Budget des soins de santé: le Comité de l'assurance de l'INAMI approuve 660 millions d'euros d'économie

Le Comité de l’assurance de l’Institut National de l’Assurance Maladie-Invalidité (INAMI) a approuvé lundi la proposition de budget des soins de santé 2017, qui comprend 660 millions d’euros d’économies afin de garder le budget en équilibre, a-t-on appris auprès des mutualités chrétiennes et socialistes. Le passage au Conseil général pourrait en revanche s’avérer plus délicat en raison des décisions budgétaires attendues du gouvernement. “L’équilibre budgétaire a (…) été atteint, notamment en n’indexant que partiellement les honoraires des prestataires de soins et en partant du principe que le secteur pharmaceutique respecterait la trajectoire budgétaire prévue dans le pacte signé avec lui”, a indiqué le secrétaire général de la Mutualité chrétienne, Jean Hermesse. Selon lui, le patient ne sera pas affecté. Le budget est fondé sur une norme de croissance d’1,5%, telle que prévue dans l’accord de gouvernement. “Un strict minimum”, selon la MC. “Avec le vieillissement de la population, le coût des soins de santé ne va cesser d’augmenter dans les prochaines années”. La Mutualité chrétienne a approuvé le projet de budget. Sa consoeur socialiste s’est abstenue et une partie des prestataires de soins a voté contre. Au total, le vote se traduit par 15 voix pour, 11 contre et 13 abstentions.

“Nous considérons que ce budget n’offre aucune perspective pour l’avenir et ne laisse que peu de marge de manoeuvre pour de nouvelles initiatives”, a déploré le secrétaire général de Solidaris, Jean-Pascal Labille. La norme d’1,5% lui apparaît également comme un strict minimum… qui n’a même pas été respecté puisque 140 millions d’euros de sous-utilisation ont été retirés.

Le Conseil général de l’INAMI doit se prononcer en principe lundi prochain. Le gouvernement fédéral aura vraisemblablement terminé ses travaux budgétaire, le discours de politique générale du Premier ministre étant attendu le lendemain à la Chambre. L’approbation du budget des soins de santé pour 2017 est loin d’être acquise si de nouvelles économies devaient être décidées. Sans l’abstention des Mutualités socialistes, le budget aurait été rejeté en comité de l’assurance, a fait remarquer M. Labille. La MC demande de son côté la “garantie ferme” que la norme d’1,5% sera respectée au cours des prochaines années. “Mais si le gouvernement venait à nous imposer de nouvelles économies, elles porteraient directement préjudice aux patients”, a averti M. Hermesse.

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03 octobre 2016 - 19h30