Conflit en Syrie : "Notre responsabilité est d'être solidaire"

Le Premier ministre Charles Michel a insisté jeudi devant la Chambre sur le devoir de solidarité que la Belgique devait remplir à l’égard de ses partenaires dans la guerre contre Daesh. Il a toutefois insisté sur la nécessité d’une solution politique et d’un débat au parlement sur l’extension de la mission des avions de combat F-16 belges à la Syrie. “Notre responsabilité comme Européens est d’être solidaire dans des coalitions internationales pour assurer la sécurité chez nous et la stabilité aux frontières de l’Europe”, a-t-il déclaré en réponse à de nombreuses questions.

La Belgique prendra le relais au mois de juillet des Néerlandais dans les opérations de lutte contre l’Etat islamique. Les Etats-Unis ont donc adressé un courrier aux autorités belges leur demandant d’étendre le champ d’action des chasseurs-bombardiers engagés dans cette lutte à la Syrie. Actuellement, leurs interventions étaient limitées à l’Irak.

Le gouvernement répondra rapidement, a assuré le Premier ministre sans préciser de délai.

M. Michel a également identifié les fondements juridiques d’une intervention: la résolution des Nations Unies de novembre 2015 autorisant de combattre Daesh dans les territoires contrôlés par l’organisation terroriste et l’article 51 de la Charte des Nations-Unies consacrant la légitime défense.

Le gouvernement ne veut toutefois pas se limiter à une solution militaire. “J’ai toujours plaidé pour une stratégie qui tire les leçons du passé. L’exemple de la Libye nous montre qu’à côté de l’option militaire, il faut une solution politique”, a expliqué le chef du gouvernement.

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03 mars 2016 - 16h20