Heurts près de Paris après la mort d'un jeune: la cause du décès "semble médicale"

L’autopsie d’un jeune homme, dont le décès mardi lors de son interpellation a déclenché des échauffourées en banlieue nord de Paris, montre qu’il souffrait d’une “infection très grave” et n’a pas subi de violences, a annoncé jeudi le parquet. Adama Traoré, 24 ans, “avait une infection très grave”, “touchant plusieurs organes”, a déclaré le procureur de la République de Pontoise, Yves Jannier.
L’autopsie montre, selon le procureur, que “manifestement cette personne n’aurait pas subi des violences comme certains membres de sa famille ont pu le dire”.
Des “égratignures” ont été constatées, “mais rien de significatif”, a-t-il ajouté.
La cause de sa mort “semble être médicale chez un sujet manifestement en hyperthermie au moment où il a été examiné par les services de secours”, a poursuivi le magistrat.
Depuis le décès du jeune homme, des violences ont éclaté deux nuits de suite dans plusieurs communes voisines.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, neuf personnes ont été placées en garde à vue pour des faits “d’attroupements armés, incendies volontaires et jets d’objets incendiaires sur les forces de l’ordre”, selon les autorités.
Ces événements surviennent dans un contexte très tendu depuis l’attentat du 14 juillet à Nice (84 morts, plus de 300 blessés), avec des forces de l’ordre sous très forte pression pour assurer la sécurité.
En octobre 2005, la mort de deux adolescents à Clichy-sous-bois en région parisienne avait provoqué trois semaines d’émeutes, les plus graves révoltes urbaines dans l’histoire des banlieues françaises où vit une population défavorisée et souvent issue de l’immigration. Les deux collégiens étaient morts électrocutés après être entrés dans un transformateur électrique pour échapper à un contrôle de police.

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21 juillet 2016 - 20h00