Valérie Glatigny : “La décision pour les stages sportifs devrait être prise, au plus tard, le 3 juin”
Interrogée, ce lundi, dans “Toujours + d’Actu” sur BX1+, Valérie Glatigny (MR), ministre en charge notamment de l’Enseignement supérieur et de promotion sociale, de la Jeunesse et des Sports au sein du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, évoque le déconfinement des activités de jeunesse, et la situation dans l’enseignement supérieur.
La ministre a rappelé les mesures qui encadreront la tenue, cet été, à partir du 1er juillet, des camps scouts, permise par le déconfinement progressif. “Une feuille de route a été élaborée avec mes collègues néerlandophone et germanophone, qui a été validée par les experts, et qui prévoit que les enfants peuvent se rendre aux camps, moyennant l’organisation de ‘bulles de contact’ de 50 enfants. Donc l’objectif est d’éviter que les bulles n’entrent en contact et qu’il y ait des externes qui pénètrent dans la bulle. Le principe, c’est : on est dans sa bulle, on reste dans sa bulle, on utilise le matériel de sa bulle, on fait des activités sur place, plutôt en plein air“, rappelle Valérie Glatigny. Ainsi, par exemple, les rencontres entre les différents camps seront interdites.
“Je pense qu’il y avait une énorme attente du secteur, et c’est très important en terme de bien-être psychologique pour les enfants“, justifie la ministre, interrogée sur le motif pour autoriser à nouveau la tenue des camps. “Il y a 2.700 camps en Fédération Wallonie-Bruxelles, c’est 8.000 au niveau du pays. Cela concerne, en Fédération Wallonie-Bruxelles, près de 100.000 jeunes. Alors, on a fait une espèce de calcul coût-bénéfice, les experts nous ont dit que, bien évidemment, le risque zéro n’existe pas, mais que le risque d’infection pour les jeunes et les enfants est très faible“.
Et si le cadre a été élaboré avec le secteur, “on sait qu’on devra faire confiance évidemment au bon sens du secteur, à son sens des responsabilités, pour protéger les enfants et les jeunes“, évoque Valérie Glatigny.
Stages sportifs : une décision, au plus tard, le 3 juin
Quant aux stages sportifs, “en matière sportive, il pourrait y avoir des dispositions spécifiques, parce que, lorsqu’on a une pratique sportive intensive, il y a un phénomène d’hyperventilation, qui est renforcé lorsqu’il s’agit d’une activité en intérieur, et encore plus lorsqu’il y a des contacts soutenus comme lors d’une prise de judo. Donc, les experts nous ont signalé qu’il se pourrait qu’il y ait des dispositions spécifiques à prévoir pour les stages sportifs, donc il faut encore un peu de patience, on est en contact avec les experts sanitaires (…) La décision pour les stages sportifs devrait être prise, au plus tard, le 3 juin“, précise Valérie Glatigny.
Concernant l’aire d’application de ces mesures, “on est en consultation avec mes collègues néerlandophone et germanophone, donc l’objectif est d’avoir un cadre commun. On a déjà annoncé un plan de reprise progressif du sport en général, pas seulement pour les stages sportifs, qui a été concerté, en effet, avec Ben Weyts et Isabelle Weykmans. L’objectif est d’avoir une feuille de route commune pour tout le pays“.
Les maisons de jeunes rouvrent ce lundi
Les maisons de jeunes qui le souhaitent peuvent reprendre leurs activités ce lundi, annonce la ministre. “Il s’agit de rendre possible, par exemple, un contact entre un professionnel et un jeune qui souhaite un entretien sur l’orientation de ses études, qui va poser des questions sur le logement, sur un problème qu’il rencontre dans sa vie familiale, affective ou sexuelle. Donc les mêmes conditions seront d’application que pour les écoles : par exemple, des masques pour les plus de 12 ans, etc“.
Examens dans les universités et hautes écoles : “un véritable défi“
Alors qu’une première semaine d’examens s’est achevée dans certaines universités et hautes écoles, “les examens à distance sont un véritable défi technique, on n’avait jamais fait cela auparavant“, évoque Valérie Glatigny. “Et puis c’est un défi psychologique. Pour les professeurs et les étudiants, cela demande une mobilisation totale. On sait qu’une série de dispositions doivent être prises, par exemple en cas de problème informatique pour informer les étudiants, etc“.
La rentrée de septembre est également en préparation. “Les modalités sont encore largement inconnues, mais nous sommes déjà en contact avec les experts sanitaires pour envisager la reprise. En tout cas le souci des universités et hautes écoles, de la communauté éducative dans l’ensemble, c’est vraiment une reprise en présence des enseignants“, a déclaré la ministre, qui parle peut-être d’un “enseignement mixte entre présentiel et à distance“.
ArBr – Photo : Belga