Calais: pose des premières plaques de ciment du mur "anti-intrusions"

La construction du mur végétal “anti-intrusions” pour protéger les accès au port de Calais (Pas-de-Calais) des tentatives de passage des migrants s’est poursuivie samedi avec la pose de plaques de quatre mètres de haut, a constaté un correspondant de l’AFP. Le mur, qui a vocation à dissuader les candidats à l’émigration clandestine, tout en étant végétalisé à des fins esthétiques, doit être édifié sur un kilomètre pour quatre mètres de hauteur, de part et d’autre de la rocade portuaire. Après une première phase de construction des fondations, les premières plaques de ciment de quatre mètres de haut, arrivées sur des camions estampillés “Ville de Courtrai”, étaient en cours d’installation par des employés d’une société d’outre-Quiévrain, samedi matin. Le chantier était surveillé par des CRS qui en bloquaient l’accès.

“Les travaux se poursuivent conformément au calendrier prévu et doivent se terminer d’ici la fin de l’année”, a rappelé un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais samedi à l’AFP. La maire (LR) de Calais, Natacha Bouchart, initialement favorable à ce projet financé par les Britanniques à hauteur de 2,7 millions d’euros, est désormais contre, estimant que le mur “n’a plus lieu d’être” avec le démantèlement programmé de la “Jungle”.

Mais la préfecture du Pas-de-Calais était passée outre son arrêté d’interdiction en suspendant celui-ci par son propre arrêté. S’il revêt une forte charge symbolique, le mur ne fera que prolonger les quelque 30 kilomètres de grillage, surmontés ici ou là de barbelés, installés depuis l’été 2015 pour protéger le port et la rocade portuaire.

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15 octobre 2016 - 16h00