Attentats à Bruxelles: le 112 de Louvain reconnaît avoir manqué d'un coordinateur des opérations

Le responsable de la centrale 112 du Brabant flamand, Erik Engels, a reconnu mercredi devant la commission d’enquête parlementaire qu’il avait manqué d’un coordinateur des opérations après l’attentat commis à l’aéroport de Zaventem. Le déclenchement du plan provincial d’urgence implique de désigner un directeur chargé de la coordination des opérations de secours (Co-Ops). Ce ne fut pas le cas le 22 mars à l’aéroport national. Confronté à une multitude d’appels, la centrale a parfois eu du mal à savoir quelle était la fonction de la personne qui s’adressait à elle. Elle a choisi de se fier au directeur médical sur place, de suivre ses directives et a le sentiment d’avoir fait le bon choix. “Si on peut activer un Cp-Ops qui peut coordonner la police, les secours médicaux et les pompiers, et qu’ils peuvent s’expliquer les uns aux autres ce qu’ils peuvent faire, on a un meilleur résultat, on a une unité de commandement”, a souligné M. Engels.

A plusieurs reprises, le SIAMU bruxellois a offert d’envoyer des ambulances à Zaventem, ce que la centrale de Louvain a refusé. Interrogé lundi par la commission, l’officier du SIAMU dirigeant les opérations le jour des attentats de Bruxelles, le commandant du Bus de Warnaffe, s’est montré très critique à l’égard de ses collègues du Brabant flamand, jugeant qu’ils ne prenaient pas la mesure de la situation. M. Engels a défendu mercredi une nouvelle fois les choix qu’il avait faits. Il a suivi les procédures en vigueur dans ce genre de situation, actualisées à la suite des attentats de Paris en novembre 2015.

A 8h13, a lieu le premier contact avec le directeur médical. A 8h16, dix ambulances sont en route. Un poste médical avancé se prépare. “On avait le sentiment que ça allait et que c’était lancé”, a ajouté M. Engels. Répétant les propos de sa première audition, le responsable du 112 de Louvain a expliqué que les offres de renfort étaient intégrées dans la constitution d’une réserve. Le deuxième commandant du SIAMU bruxellois, Jean-Paul Labruyère, qui a géré la situation à Maelbeek, a confié qu’il s’était écarté des procédures en vigueur.

Il a envoyé spontanément plus d’ambulances que prévu sur la base du contact avec le premier ambulancier arrivé sur place. “Jai by passé ce que le SPF Santé me prescrivait. Je l’ai fait parce que j’ai du métier, parce que, dans le passé, j’ai déjà fait des erreurs”, a-t-il déclaré. Selon lui, les directives sont surtout adaptées aux cas quotidiens. “C’est quelque par le piège: on a tellement l’habitude de gérer le quotidien qu’on oublie l’exceptionnel”.

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01 juin 2016 - 16h35