Elke Van den Brandt (Groen) : “Il y a urgence climatique. Et nous n’avons pas le luxe de perdre cinq ans”

La ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen) appelle à un changement de mentalité qui doit se traduire par des investissements justes dans une meilleure mobilité à Bruxelles. Elle publie vendredi une lettre ouverte aux navetteurs, cyclistes et piétons de Bruxelles à l’occasion de la semaine de la mobilité.

“Il y a urgence climatique. Et nous n’avons pas le luxe de perdre cinq ans”, souligne-t-elle dans un extrait de la lettre publié dans la DH et La Libre. Elle rappelle que la pollution de l’air cause 15.000 décès chaque année en Belgique et que les embouteillages bruxellois coûtent 8 milliards d’euros par an. “Je suis convaincue que les embouteillages, c’est aussi quelque chose d’important pour le gouvernement wallon”, dit-elle, en référence au refus exprimé par la majorité wallonne d’instaurer une taxe kilométrique.

“Nous devons chercher ce que nous avons en commun et trouver des solutions ensemble. Peut-être que ce ne sera pas facile, mais on va parler. Je suis optimiste.” Ses objectifs sont clairs: développer des quartiers où la population vit, les enfants peuvent jouer et les voisins se rencontrer. Elle compte étendre les transports en commun chaque année, procurer des pistes cyclables sûres et réduire la vitesse du trafic automobile.

Pour y parvenir, des investissements seront nécessaires, poursuit-elle. “Ce sont de grands projets, donc les différents niveaux de pouvoir vont devoir travailler ensemble. Personne ne profite d’une situation où les différents gouvernements se mettent des bâtons dans les roues.” C’est “un changement de direction considérable pour notre ville. Mais dans quelques années, nous nous retournerons et nous demanderons pourquoi nous n’avons pas œuvré beaucoup plus tôt pour un Bruxelles sain, sûr et mobile”, conclut la ministre.

Belga – Photo : Thierry Roge

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