Brexit: Londres exclut un deuxième référendum sur le Brexit

Le ministre britannique des Affaires européennes David Lidington a exclu la tenue d’un deuxième référendum sur le Brexit, déclarant dans une interview parue mardi dans le quotidien conservateur polonais Rzeczpospolita, qu'”en démocratie, il fallait respecter les résultats des consultations”. L’idée d’un nouveau référendum a été avancée la veille par le chef du parti au pouvoir en Pologne Jaroslaw Kaczynski. “Je ne pense pas que cela soit correct. En démocratie, il faut respecter les résultats des élections et s’y soumettre”, a déclaré M. Lidington, qui a participé lundi à Varsovie à une rencontre de ministres des Affaires étrangères et hauts responsables de dix pays de l’UE organisée à l’initiative du chef de la diplomatie polonaise. Lidington a aussi souligné que “la participation au référendum a été très forte, plus de 72% des électeurs, soit plus qu’aux dernières élections parlementaires”.

Lundi, le chef du parti Droit et Justice (PiS, conservateur) au pouvoir en Pologne Jaroslaw Kaczynski, a souhaité une deuxième consultation. “Notre conception, celle pour aujourd’hui, pas pour l’avenir, prévoit des efforts pour que la Grande-Bretagne retourne dans l’Union, pour qu’il y ait un deuxième référendum. Une telle tendance existe en Grande-Bretagne”, a dit M. Kaczynski à des journalistes à Bialystok, selon l’agence PAP. Interrogé sur la sortie de l’Ecosse du Royaume Uni, M. Lidington a déclaré que l’éclatement du Royaume Uni “serait une tragédie”. “La sortie de l’Ecosse pourrait avoir des conséquences économiques graves” et “son adhésion rapide à l’UE” n’est pas garantie.

Le ministre britannique de la Santé publique Jeremy Hunt avait, lui aussi, appelé à un deuxième referendum ou une autre consultation populaire, mardi dans les colonnes du Daily Telegraph. Il ne serait toutefois pas question de remettre en cause la sortie du Royaume-Uni de l’UE. Le ministre exhorte de négocier un deal avec Bruxelles, sans actionner l’article 50 du traité de Lisbonne. Cet accord devrait, selon lui, ensuite être soumis à un nouveau referendum ou à de nouvelles élections législatives.

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28 juin 2016 - 10h40