Ariane 6 au Conseil de l'Agence spatiale européenne mardi

Le programme Ariane 6, qui vise à doter l’Europe d’un nouveau lanceur, plus compétitif, à l’horizon 2020, sera examiné mardi par le Conseil de l’Agence spatiale européenne (ESA), alors que les acteurs du marché des satellites seront réunis au même moment à Paris. “Le hasard fait parfois bien les choses: alors même que l’ensemble des clients d’Arianespace se réunit à Paris à l’occasion du salon Euroconsult, c’est le 13 septembre que l’ESA doit donner le coup d’envoi définitif du futur lanceur Ariane 6”, écrit le PDG d’Arianespace Stéphane Israël dans une tribune parue vendredi dans la revue Air et Cosmos.
“On ne pouvait espérer meilleur moment pour une telle annonce!”, souligne-t-il.
“La chronologie finale du programme Ariane 6 est engagée”. Dès que l’ESA en aura donné le top départ, Arianespace procédera à sa commercialisation pour un premier lancement en 2020, ajoute-t-il.
Le cabinet Euroconsult organise du 12 au 16 septembre à Paris la “World Satellite Business Week”, qui réunit les principaux acteurs du marché des satellites.
En amont, “pour la seconde fois, Arianespace et Airbus Safran Launchers ont réuni pendant deux jours à Paris (ndlr: jeudi et vendredi) les futurs clients d’Ariane 6”, a déclaré à l’AFP Stéphane Israël.
“L’audience était encore plus nombreuse que pour la précédente édition en 2015. A l’évidence, le marché est dans les starting blocks pour ce lanceur”, a ajouté M. Israël.
L’Europe a décidé en décembre 2014 à Luxembourg de se doter d’un nouveau lanceur, Ariane 6, beaucoup moins cher que l’actuelle Ariane 5, pour tenter de résister à la concurrence internationale féroce dans le domaine des satellites.
L’objectif est de réduire les coûts de 40% à 50% par rapport à Ariane 5, avait souligné en avril Alain Charmeau, président exécutif d’Airbus Safran Launchers (ASL), coentreprise créée en janvier 2015 pour mettre en musique Ariane 6.
“Nous travaillons super bien: pour moi, le programme sera confirmé”, avait pronostiqué à l’époque Alain Charmeau.
L’agence européenne et ASL ont signé en août 2015 un contrat de 2,4 milliards d’euros pour le développement de la fusée, avec un premier engagement ferme de 680 millions pour démarrer.

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10 septembre 2016 - 08h40