydir Aydar, qui étaient, en 2010, président et vice-président du Congrès national du Kurdistan mais qui collaboraient aussi à ROJ-TV, à laquelle appartient la radio Mesopotamia.

En novembre dernier, la chambre du conseil de Bruxelles avait ordonné un non-lieu en première instance car elle avait estimé que le conflit entre la Turquie et les Kurdes était un conflit armé auquel ne s’applique pas la loi anti-terrorisme.

En mai, une première audience de la chambre des mises avait été consacrée à ce point. Ce lundi, le parquet fédéral a dû préciser les charges pesant sur chaque individu avant que la défense ne prenne la parole. Les débats se poursuivront demain/mardi.

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26 juin 2017 - 18h20