André Antoine réfute l'impuissance du politique face à l'aveuglement du marché mondialisé

Le président du parlement de Wallonie André Antoine a souligné samedi, dans son discours des Fêtes de Wallonie, la capacité de soutien et de régulation des décideurs politiques face à une “mondialisation aveugle” et aux mouvements du marché qui “ne suffisent pas à générer du bien-être”. Après avoir évoqué les attentats terroristes du 22 mars à Bruxelles, M. Antoine (cdH) a consacré la plus grande part de son discours aux marchés globalisés et à l’Europe, quinze jours après l’annonce de la fermeture du site Caterpillar de Gosselies.

“Comme si cette terreur (des attentats) ne suffisait pas, l’horreur s’est aussi faite économique. La fermeture de Caterpillar vient de nous rappeler que la brutalité émane aussi de salles de réunion feutrées. Triste caricature d’une mondialisation aveugle.”

Mais André Antoine n’en conclut pas à l’impuissance du monde politique face à de telles décisions. “En définitive, ce n’est pas d’une main invisible dont ont besoin les citoyens mais de la main tendue des décideurs politiques. Une main tendue qui ne relève pas de l’assistanat mais du soutien et de la régulation.”

Plan Marshall, pôles de compétitivité, fonds numérique wallon (WING), Creative Wallonia, Novalia, dispositif Sesam pour les PME en témoignent notamment, de même que l’appel du Premier ministre à conclure un pacte national d’investissement, selon M. Antoine.

Il en appelle à plus de souplesse européenne pour les investissements, rappelant que la commissaire européenne aux Affaires sociales, Marianne Thyssen, a demandé une évaluation du pacte de stabilité. L’Europe doit aussi être “capable de dire non”, notamment en s’opposant au TTIP, le traité de libre-échange UE-USA.