Décret Trump anti-réfugiés – La crise des réfugiés ne sera pas résolue "en érigeant des murs"

La crise des réfugiés ne sera pas résolue “en érigeant des murs”, a déclaré samedi le Premier ministre turc Binali Yildirim, interrogé sur les restrictions en matière d’immigration imposées par le président américain Donald Trump. “Nous ne résoudrons pas le problème des réfugiés en érigeant des murs”, a déclaré M. Yildirim au cours d’une conférence de presse conjointe avec la Première ministre britannique Theresa May à Ankara.
Il répondait à une question portant notamment sur la décision américaine d’arrêter pendant quatre mois le programme fédéral d’admission et de réinstallation de réfugiés de pays en guerre, toutes nationalités confondues. Il a toutefois ajouté ne pas pouvoir faire de commentaires “à partir de ouï-dires”.
Mme May a elle botté en touche. Interrogée une première fois, elle a préféré saluer “la générosité” de la Turquie qui accueille près de trois millions de réfugiés syriens et irakiens.
Lorsque les journalistes ont insisté pour qu’elle donne son avis sur la politique du président Trump, qu’elle avait rencontré la veille à Washington, elle a répondu : “les Etats-Unis sont responsables de la politique américaine sur les réfugiés. Le Royaume-Uni est responsable de la politique britannique sur les réfugiés”.
Le Première ministre britannique a été la première dirigeante étrangère a être reçue à la Maison Blanche par le président Donald Trump.
M. Yildirim a souligné qu’avec des dizaines de millions de réfugiés à travers le monde, ce problème ne pouvait être ignoré, mais résolu à travers une plus forte coopération internationale.
“Nous avons ouvert nos portes, et s’ils revenaient, nous les prendrions à nouveau”, a-t-il affirmé.
Les autorités turques disent accueillir quelque 2,7 millions de réfugiés syriens, et 300.000 réfugiés irakiens.

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28 janvier 2017 - 19h35