Harry Potter a vingt ans et la magie opère toujours

Il y a tout juste vingt ans, le 26 juin 1997, l’écrivaine britannique J.K. Rowling publiait le premier tome d’Harry Potter après avoir essuyé une dizaine de refus d’éditeurs. La suite est plus magique mais le succès qui s’en est suivi est avant tout dû à la qualité de l’histoire, soulignent deux spécialistes. Intitulé “Harry Potter à l’école des sorciers”, le premier livre a été suivi par six autres romans, huit films, une pièce de théâtre. Il a donné lieu à des parcs à thèmes aux Etats-Unis et au Japon, à un parcours touristique en Ecosse, une exposition permanente dans les studios Warner Bros à Londres et une ribambelle de déclinaisons marketing.

Au total, les sept volumes de la saga, traduits en 79 langues dans 200 pays, se sont vendus à plus de 450 millions d’exemplaires dans le monde depuis le lancement de la série en 1997, selon l’éditeur britannique Bloomsbury.

Et si “Harry Potter continue à très bien se vendre et à être très bien lu”, c’est avant tout parce que “c’est réussi, c’est une vraie oeuvre”, tranche Marie Lallouet, rédactrice en chef de “La revue des livres pour enfants” de la Bibliothèque nationale de France.

Un avis partagé par Martin Richardson, professeur en sciences de l’éducation de l’université de Durham (nord de l’Angleterre) où il donne un cours baptisé “Harry Potter et l’époque de l’illusion”.

Selon lui, “l’histoire est fondamentalement bonne, la saga incroyablement riche, c’est une superbe aventure, les personnages, un peu unidimensionnels dans le premier tome, sont de plus en plus nuancés” au fil des livres.

Ces romans font désormais partie de “l’ADN” du Royaume-Uni. Quant à savoir si les jeunes générations futures seront toujours séduites par les aventures du petit sorcier, M. Richardson pense que oui. “Dans 20, 30, 40, 60 ans on lira encore Harry Potter. C’est un peu comme Noël, ça ne se démodera pas”.

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26 juin 2017 - 08h20