Attaque chimique en Syrie – L'ONU cherche un compromis sur l'attaque chimique présumée, avec un troisième texte

Dix membres du Conseil de sécurité de l’ONU, cherchant à éviter un nouvel affrontement entre la Russie et les puissances occidentales, ont fait circuler jeudi un projet de résolution de compromis demandant une enquête sur l’attaque chimique présumée en Syrie. Selon des diplomates, cette troisième proposition de résolution a été présentée avant la réunion à huis clos des 15 membres sur la Syrie, commencée à 18H30 (00H30 vendredi matin en Belgique). Il n’est pas clair si la Russie ou les quatre autres membres permanents du Conseil seront favorables à ce projet de résolution, alors que les Etats-Unis s’interrogent sur une éventuelle option militaire en Syrie. Le nouveau projet de résolution ne demanderait plus que la Syrie procure des informations sur ses opérations militaires le jour de l’attaque, remplaçant cette requête par une demande plus vague de coopération dans les enquêtes sur les armes chimiques, selon des diplomates.
“Il y a des efforts pour avancer vers ce qui pourrait être un compromis”, a déclaré l’ambassadeur suédois Olof Skoog. “On va essayer d’avoir une bonne discussion avant de voter”.
Un premier projet de résolution avait été qualifié de “catégoriquement inacceptable” par la Russie. Présenté par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni au Conseil de sécurité, celui-ci demandait une enquête sur l’attaque chimique présumée de mardi dans la ville de Khan Cheikhun, fief rebelle de la province d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. Le texte exigeait la coopération de Damas avec cette enquête, alors que le régime syrien nie être impliqué dans l’attaque en question.
Moscou avait ensuite proposé son propre texte, sans inclure les demandes de collaboration du gouvernement syrien dans l’enquête.
Moscou a déjà utilisé son veto à sept reprises pour bloquer toute action du Conseil de sécurité visant son allié syrien, le président Vladimir Poutine jugeant jeudi qu’il est “inacceptable” d’accuser Damas “sans preuve”.