B. Clerfayt veut des explications sur "l'échec cuisant" de l'organisation de l'abattoir

L’organisation de la Fête du Sacrifice à l’échelon régional bruxellois s’est soldée par “un échec cuisant”. Ses conséquences seront profondes en termes de confiance de la population, a déploré mardi le bourgmestre de la commune de Schaerbeek, Bernard Clerfayt (DéFI). La décision de la Région de n’organiser qu’un seul site d’abattage pour les 19 communes bruxelloises et de ne plus permettre les abattoirs temporaires dans certaines communes, avait pour objectif de dégager une solution adéquate en travaillant avec différents partenaires et en confiant l’abattage rituel et le soin de fournir les carcasses aux participants à un partenaire privé choisi par appel d’offre. Les communes participantes ne gardaient comme compétence que l’inscription des participants, la fourniture des documents légaux et l’organisation d’un lieu festif de remise des moutons, a rappelé M. Clerfayt.

“Si, sur le fonds du problème, je comprends cette décision, sa mise en œuvre est une catastrophe”, a-t-il commenté. Selon Bernard Clerfayt, seules 114 familles schaerbeekoises avaient demandé une inscription sur le site régional, mais celles-ci ont appris, en même temps que les autorités communales, les reculs successifs des délais de livraisons au point qu’aucun mouton n’a été livré le jour promis, à Schaerbeek. Mardi, aucune information claire n’a été donnée aux communes et aux citoyens qui attendent leur mouton.

D’après le député-bourgmestre, une augmentation du nombre d’abattages à domicile est à craindre; le nombre de sacs contenant des peaux et des restes de moutons, retrouvés sur les trottoirs communaux, est en augmentation. “Après un dialogue avec les communautés musulmanes sur l’organisation qui se voulait très constructif, le vide d’information dans lequel on a laissé les citoyens peut être ressenti comme un manque total de respect, même si probablement il n’en est rien”… Je pense que les autorités régionales doivent apporter des réponses rapides sur l’ensemble des questions qui se posent. Il serait juste qu’elles s’excusent auprès des personnes lésées”, a-t-il conclu.

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13 septembre 2016 - 16h55