Animal Rights et Gaia craignent que la mentalité laxiste de l'abattoir de Tielt subsiste

Animal Rights et Gaia ont pris connaissance ce mercredi de la décision de rouvrir l’abattoir porcin de Tielt. Les deux associations “demandent au ministre flamand du Bien-être animal, Ben Weyts, une totale transparence quant aux mesures prises par l’abattoir afin d’éviter la répétition des maltraitances atroces sur les porcs”, réagissent-elles. Elles craignent en effet que la mentalité laxiste de l’établissement perdure. L’abattoir de Tielt, qui avait été fermé après la diffusion le 23 mars d’une vidéo choquante tournée par Animal Rights, va reprendre ses activités jeudi. L’établissement du groupe Debra a en effet reçu le feu vert de l’administration flamande du Bien-être animal après accord sur un plan d’action.

Mais pour Animal Rights ainsi que Gaia, qui ont porté plainte en justice pour que les auteurs des maltraitances dénoncées dans la vidéo soient poursuivis, “les mesures de ce plan d’action n’imposent pas plus que les exigences légales”, du moins d’après les quelques éléments portés à leur connaissance. Les deux associations craignent dès lors “qu’avec ces mesures, les problèmes fondamentaux de l’affaiblissement des normes et la mentalité régnante de laxisme de l’entreprise ne soient pas résolus”, selon un communiqué diffusé par Gaia.

“Il ne s’agit pas d’incidents isolés mais de manquements structurels et ceux-ci nécessitent des mesures structurelles”, insiste le communiqué.

“Je demande à voir avant de croire”, ajoute le président de Gaia, Michel Vandenbosch. “Prenant en considération la mentalité régnante de laxisme dans cet abattoir, je n’ai que peu confiance dans le fait que la direction de l’entreprise prendra à cœur le bien-être animal.”

Sur son site internet, Animal Rights est plus catégorique encore: “abattre 7.000 porcs par jour ne peut que mal se passer. Une telle production de masse ne sert qu’un seul intérêt: l’argent. Aucun plan d’action ne pourra y changer quelque chose”, dénonce sa présidente Nadine Lucas.

Avant que la vidéo ne suscite une vague d’indignation, l’entreprise projetait de faire passer sa capacité annuelle d’abattage de 1,5 million de bêtes à 2,5 millions.

Lundi, quelque 500 manifestants ont réclamé sa fermeture définitive ou au moins la garantie que les animaux y soient traités dignement.

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05 avril 2017 - 19h00