Corine Pelluchon est la lauréate du Prix Paris-Liège 2016

La cinquième édition du Prix Littéraire Paris-Liège a finalement choisi Corine Pelluchon comme grande lauréate avec son essai “Les nourritures – Philosophie du corps politique”. Elle s’est distinguée parmi les cinq ouvrages retenus comme finalistes avec ce travail qui installe un nouveau contrat social entre l’homme, la nature et l’animal. Le Prix Littéraire Paris-Liège s’appuie, depuis cinq ans, sur plusieurs institutions francophones qui s’associent ainsi pour récompenser chaque année un essai original en sciences humaines, écrit en français et oublié au cours de l’année précédente à la remise du prix.
Les membres du jury viennent de Belgique, de France et du Grand-Duché de Luxembourg, réunissant des personnalités prestigieuses telles que Jacques De Decker (Académie Royale des Beaux-Arts de Liège), Françoise Py (Docteure en Sociologie de la Sorbonne et Urbaniste diplômée de Harvard et de l’Institut d’Urbanisme de Paris) et Marie-Anne Lorgé (historienne, comédienne et critique d’art, entre autres).
Pour l’édition de 2016, le jury présidé par Françoise Py a d’abord retenu 19 ouvrages parmi les 120 livres reçus. Au second tour, les neuf membres ont choisi cinq titres finalistes: “Ils m’ont haï sans raison – De la chasse aux sorcières à la Terreur” de Jacob Rogozinski, “Chez soi – Une odyssée de l’espace domestique” de Mona Chollet, “La philosophie ne fait pas le bonheur… Et c’est tant mieux” de Roger-Pol Droit, “Disparaître de soi – Une tentation contemporaine” de David Le Breton, et enfin “Les nourritures – Philosophie du corps politique” de Corine Pelluchon, philosophe spécialisée dans la politique et l’éthique appliquée, et grande vainqueure du Prix.
Des sujets difficiles sont abordés dans son essai, tels l’environnement en tant que crise de la subjectivité, la question animale et la question de production alimentaire. “Aujourd’hui, la philosophie doit être politique et constructive des structures de l’existence, pas des valeurs. La nourriture désigne plus que l’alimentation, elle décrit l’homme à partir de son corps, explique la lauréate. Le défi est de compléter le libéralisme en plaçant la nature comme base de l’existence et pas en tant que décors de l’histoire de l’Homme.”

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20 septembre 2016 - 18h20