Crise des migrants – 69 migrants secourus en mer Egée, deux passeurs présumés arrêtés par la police grecque

Un total de 69 migrants et réfugiés ont été secourus mercredi par la police portuaire grecque à bord de deux voiliers en mer Egée, le premier au large de l’île d’Ikaria et le deuxième au sud du Péloponnèse, a-t-on appris auprès des gardes-côtes. Les premiers 36 secourus au petit matin, avec l’aide de la police européenne de surveillance des frontières (Frontex), “ont été tous transférés sains et saufs à Evdilos”, port d’Ikaria, a indiqué une responsable du bureau de presse des gardes-côtes. Le groupe, comptant 11 femmes et 14 enfants, avait appelé le 112, le numéro d’urgence pour toute l’UE, car “ils ne savaient où ils se trouvaient”. Les passagers, dont la nationalité n’a pas été précisée, venaient probablement des côtes proches turques, a précisé cette responsable.

Le deuxième voilier, transportant 33 personnes en sus de deux passeurs présumés qui ont été arrêtés a lui été repéré dans l’après-midi, également après un appel de détresse au 112. Le groupe a été transféré dans le port de Gythion, où la police portuaire s’employait à déterminer les nationalités des passagers et l’itinéraire du bateau, sans exclure que celui-ci se dirigeait vers l’Italie. Le verrouillage européen de la route de l’Egée, par où ont afflué en Grèce des centaines de milliers de migrants et réfugiés en 2015, et de celle des Balkans, par où la plupart d’entre eux ont alors transité vers le reste de l’Europe, a provoqué l’ouverture d’autres passages vers la Grèce et au départ de son territoire.

Dimanche, 111 migrants et réfugiés dont 27 enfants, ont ainsi été secourus au large de l’île cycladique de Milos, dans une zone de l’Egée jusque-là à l’écart des flux migratoires. Depuis la signature de l’accord UE-Turquie le 18 mars, la Grèce doit enregistrer tous les migrants et réfugiés arrivant sur ses îles, en vue de les renvoyer en Turquie. Mais le rythme de ces renvois est très lent car la majorité des arrivants ont demandé l’asile en Grèce et les autorités doivent procéder à un examen au cas par cas.

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12 octobre 2016 - 20h45