Florence Lepoivre prend la tête de la FGTB bruxelloise ce 1er mai : “Une date symbolique”

Florence Lepoivre s’est exprimée pour la première fois en tant que patronne de la FGTB bruxelloise.

Ce mercredi 1er mai est synonyme de fête du travail pour l’ensemble des Belges. Pour la FGTB, il s’agit surtout d’un changement de règne cette année. Une socialiste remplace une autre socialiste à la tête de la FGTB bruxelloise puisque Florence Lepoivre remplace l’ancienne patronne Estelle Ceulemans. Forcément, cette date n’a pas été choisie au hasard. “C’est surtout symbolique”, assume-t-elle.

Elle prendra donc ses responsabilités ce mercredi. “Je dois prononcer un discours à la fédération bruxelloise du PS où j’ai été invitée. Par ailleurs, je participe à des débats organisés par la FGTB Bruxelles. Il n’y a plus de discours pour le 1er mai.”

Parmi les grands projets portés par la FGTB, il s’agit d’un impôt sur les grandes fortunes et plus particulièrement sur celles des biens immobiliers. “Avec notre déficit, notre dette en Belgique et les futures lois européennes en la matière, il va falloir trouver de l’argent, et nous considérons que cet argent ne doit pas sortir des poches des travailleurs mais de celles des plus nantis.”

Florence Lepoivre insiste sur le côté progressif de cette mesure. “Ce serait 1% à partir de 1 à 10 millions, 2% entre 10 et 100 millions, 3% entre 100 millions et un milliard, et 4% au-delà. Cela rapporterait environ 10 milliards par an. Cela nous permettrait d’avoir de vraies recettes et de pouvoir dépenser pour des politiques plus sociales et économiques.”

Le but est donc d’équilibrer les comptes et de refinancer la sécurité sociale en Belgique.

Autre objectif important : la FGTB souhaite un retour des plus hautes tranches sur l’imposition des salariés. “Il s’agit des très hauts salaires puisqu’ils ont un impôt qui n’est plus du tout progressif. À partir d’un certain moment, vous payez autant qu’un autre qui a beaucoup moins que vous. L’idée serait de créer des tranches supérieures et d’augmenter les quotités exemptées d’impôts. Il faut donc diminuer l’impôt des autres avec une véritable réforme fiscale. On augmenterait les bas et moyens salaires en allant chercher cet argent dans la poche des plus riches.”

  • Une interview de Florence Lepoivre par Fabrice Grosfilley

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01 mai 2024 - 09h25
Modifié le 01 mai 2024 - 12h12