Crise politique francophone – Le cdH a mis "énormément de freins" en matière de gouvernance, juge Paul Magnette

Selon Paul Magnette (PS), qui devrait bientôt quitter, forcé, ses fonctions de ministre-président wallon, le cdH a mis ces dernières années “énormément de freins” en matière de gouvernance et de transparence, peut-on lire dans un entretien publié samedi par La Libre Belgique et la Dernière Heure. “Ils ne voulaient pas de la transparence, des plafonds de rémunérations, des cadastres. On a ramé pour faire avancer les choses”, précise le socialiste au sujet du parti humaniste, allié du PS au sein du gouvernement wallon avant que son président Benoît Lutgen n’appelle, le 19 juin dernier, à former de nouvelles majorités au Sud et à Bruxelles.
Paul Magnette développe: “Pour le décumul ministre-bourgmestre (la clarification des règles concernant l’interdiction du cumul ministre et bourgmestre en titre, NdlR), il a fallu deux ans pour convaincre le cdH. Et c’est ce parti qui a exigé la remise en cause des accords sur le décumul député-bourgmestre (le décret décumul prévoit que seuls 25 % des députés wallons peuvent cumuler, NdlR)”. Les humanistes ne présentaient d’ailleurs pas de réels arguments, estime le socialiste. “Il y a des personnes au cdH qui étaient concernées, c’est aussi simple que ça. Dans leur logique, les ministres prennent les compétences à subsides et les députés-bourgmestres vont couper des rubans”.
Tout en indiquant être “d’accord avec 98% de ce qui est dans l’accord” conclu récemment entre les Verts et DéFI, Paul Magnette estime que les négociations MR-cdH n’ont, de leur côté, accouché que de quelque chose de “très léger” en termes de gouvernance.