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Afghanistan: 400.000 enfants vont abandonner l'école en 2017 en raison de l'insécurité

Plus de 400.000 enfants afghans devraient abandonner l’école cette année, en raison notamment d’une insécurité grandissante dans leur pays, ce qui les rendra particulièrement vulnérables face notamment au travail forcé et à l’enrôlement dans des groupes armés, a averti une ONG. Jeudi était le jour de la rentrée scolaire en Afghanistan, mais environ un tiers de l’ensemble des enfants, soit 3,7 millions d’entre eux, n’étaient pas présents, a déploré Save the Children.
“Aujourd’hui aurait dû être un jour heureux en Afghanistan, les enfants retournant en classe pour la première fois après un long hiver. Au lieu de cela, c’est un jour tragique pour les millions (d’enfants) qui ne peuvent avoir accès à l’éducation et luttent pour survivre”, a commenté la directrice pour ce pays de l’ONG, Ana Locsin.
Save the Children estime que plus de 1.100 enfants abandonneront chaque jour les études cette année, ce qui les rendra davantage susceptibles de devoir travailler, d’être recrutés par des groupes armés, d’être victimes de trafics ou de mariages arrangés.
“Et plus longtemps ils resteront hors du système éducatif, moins ils auront de chances d’un jour le réintégrer”, a averti Mme Locsin.
2016 a été l’année où le conflit avec les talibans a été le plus meurtrier pour les enfants afghans, 923 d’entre eux ayant été tués.
Autre problème aggravant la situation, le rapatriement forcé par le Pakistan de réfugiés afghans en situation irrégulière.
L’année passée, plus de 600.000 sont ainsi rentrés chez eux et plus d’un million d’autres devraient être obligés cette année de quitter le territoire pakistanais.
Or, plus de la moitié des enfants ainsi revenus en Afghanistan ne vont pas à l’école et travaillent dans les rues, souligne l’ONG, leurs parents ne pouvant trouver un emploi.
“Quand je ramasse des ordures, je suis vraiment triste et je me demande pourquoi je travaille à mon âge alors que je devrais aller à l’école”, raconte ainsi Jawid, 14 ans, né au Pakistan mais contraint d’en partir, cité par cette ONG.

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23 mars 2017 - 22h40