Michaël Vossaert, candidat à la présidence de DéFi : “Je suis un homme de terrain”
Candidat à la présidence du parti DéFi, Michaël Vossaert a affiché sa volonté d’apporter une autre forme de politique à Fabrice Grosfilley dans +d’Actu.
Le député bruxellois et chef de groupe DéFi au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Michaël Vossaert, a officialisé la semaine dernière sa candidature à la présidence du parti. L’élection se tient le 4 décembre prochain.
Le Molenbeekois de 36 ans et militant depuis 15 ans défend un retour aux fondamentaux de son parti et une politique de terrain. Il est face au président sortant François De Smet, invité la semaine dernière dans +d’Actu, et au leader de DéFi Wallonie, Pascal Goergen. “L’exercice que l’on va organiser autour des élections, c’est de remettre les choses à plat et remettre en question ce qui a été réalisé. François de Smet a des qualités intellectuelles indéniables, il est au niveau du fédéral. C’est important de se pencher sur nos objectifs.”
Le député dit néanmoins avoir un autre style que le président actuel avec une candidature de terrain. “Il faut de la réflexion, mais plus d’action. Je voudrais que quand une initiative est prise dans un Parlement, elle soit suivie par une action sur le terrain.” Il se dit à l’écoute des militants. “Ils m’ont parlé de leurs inquiétudes et des éléments qu’ils voulaient voir être mis plus en avant. Ma candidature est une candidature des militants, qui veut un projet positif, avec une ligne politique affirmée, une autre méthode.”
Valoriser l’identité francophone
Une différence par rapport aux priorités, c’est aussi un élément qu’avance Michaël Vossaert en se comparant au président sortant. “C’est important de valoriser l’identité francophone et montrer ça auprès de nos jeunes générations. Il faut apporter un nouveau regard, il y a des liens à faire entre les Wallons et les Bruxellois, il y a déjà le côté francophone, il faut pouvoir bâtir ensemble, ne pas être dépendant d’un choix de la Flandre. Ce n’est pas une opposition contre les flamands. C’est ce nationalisme flamand qui veut imposer et décider à notre place, c’est important de se réunir entre francophones.”
Cette identité francophone, il tient à la garder en construisant un projet autour de la Fédération Wallonie-Bruxelles, pour la renforcer et la moderniser.
“Dans les priorités, la crise aussi est là et va être longue, la pauvreté va s’agrandir à 40% de la population, elle va être plus longue que la crise sanitaire, on doit pouvoir répondre aux attentes sociales-économiques. DéFi incarne une alternative par rapport au PS ou au MR.”
► Retrouvez en intégralité l’interview de Michaël Vossaert
■ Anaïs Corbin / Une interview réalisée par Fabrice Grosfilley