Essai nucléaire nord-coréen: Paris réclame de "nouvelles sanctions" à l'ONU

La France réclame que l’ONU prenne de “nouvelles sanctions” contre la Corée du Nord à la suite de son cinquième essai nucléaire, par le biais d’une résolution contraignante, a indiqué vendredi son ambassadeur François Delattre. S’adressant aux journalistes à son entrée au Conseil de sécurité, qui a entamé des consultations, il a demandé “une très rapide et forte réaction” du Conseil et a estimé “que de nouvelles sanctions sont indispensables”.
La France, a-t-il ajouté, souhaite travailler en étroite collaboration avec ses partenaires pour faire “adopter une nouvelle résolution sous chapitre sept” de la Charte. Dans un premier temps il a demandé que le Conseil “publie une déclaration ferme” à l’issue de sa réunion.
L’ambassadrice américaine Samantha Power a elle aussi réclamé “des mesures supplémentaires significatives, dont de nouvelles sanctions”, comme l’avait fait le président Barack Obama.
Par ses essais nucléaires et balistiques, la Corée du Nord, a-t-elle expliqué, “s’efforce de perfectionner ses armes nucléaires et les vecteurs pour les lancer afin de prendre la région et le monde en otages sous la menace d’une frappe atomique”.
Evoquant des “divisions au sein du Conseil”, elle a appelé celui-ci “à envoyer un message clair, uni et ferme pour dire que la communauté internationale n’acceptera jamais une Corée du Nord puissance nucléaire”.
Elle a fait une allusion au rôle de la Chine, seule alliée de la Corée du Nord et qui s’efforce souvent de la protéger au Conseil. Le régime communiste nord-coréen, a-t-elle affirmé, a démontré par ce nouvel essai nucléaire “son mépris total pour les pays membres qui sont les plus susceptibles de plaider en sa faveur”.
L’application de nouvelles sanctions et la mise en oeuvre stricte des sanctions existantes dépendent surtout de la bonne volonté de Pékin, qui est de loin le principal partenaire économique de Pyongyang.

Partager l'article

10 septembre 2016 - 00h40