Attaque au Burkina: marche silencieuse contre la "barbarie"; le bilan passe à 19 morts

Près d’un milliers de personnes ont marché en silence samedi à Ouagadougou pour dire “Non à la barbarie!” sur l’avenue Kwame N’Krumah, principale artère de la capitale burkinabè et théâtre d’une récente attaque qui a fait 19 morts, selon un nouveau bilan. A l’appel de la société civile, des personnalités culturelles et politiques, des hommes d’affaires et des leaders religieux, plusieurs centaines de personnes, majoritairement vêtues de tee-shirts blancs frappés du message “Non à la violence”, ont effectué une procession sur près de 1,5 km baptisée “Burkina debout”.

Au cours de la marche encadrée par un important dispositif sécuritaire, ils ont brandi des banderoles où l’on pouvait lire: “Hommage aux victimes de l’ignominie”, “le Burkina reste debout contre la barbarie, pour la démocratie et la paix” ou “non au terrorisme au Burkina et partout dans le monde”.

Les manifestants ont effectué une halte au café-restaurant Cappuccino, également situé sur l’avenue Kwame N’Krumah, principale cible de l’attaque de janvier 2016 qui avait fait 30 morts et 71 blessés, avant de se rassembler devant le restaurant Aziz Istanbul, recouvert de tissus noirs.

Dimanche dernier, deux assaillants ont attaqué avec des armes automatiques ce café-restaurant hallal du centre-ville de Ouagadougou, tuant 19 personnes, dont 8 étrangers et faisant 22 blessés.

Ce samedi, le président de la république Roch Marc Christian Kaboré a en effet annoncé sur son compte twitter le décès d’un gendarme qui avait été blessé par balles au cours de l’assaut, portant de 18 à 19 le nombre de tués, selon RFI.

Pays sahélien pauvre d’Afrique de l’Ouest jusque-là épargné par les attaques et enlèvements d’occidentaux, le Burkina Faso est entré depuis avril 2015 dans un cycle d’enlèvements et d’attaques islamistes, surtout dans le nord du pays, frontalier du Mali et du Niger.