Fermeture Caterpillar Gosselies – Des inquiétudes après la lourde restructuration de mars 2014

L’annonce faite vendredi au siège de Gosselies (Charleroi) de Caterpillar survient après celle qui avait vu, en mars 2014, l’entreprise se séparer de 1.331 emplois, sur les 3.687 que comptait alors l’entreprise. En juin dernier, malgré la réorganisation au sein du siège gosselien par le biais de la modernisation des lignes d’assemblage, la direction du groupe avait laissé entendre que les objectifs définis en 2013 n’étaient pas atteints, faute d’une véritable relance du marché. Les organisations syndicales s’en étaient alors inquiétées, même si une réponse aux compressions budgétaires annoncées figurait notamment dans le non-remplacement des départs et dans la limitation des recours à la sous-traitance.

L’inquiétude restait d’autant plus vive qu’en septembre 2015, le groupe Caterpillar avait annoncé son intention de supprimer 10.000 emplois dans le monde, et de fermer plus d’une vingtaine de sites, en évoquant la détérioration de la conjoncture économique. De source syndicale, on soulignait que, depuis lors, le nombre de ces suppressions d’emplois a été porté à 14.000 dans le monde, auxquels viendront s’ajouter les 2.200 emplois que compte encore le siège de Gosselies.

En septembre 2015 encore, Caterpillar Gosselies avait été frappée par un mouvement de grève suscitée par le licenciement d’un ouvrier, pour des motifs relevant d’un conflit hiérarchique. Le mouvement, qui avait duré plusieurs jours, avait amené la direction américaine à indiquer que les engins qui ne pourraient être produits à Gosselies le seraient dans un autre siège du groupe, aux Etats-Unis.

La restructuration de Caterpillar, en 2014, avait également eu de lourdes conséquences pour des sociétés sous-traitantes. C’était le cas de Cediwal, à Heppignies (Fleurus) qui produit des pièces détachées pour bulldozers et excavatrices, avec pour seul client Caterpillar à Gosselies. Elle avait annoncé il y a un an son intention de fermer le site et d’entamer la procédure de licenciement collectif, qui concernerait 57 emplois.

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02 septembre 2016 - 11h05