Brexit: "Pas de discussions avec les Britanniques avant l'activation de l'article 50"

Guy Verhofstadt, qui mènera les négociations sur le Brexit avec les autorités britanniques au nom du Parlement européen, s’est déclaré satisfait de l’annonce par la Première ministre Theresa May de son intention d’activer l’article 50 pour la fin mars 2017. A partir de ce moment, Londres aura officiellement notifié sa volonté de quitter l’Union européenne. Mme May ne doit cependant pas penser que des discussions débuteront avant que cet acte soit posé, a indiqué mardi M. Verhofstadt. “Il n’y aura pas de prénégociations. Les discussions commenceront dès l’activation de l’article 50”, a-t-il précisé au Parlement européen à Strasbourg, tout en ajoutant qu’il souhaitait que les négociations aboutissent avant les élections européennes de 2019. Si ce n’est pas le cas, des élections devraient être organisées au Royaume-Uni, bien que le pays aura précisé qu’il veut quitter l’UE, “une situation bizarre”, selon le leader de l’Alliance des Libéraux et Démocrates Européens (ALDE).

Ce dernier a également rappelé que les quatre libertés fondamentales de l’Union européenne – libre circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes – formaient “un paquet”. Autrement dit, si Mme May entend décider de manière indépendante de la politique migratoire du Royaume-Uni, les Britanniques ne pourront pas continuer à avoir accès au marché intérieur de l’UE.

Manfred Weber, le leader du PPE, le plus important groupe politique au sein de l’hémicycle européen, a pour sa part souligné que ces libertés formaient l’ADN de l’UE. “Je ne pourrais pas expliquer que des camions ne sont pas contrôlés aux frontières, si des personnes le sont”, a-t-il commenté.

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04 octobre 2016 - 13h55