Les présidents socialistes de CPAS bruxellois demandent une aide pour les allocataires sociaux
Les présidents socialistes de six CPAS bruxellois ont demandé mercredi l’octroi automatique d’un complément exceptionnel renouvelable mensuellement durant le confinement à tous les bénéficiaires d’allocations sociales. Ils souhaitent aussi un élargissement de l’accès au tarif social du gaz et de l’électricité assorti d’un refinancement du fonds ad hoc.
Dans une lettre ouverte adressée à la Première ministre Sophie Wilmès (MR), les présidents socialistes de CPAS, Karine Lalieux (Ville de Bruxelles), Mustapha Akouz (Anderlecht), Myriem Amrani (Saint-Gilles), Hassan Chegdani (Ixelles), Luc Fremal (Saint-Josse) et Sébastien Lepoivre (Evere) plaident par ailleurs pour l’élaboration d’un nouveau contrat social garant de la dignité humaine. Ils considèrent notamment qu’aucun revenu ne peut se situer sous le seuil de pauvreté.
“Arrêts maladie, chômage partiel, disparition du travail informel, non accès aux repas scolaires, augmentation des prix des produits de première nécessité, hausse de la consommation d’énergie, tous ces facteurs affectent gravement les ressources des ménages les plus modestes…. Beaucoup qui vivaient sur le fil du rasoir vont subitement passer du côté de la grande précarité. Et les mesures annoncées lors des derniers Conseil National de Sécurité ne concernaient pas les plus vulnérables. Ces ménages sont rares à fréquenter les pépinières, à passer du bon temps à la pêche ou à faire du kayak, …”, ont-écrit les présidents socialistes de CPAS à Sophie Wilmès.
Ceux-ci reconnaissent que des mesures ont déjà été prises concernant ce public (moratoire des expulsions de logement, prolongation de la période hivernale,…), mais ils jugent que c’est loin d’être suffisant à leurs yeux.
Ils demandent par conséquent à la Première ministre que des mesures immédiates soient prises pour parer à l’urgence sociale, en s’appuyant sur l’expertise des CPAS. “Les crises sociales sont silencieuses, longtemps invisibles car les personnes concernées ne se font pas entendre, ne se montrent pas. Les personnes en situation de précarité sont toujours les grands oubliés de notre société. Alors même si l’on peut espérer que cela change, dans le monde d’après, c’est aujourd’hui une réalité à prendre en compte de toute urgence”, insistent les signataires de la lettre ouverte.
Avec Belga – Photo : Belga/Siska Gremmelprez