Attaque au camion bélier à Stockholm – Les Suédois s'unissent, l'enquête se poursuit

Des milliers de Suédois vont se réunir pour marquer leur cohésion face au terrorisme dimanche, deux jours après l’attentat sanglant au camion bélier de Stockholm, sur laquelle l’enquête se poursuit. Bouleversés par l’attaque, qui a fait quatre morts et dont l’auteur présumé est un Ouzbek de 39 ans placé en garde à vue, les Stockholmois ont sonné la mobilisation sur Facebook en organisant une “manifestation pour l’amour” à partir de 14h00 (même heure en Belgique) près des lieux du drame. La Suède essaie donc de se relever, après cet “acte terroriste”, comme le qualifient les autorités, dont on ignore toujours le mobile. Le mode opératoire, toutefois, rappelle fortement celui des attentats de Nice (sud-est de la France), Berlin et Londres, revendiqués par le groupe Etat islamique (EI).
Un Ouzbek de 39 ans, dont la police n’a pas divulgué le nom, est soupçonné d’être l’homme qui a foncé sur la foule, au volant d’un camion volé, sur plusieurs centaines de mètres, à Drottninggatan, la rue piétonne la plus fréquentée de la capitale suédoise.
Les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments publics. Le Premier ministre Stefan Löfven, qui a décidé un renforcement des contrôles aux frontières, a annoncé une cérémonie d’hommage et une minute de silence en l’honneur des victimes lundi à midi.
“La sollicitude dont les gens font preuve les uns envers les autres montre la force de notre société”, a déclaré samedi dans une rare allocution le roi Carl XVI Gustaf, qui a écourté un voyage au Brésil. “Tant de personnes parmi nous veulent être utiles, beaucoup plus que celles qui veulent nous nuire”.
La Suède n’avait jusque-là été visée qu’une seule fois par un attentat. En décembre 2010, un homme avait mené une attaque suicide à la bombe, dans la même rue de Stockholm, mais il n’avait que légèrement blessé des passants.