"Ça avance plus lentement que prévu", reconnaît De Wever

Le président de la N-VA Bart De Wever reconnaît vendredi dans Het Laatste Nieuws que le gouvernement fédéral a sous-estimé l’assainissement budgétaire à mener, et réclame de nouvelles économies, notamment dans la sécurité sociale. Limiter à 2,4 milliards d’euros les économies à réaliser en 2016 et 2017, comme le suggérait le Comité de monitoring en juillet, “ce serait stupide, quand on sait quels cols abrupts nous attendent en 2018 et 2019”. Bart De Wever réfute que le gouvernement Michel soit moins efficace que le gouvernement Di Rupo en matière budgétaire. Mais cela n’avance pas assez vite à ses yeux. “Si l’objectif est l’équilibre budgétaire en 2018 ou en 2019, alors nous ne sommes pas vraiment sur la bonne voie. On n’y arrivera pas au rythme actuel”, affirme-t-il, soulignant que son parti n’abandonnait pas la quête de cet équilibre.

“L’Europe nous a demandé d’économiser chaque année 0,6% (du PIB). Nous avons misé sur plus, 0,8%. Il apparaît que c’est trop élevé. L’an dernier nous avons économisé 0,3% et ce sera à peu près la même chose cette année. Ce n’est pas rien, mais c’est trop peu. On avance, mais trop lentement. Rectifier cela pour 2019 nécessite un énorme tour de force”, affirme le président des nationalistes flamands, tournant son regard vers la sécurité sociale.

Bart De Wever relativise aussi les difficultés avec le CD&V, partenaire de coalition. “Nous n’irons jamais cueillir les marguerites ensemble, mais quoi? Des gouvernements dans lesquels les partis se couvrent de cadeaux et de compliments, il n’y en a jamais eu”.

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02 septembre 2016 - 09h30