Didier Reynders visite un camp de réfugiés proche de la frontière syrienne

Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, s’est rendu mercredi matin dans la région de Zahlé. Il a visité un camp de réfugiés qui abrite, dans des conditions extrêmement précaires, 32 familles syriennes dans une cinquantaine de tentes. M. Reynders s’est arrêté dans un centre géré par Caritas, à moins de 20 kilomètres de la frontière syrienne. Celui-ci accueille au moins 120 personnes par jour, dont beaucoup d’enfants. Le personnel médical, soit cinq personnes, est assisté par une vingtaine de bénévoles. Les réfugiés souffrent de toutes sortes de pathologies, mais il y a aussi un terrible manque d’éducation à la santé selon Rita Rhayem, directrice générale de Caritas Liban.

L’éducation à la santé en Syrie passe surtout par l’école. Sur les 400.000 enfants syriens réfugiés au Liban, la moitié est scolarisée. “Il n’y a que les écoles publiques qui peuvent les accueillir”, explique le directeur de Caritas Liban, Bruno Atieh. “Il n’y en a pas suffisamment et sont difficilement accessibles. Pour tenter de subvenir à leurs besoins, certains enfants travaillent dès l’âge de 10 ans.”

L’ONG dispose de dix unités mobiles, dont deux sont consacrées aux camps de réfugiés syriens. L’un de ces camps se situe à quelques kilomètres du centre. Une cinquantaine de tentes y abrite 32 familles, qui peuvent compter jusqu’à dix personnes. Tous ne rêvent pas d’Europe, mais la plupart des occupants ont remarqué l’impossibilité d’y rentrer. Ils craignent pour leur sécurité. Leur maison a été détruite. “Il y a énormément d’infections pulmonaires et urinaires, mais aussi la diarrhée, le diabète”, témoigne un travailleur médical. Certains camps peuvent compter jusqu’à 150 tentes.

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02 mars 2016 - 15h35