Emir Kir ne sera pas poursuivi pour être intervenu lors d'un rapatriement en 2015

Emir Kir, le bourgmestre de la commune bruxelloise de Saint-Josse-ten-Noode, ne sera pas poursuivi par la justice pour être intervenu lors du rapatriement d’une femme nigériane en mai 2015, indique lundi le parquet de Hal-Vilvorde, confirmant une information du média turc Gold Haber. Celui-ci rapporte que dès mars 2016, il avait été décidé de classer sans suite la plainte du SPF Intérieur contre l’élu socialiste en raison d’un manque de preuves. Le 12 mai 2015, une Nigériane s’était opposée à son rapatriement alors que la police avait déjà essayé auparavant à quatre reprises de l’expulser. Ce jour-là, Emir Kir se trouvait également dans cet avion à destination de Casablanca. Le député était intervenu car la situation était, selon lui, devenue intolérable sur un plan humain et parce que les passagers commençaient à s’inquiéter.
A la demande du ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) et du secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Theo Francken (N-VA), le SPF Intérieur avait ensuite déposé plainte contre le bourgmestre de Saint-Josse-ten-Noode. Une enquête avait également été demandée à l’Inspection générale, le service qui contrôle le fonctionnement de la police, afin d’analyser l’action de la police lors des faits.
D’après le rapport de ce service, les agents ont agi de façon professionnelle lors de l’expulsion et n’ont pas fait usage d’une violence excessive. En revanche, l’attitude d’Emir Kir avait “activement contribué à une augmentation de la tension dans l’avion”, y lit-on.
Malgré ces conclusions, le parquet de Hal-Vilvorde a décidé en mars dernier de classer la plainte sans suite en raison d’un manque de preuves.