Colombie: la guérilla de l'ELN insiste sur une "issue négociée" au conflit

L’ELN, seconde guérilla de Colombie, a réagi dimanche à l’échec du référendum sur l’accord de paix avec les Farc, en appelant à continuer de chercher une “issue négociée” au conflit armé qui déchire le pays depuis plus d’un demi-siècle. Peu après l’annonce de chiffres quasi-définitifs donnant la victoire au “Non” à l’accord avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), l’Armée de libération nationale (ELN, guévariste) a écrit sur Twitter qu'”en dépit des résultats”, il faut “continuer à lutter pour la paix”.
“Nous appelons la société colombienne à continuer à chercher une issue négociée au conflit armé”, a ajouté l’ELN, qui devrait entamer des pourparlers de paix, dont l’ouverture prochaine avait été annoncée en mars. Mais ils n’ont à ce jour pas encore débuté, le président Juan Manuel Santos exigeant au préalable la libération de tous les otages de cette guérilla.
Les FARC et le gouvernement colombien ont négocié pendant près de quatre ans à Cuba un accord de 297 pages, signé lundi dernier, mais que l’opposition, menée par l’ex-président Alvaro Uribe, a fustigé, en dénonçant l'”impunité” qui serait accordée aux guérilleros coupables des crimes les plus graves.
L’ELN a exprimé son désaccord avec certains points de ce texte, tout en assurant qu’elle le respectait et a déclaré une trêve de ses attaques du 30 septembre au 5 octobre, afin de faciliter le vote au référendum.

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03 octobre 2016 - 03h20