Charles Picqué : “On ne trouvait pas d’alternative au Samusocial”
Le bourgmestre de Saint-Gilles et président du parlement bruxellois Charles Picqué (PS) était auditionné ce vendredi matin par la commission d’enquête Samusocial, en qualité d’ancien président du Collège réuni.
Devant les députés bruxellois de cette commission d’enquête, l’ex-ministre-président bruxellois Charles Picqué (PS) s’est défendu de toute volonté d’empêcher le contrôle sur le Samusocial et d’avoir fait pression en ce sens sur ses collègues de gouvernement en charge du dossier. Il continue de penser que l’option de faire procéder à un audit du Samusocial par l’inspection des Finances était la bonne en ce qu’elle ouvrait la porte, si nécessaire, à la possibilité de contrôles ultérieurs renforcés.
Comme il l’a expliqué d’emblée devant la commission d’enquête sur le Samusocial, bon nombre de faits liés au dossier du Samusocial sont postérieurs au mandat de Charles Picqué à la tête du gouvernement bruxellois, en particulier les résultats de l’audit de l’inspection des finances ou encore les révélations de la fin du printemps dernier sur l’octroi de jetons de présence. “Presque chaque année, les ministres compétents ont évité des querelles qui auraient eu pour effet la non prise en charge du désarroi social. Ils y ont toujours veillé car il en allait de la défense de la vie même des personnes. Il ne s’agit pas de confondre certaines pratiques personnelles inacceptables avec l’évaluation du travail fourni par le Samusocial, sans lequel des gestionnaires locaux auraient été bien démunis, même si on peut toujours dire que cela peut être amélioré”, a commenté l’ex-ministre président.
“Huytebroeck et Grouwels ont fait leur travail”
Sur d’éventuelles pressions, M. Picqué a jugé qu’il valait mieux parler de “tensions entre les cabinets et une personne à la tête du Samusocial. On ne peut pas parler de relations fraternelles. Mes collaborateurs pourraient évoquer le distanciement entre la direction du Samusocial et les cabinets socialistes, sur fond de lassitude pour discussions orageuses répétées… Comme ceux des ministres compétents, ils ont ont toujours voulu éviter une rupture définitive, ce qui aurait eu des répercussions sociales définitives”, a encore dit M. Picqué.
L’ancien ministre-président bruxellois a notamment expliqué qu’aucune alternative n’a pu être trouvée au Samusocial concernant la lutte contre le sans-abrisme. “On cherche à un moment donné des alternatives mais on ne trouve pas. Et on choisit donc de travailler avec ceux qui étaient opérationnels tout de suite. Je défends ici les deux ministres qui n’auraient pas pu trouver de solutions alternatives concrètes concernant cette problématique. Evelyne Huytebroeck et Brigitte Grouwels ont fait leur travail”.
Gr.I. avec Belga, photo BX1
- Revoir en intégralité les auditions de Charles Picqué et Laurette Onkelinx :
https://www.facebook.com/BX1officiel/videos/842982639200381/
https://www.facebook.com/BX1officiel/videos/843051795860132/