"Coup d'Etat" au Venezuela: le chef de l'OEA demande une réunion d'urgence

Le secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA), Luis Almagro, a demandé vendredi à son Conseil permanent de convoquer d’urgence une réunion pour se pencher sur la crise politique au Venezuela, où la Cour suprême s’est octroyée les pouvoirs du Parlement. Luis Almagro, qui avait dénoncé jeudi “un coup d’Etat auto-infligé” au Venezuela, assure dans un communiqué qu’il sollicite cette réunion “afin d’évaluer collectivement la situation et adopter les décisions opportunes”, en vertu du règlement de cette organisation régionale qui rassemble une trentaine d’Etats du continent américain, dont les Etats-Unis.

Le Venezuela, dirigé par le socialiste Nicolas Maduro, s’est attiré les foudres de la communauté internationale après la décision de la Cour suprême, réputée proche du pouvoir, dans la nuit de mercredi à jeudi de faire main basse sur la prérogative du Parlement d’édicter des lois. La plus haute juridiction du pays avait plus tôt cette semaine retiré leur immunité aux députés de l’Assemblée, où l’opposition est majoritaire.

Le chef de l’OEA avait jugé jeudi que ces décisions représentaient “les derniers coups avec lesquels le régime bouleverse l’ordre constitutionnel du pays et met fin à la démocratie”.

Le diplomate a présenté sa demande d’une réunion d’urgence à l’ambassadeur du Belize, Patrick Andrews, qui tient la présidence tournante du Conseil permanent.

Selon sa charte, l’OEA autorise son secrétaire général ou un gouvernement à convoquer une séance extraordinaire en cas “d’altération de l’ordre constitutionnel qui affecte gravement l’ordre démocratique” d’un Etat membre. Les membres doivent alors mettre en oeuvre des démarches diplomatiques visant à rétablir l’ordre démocratique, qui peuvent aboutir dans les cas les plus extrêmes à la suspension du pays de l’organisation.

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31 mars 2017 - 16h40