Accusé de plagiat, Khaled obtient gain de cause en appel

La cour d’appel de Paris a donné gain de cause au “roi du raï” Cheb Khaled, accusé de contrefaçon pour la composition de son tube international “Didi”, par un auteur algérien, Cheb Rabah, selon une décision consultée jeudi par l’AFP. Cheb Khaled avait été condamné en première instance, mais la cour d’appel a, dans un arrêt rendu le 13 mai, infirmé cette décision, estimant que Cheb Rabah ne prouvait pas que son œuvre était antérieure à “Didi”.

A l’issue du premier procès, le tribunal de grande instance de Paris avait notamment, le 3 avril 2015, condamné Cheb Khaled à restituer à Cheb Rabah les droits d’auteurs perçus pour la composition musicale de l’œuvre “Didi”, commercialisée à partir de 1991, au titre de son exploitation dans le monde, mais pour une période postérieure à juin 2003 en raison d’une prescription partielle.

Il avait également été condamné à verser au plaignant 100.000 euros de dommages et intérêts en réparation de son préjudice moral, et la même somme en réparation des atteintes à son droit moral d’auteur. L’un et l’autre avaient fait appel.

La cour d’appel a jugé que Cheb Rabah “ne justifie pas de l’antériorité” de son œuvre sur “Didi”. Elle a infirmé la décision des premiers juges, “sans qu’il soit besoin d’apprécier l’originalité de l’œuvre revendiquée ni les ressemblances alléguées avec l’œuvre incriminée”.

Cheb Khaled, qui demandait la condamnation pour procédure abusive de Cheb Rabah, a été débouté sur ce point.

La chanson “Didi” a connu un grand succès dans les pays arabophones et sur plusieurs continents, notamment en Europe où il est entré dans le haut des hit parades en France, en Belgique et en Espagne, ainsi qu’en Asie.

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19 mai 2016 - 14h20