Assises Brabant wallon – Richard Remes a bien assassiné la petite Sandra à Bruxelles en 1988

Les jurés de la cour d’assises du Brabant wallon, après plus de douze heures de délibération, ont estimé que Richard Remes était bien coupable d’avoir assassiné la petite Sandra G., dans la nuit du 15 au 16 janvier 1988 à la rue Haute, à Bruxelles. Alors que l’accusé niait ces faits depuis 29 ans et que la défense plaidait la thèse d’un accident domestique impliquant la mère de l’enfant, la motivation de l’arrêt rendu vers mardi 23h30 estime que c’est bien Richard Remes qui a porté un coup violent dans le thorax de l’enfant, ce qui a provoqué le décès, et qu’il a mis en scène une défenestration. L’arrêt écarte d’emblée l’irrecevabilité des poursuites pour cause de dépassement du délai raisonnable, telle que l’avait plaidé la défense. Et il estime dans sa motivation que l’intervention d’un tiers dans la mort de Sandra, tout comme la thèse de l’accident domestique développée par la défense, doivent être exclues. Un tel accident n’aurait pas entrainé les lésions constatées par les légistes sur le corps de l’enfant.
Quant à une éventuelle responsabilité d’Antoinette G., la mère de l’enfant, les jurés n’y croient pas non plus en soulignant qu’il s’agissait d’une mère “aimante, généreuse et attentionnée”. Les jurés relèvent en revanche que Richard Remes avait un mobile, puisqu’il était d’une extrême jalousie et qu’il savait que la mère de l’enfant voulait rompre. Ils relèvent aussi des similitudes avec l’affaire dite du vitrioleur, qui a valu 30 ans de réclusion à Richard Remes.
Il existe dès lors, selon les jurés, un faisceau de présomptions claires, graves, précises et concordantes pour dire que l’accusé a bien tué la petite Sandra. Et il a commis cet acte avec préméditation.

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03 mai 2017 - 00h40