Attentats à Bruxelles – Un an après: "le racisme fabrique des violents et des terroristes"

Les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles ont amené une peur “qui explique mais ne justifie pas toute une série de replis”, a estimé lundi matin la cheffe de groupe PS à la Chambre Laurette Onkelinx sur La Première. Ils ont aussi permis à “une parole nauséabonde” de se libérer, alors qu’il “faut s’investir personnellement dans le vivre ensemble”, a plaidé la socialiste. “Nous ne sommes absolument pas sortis du 22 mars”, a reconnu Laurette Onkelinx. “La peur est venue, ce qui explique – mais ne justifie pas – toute une série de replis.”
Les attentats de Bruxelles ont libéré “une parole nauséabonde sur les réseaux sociaux”. “Le racisme est inacceptable, il fabrique des violents et des terroristes, c’est une évidence”, a affirmé la cheffe de file des socialistes. “Il faut s’investir personnellement dans le vivre ensemble, parce que la polarisation et la discrimination facilitent le travail des recruteurs.” Certains membres du gouvernement, dont le secrétaire d’Etat à la Politique d’asile et de migration Theo Francken, participent à cette polarisation de la société, a dénoncé la députée PS. “Dire ‘eux et nous’, les ‘Blancs bleus belges’, cela participe de la violence dans la société.”
Les travaux de la commission d’enquête sur les attentats ont permis de mettre en évidence “des fautes individuelles, de personnes qui ont par ailleurs eu un rôle majeur pour éviter d’autres attentats”, a souligné Laurette Onkelinx. “Le filet de protection n’était pas assez serré, il faut une révision de notre système de sécurité.”

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20 mars 2017 - 09h30