Thierry Geerts, nouveau CEO de BECI : “Les entreprises ne sont pas les cochons payeurs de Bruxelles”

Depuis le 17 mai, Thierry Geerts est le nouvel administrateur délégué (CEO) de BECI.

Officiellement en poste depuis le 1ᵉʳ juin, il avait occupé divers postes de direction dans les médias chez Mediahuis. Ces dernières années, il a développé Google en Belgique. Un atout selon lui. “Après avoir longtemps travaillé pour les entreprises, je trouve cela bien de les représenter“, a-t-il commencé. “Je veux m’engager pour la société bruxelloise et défendre l’économie qui est parfois malmenée. Il faut mieux expliquer pourquoi il est important de les soutenir.”

Pour beaucoup, la fonction de BECI est difficile à définir. Cependant, il réfute cette notion de patron des patrons bruxellois. “Elle n’est pas juste parce que BECI doit correspondre à toutes les entreprises de Bruxelles, du local à Audi. Et j’ai comme mission de les représenter au niveau politique et avec nos partenaires sociaux. Je dois aussi les aider à se développer ou à répondre aux différentes entreprises qui sont en difficulté.”

En tout, 35 000 entreprises travaillent main dans la main avec BECI. Une responsabilité qui ne fait pas peur à Thierry Geerts. “J’ai l’habitude de faire des synthèses. Ce qui est important, c’est d’essayer de comprendre les enjeux de chacun”, a-t-il également commenté. Souvent en conflit avec les partenaires sociaux ou gouvernementaux, Olivier Willocx, son prédécesseur, avait un style propre. Lui tentera une nouvelle approche. “Je veux être plus constructif et pouvoir discuter avec les différents gouvernements. Le but est d’offrir des solutions.”

Thierry Geerts a aussi évoqué trois priorités pour BECI dans les mois à venir. “La première chose sera de stimuler le taux d’emploi pour attaquer la pauvreté à Bruxelles. Je pense qu’il est aussi important de travailler sur la sécurité et la propreté. Enfin, nous devrons redorer l’image de Bruxelles. Enfin, nous devrons également viser une fiscalité stable et contrôlable. Les entreprises ne doivent pas être les cochons payeurs.”

Provenant de Google et de la technologie, Thierry Geerts mettra aussi un point d’honneur à travailler sur la technologie des employeurs. “Ce sera l’un des axes principaux de mon travail. Il faut adapter l’ère technologique, à savoir les intelligences artificielles, avec les entreprises. J’ai travaillé pour Google, on n’a pas arrêté de dire que le numérique tuerait les emplois. Aujourd’hui, le contraire est vrai. Il faut activer le talent qui est présent pour dynamiser tout cela. Il faut en parler à l’école, au travail ou dans les formations. L’IA va devenir indispensable dans nos vies et il ne faut pas rater cette marche.”

  • Une interview de Thierry Geerts par Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles

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13 juin 2024 - 09h20
Modifié le 13 juin 2024 - 12h17