La navette autonome électrique pointe déjà le bout de son nez. Une solution pour le centre-ville ?
Non, ce n’est déjà plus de la science-fiction ; même s’il faudra encore un peu de temps avant que ce mode de déplacement ne soit une réalité dans nos centres-villes : la navette autonome électrique pointe déjà le bout de son nez. Et nous avons pu la découvrir, et même l’emprunter quelques minutes, en marge du Congrès Mondial des Transports publics qui s’est tenu en mai à Montréal.
Plusieurs constructeurs proposent déjà ce type d’engin depuis quelques années, notamment pour les sociétés privées. La navette à propulsion 100 % électrique navigue de manière entièrement autonome grâce à une batterie de capteurs et d’engins de détection de l’environnement extérieur. Elle est donc sensée parcourir, à une vitesse entre 20 et 25 kilomètres/heure selon les modèles, son itinéraire prédéterminé, se positionner au centimètre près de son point d’embarcadère, mais aussi s’arrêter immédiatement dès qu’un obstacle fixe ou un piéton interfère.
La navette autonome est déjà présente dans certains grands parcs industriels privés, pour le déplacement des employés et des ouvriers d’un point à l’autre du site. Mais aussi sur certains sites universitaires, hôpitaux ou encore aéroports.
Pour ce qui est du transport public, elle devrait être une solution complémentaire aux transports existants pour le premier et le dernier kilomètre, entre le dernier arrêt classique et l’entrée de l’entreprise ou de la grande surface commerciale, par exemple. Ou encore pour accéder aux quartiers confinés et aux rues plus étroites où la flotte classique n’a pas facilement ou pas du tout accès.
Pour l’instant, nous en sommes encore au temps des essais et des expérimentations. Ainsi la Ville de Paris, ou encore la commune limitrophe d’Issy-Les-Moulineaux ont testé ou testent encore des navettes. Comme l’ont fait La Rochelles et toujours, Lyon. A Sion, en Suisse, deux navettes ont parcouru la ville sur une distance de 1500 mètres pendant plusieurs mois. Un accompagnateur est cependant toujours présent dans ce genre d’expérimentation. En septembre 2016, une navette suisse a d’ailleurs légèrement endommagé l’arrière d’une camionnette en stationnement. Léger incident qui incite à poursuivre les tests et à améliorer encore la technologie.
Pour l’instant de tels tests ne sont pas à l’ordre du jour à Bruxelles. Mais nous parions que nous verrons un jour, pas si lointain, ces drôles de navettes dans notre espace public.