Procès de l’attentat du Musée juif : après l’analyse ADN et des armes, le couple Riva évoqué avec émotion par sa famille

La cour d’assises de Bruxelles a repris ce jeudi les auditions des experts en génétique puis celle des experts en balistique. En début d’après-midi, les deux filles d’Emanuel et Miriam Riva, qui n’ont pu être entendues le même jour que les autres personnes constituées partie civile, ont également évoqué leurs parents, avec émotion.

La cour devait débuter ce jeudi matin l’audition de plusieurs experts qui ont été amenés à rendre des conclusions sur différents éléments de l’enquête de l’attentat au Musée juif de Belgique: analyses de plusieurs armes ayant servi lors de l’attaque, analyses de prélèvements de traces ADN et d’empreintes et analyses médico-légales.

Nemmouche : “Laissez tranquille les magistrats et jurés”

La journée a toutefois commencé par une déclaration de Mehdi Nemmouche qui a souhaité évoquer le cambriolage dont a été victime Me Vincent Lurquin, avocat d’une survivante de la fusillade du Musée juif. “Je demande qu’on laisse tranquille tous les magistrats et tous les jurés, sans tenter de les intimider”, a-t-il affirmé, clamant également qu’il n’avait rien à voir avec l’attentat.

Mehdi Nemmouche a souligné avec force qu’il n’avait rien à voir avec le vol. “J’interdis à qui que ce soit de poser quelque acte d’intimidation envers le moindre juge, le moindre juré, le moindre procureur, le moindre avocat, le moindre policier”, a égrené Mehdi Nemmouche dans une déclaration en huit points. Découvrez cette déclaration complète en cliquant ici.

“Pas de trace ne veut pas dire absence de contact”

La cour a ensuite débuté l’audition de deux experts en génétique français qui ont procédé à des analyses sur les objets trouvés en possession de Mehdi Nemmouche lors de son arrestation à Marseille.

L’absence d’ADN à un endroit ne constitue pas la preuve qu’une personne ne l’a pas touché, a indiqué l’ingénieur à la police technique et scientifique française interrogé. “Les traces d’un contact transitoire, quand on touche un objet, sont les plus difficiles à analyser”, a répondu l’expert à la présidente, qui faisait probablement allusion à l’absence d’ADN de l’accusé sur la porte du local d’accueil du Musée juif, que ses avocats considèrent comme une preuve de son innocence. “Des dizaines de raisons peuvent expliquer qu’on ne retrouve pas l’ADN de quelqu’un”, conclure que son absence à un endroit est une preuve est “trop simple”, a affirmé l’ingénieur, en réponse à une question du procureur fédéral. Le matériau a une influence sur la qualité de la trace, tout comme le fait que l’objet soit lisse ou poreux, a assuré l’expert. Une poignée de porte en métal constitue ainsi un “facteur défavorable”, selon lui.

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Tout le monde n’est pas égal en matière de quantité d’ADN laissé à un endroit, “il y a de ‘bons’ et de ‘mauvais’ donneurs”, a-t-il encore précisé. En outre, lorsque plusieurs personnes touchent le même objet, la trace est plus faible et l’ADN plus fragmenté, ce qui complique l’analyse.

L’ingénieur a rappelé que l’ADN de Mehdi Nemmouche avait été retrouvé sur une cinquantaine d’objets dont il était en possession au moment de son arrestation, dont la kalachnikov. Le profil de l’autre accusé Nacer Bendrer a lui été mis au jour sur le pistolet Glock et le fusil de chasse découverts dans l’appartement où il a été appréhendé, à Ceyreste, à l’est de Marseille.

Les armes retrouvées sur Nemmouche sont celles de la fusillade

Les deux armes que transportait Mehdi Nemmouche lors de son arrestation à la gare routière de Marseille, le 30 mai 2014, sont celles utilisées par le tueur lors de l’attentat au Musée juif le 24 mai, a confirmé pour sa part un expert en balistique devant la cour d’assises. L’accusé affirme les avoir trouvées dans un sac volé dans une voiture la nuit du 27 au 28 mai, à Bruxelles. Lors de son interpellation, Mehdi Nemmouche, accusé d’être l’auteur de a fusillade, était en possession d’un fusil d’assaut type “kalachnikov”, d’origine serbe, et d’un revolver de marque Llama, a rappelé l’expert. Les empreintes papillaires de l’accusé ont été relevées sur le barillet du revolver et son ADN à plusieurs endroits de la kalachnikov.

Devant la cour d’assises jeudi, l’expert en balistique qui a analysé la scène de crime a relevé des douilles et des impacts faisant état de 5 tirs avec le revolver et 8 autres avec la kalashnikov. Les époux Riva ont tous les deux été abattus par une balle tirée dans la nuque. Alexandre Strens a également été touché par une balle de revolver tandis que Dominique Sabrier a été atteinte par quatre balles de kalachnikov. Une comparaison avec la base de données balistique nationale a montré que ces armes n’avaient pas servi dans des faits répertoriés en Belgique.

Les filles du couple Riva

Dans l’après-midi, les filles d’Emanuel et Miriam Riva, ainsi que le frère jumeau d’Emanuel et la sœur de Miriam ont été entendus. Les filles de 19 et 21 ans ont d’abord parlé avec émotion de leurs parents. “Nous étions très très proches. Nous passions beaucoup de temps ensemble, on se parlait tous les jours, on partageait toujours beaucoup de choses”, a expliqué Shira, la fille aînée. “Ma mère avait débuté une nouvelle activité, elles créait des bijoux. Oui, elle avait de l’or dans les doigts”, a raconté Ayalet, la fille cadette des époux Riva, tous deux abattus lors de l’attentat au Musée juif de Belgique. “Elle était une femme qui adorait sa famille, qui aidait ses amis, toujours à leur service.”

Voir aussi : Procès de l’attentat du musée juif : trois parties civiles, dont la mère d’Alexandre Strens, témoignent (vidéo)

“Mon père, lui, était modeste et il adorait voyager”, a souligné Shira. “Nos deux parents étaient très avides de créer, de faire des choses. Ils attendaient la pension pour continuer leurs activités et pour voyager encore plus. Ils avaient encore plein d’idées et voulaient faire du bénévolat”, a poursuivi Ayalet, qui a davantage répondu aux questions de la présidente, sa sœur ayant plus de difficulté à s’exprimer. “Ils consacraient beaucoup de temps à leur famille, proche comme élargie. C’était primordial pour eux.”

Âgées de 15 et 17 ans à l’époque, les deux jeunes filles ont appris le décès de leurs parents la nuit du drame, à 4h00 du matin, ont-elles détaillé. “On a regardé le journal télévisé et on a vu qu’il s’était passé quelque chose” à Bruxelles, a expliqué Ayalet. “On a tenté de se renseigner avant de recevoir la nouvelle.” Sans leurs parents, Ayalet et Shira Riva expliquent vivre et se débrouiller “seules”, soutenues par leur famille. “Notre vie a complètement changé, tout est différent, plus rien n’est comme avant”, poursuit la cadette.

Ayalet Riva, âgée de 19 ans, a expliqué à la cour qu’elle effectuait actuellement son service militaire obligatoire en Israël. Shira Riva, elle, âgée de 21 ans, a affirmé qu’elle se préparait à entamer des études de criminologie à l’université. Très réservées, les deux sœurs ont expliqué à la cour, d’une faible voix et par le biais d’un interprète, à quel point il était difficile pour elles d’être présentes ce jeudi à Bruxelles. Alors que la cour était suspendue aux lèvres des jeunes femmes, l’accusé Mehdi Nemmouche est resté impassible, détournant le regard d’elles la plupart du temps.

La cour devait également entendre les médecins légistes qui ont procédé aux autopsies des victimes. Mais leur audition a été reportée ultérieurement, compte tenu du programme déjà chargé de la journée de jeudi.

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18h51 – Le programme

Les médecins légistes viendront finalement le mardi 5 février à 9h00. Cela signifie donc que l’audience se termine sur ces commentaires.

La présidente de la cour d’assises annonce également un programme légèrement modifié ce vendredi. Il y aura deux témoins de la fusillade à interroger ce vendredi matin, puis le visionnage des auditions de Mehdi Nemmouche en prison. Cela reprendra ce vendredi à 9h00.

18h40 – La défense réplique

Me Courtoy prend désormais la parole, pour un commentaire : “Me Marchand vient d’expliquer que j’ai prétendu que Mehdi Nemmouche n’a pas nettoyé l’arme. Il suffit de lire l’acte de défense : on parlait de la détente. S’il n’y a pas d’empreinte ou d’ADN sur la détente du revolver, ce n’est pas parce qu’il a nettoyé la détente, sinon il aurait aussi nettoyé la détente de la kalachnikov.”

Me Courtoy revient encore sur les lunettes, alors que cela n’a quasiment pas été évoqué pendant cet entretien avec l’expert en armes. Il affirme ensuite que “trois meurtres restent inexpliqués” car Mehdi Nemmouche, “un excellent donneur (d’ADN)” qui “aurait touché six fois cette détente”, ne laisse pas d’ADN “sur le revolver mais bien la Kalachnikov”. Le conseil de Mehdi Nemmouche relance donc encore la théorie de l’ADN manquant, donc.

Il revient aussi sur l’éventualité d’une douille qui aurait disparu. Et enfin sur la rouille sur les armes : selon lui, un témoin lui a été refusé et lui aurait permis de montrer que des empreintes auraient pu être retrouvées, après le tir, sur les douilles tirées. Il affirme que des analyses en Angleterre ont montré que les balles n’ont “peut-être” pas été touchées par Mehdi Nemmouche. “Cela fait beaucoup de peut-être”, sourit-il.

18h31 – Commentaires

On passe désormais aux commentaires autour de cette audition de l’expert en armes. Me Koning, avocat de la famille de Dominique Sabrier, commence. Il revient sur le fait que les objets d’une enquête peuvent être “détériorées” ou “légèrement modifiées”, comme la veste bleue avec la caméra collée dessus qui a été découpée, ou le revolver qui a donc été attaqué à l’acide pour dévoiler son numéro de série. Il estime donc que cela fait partie d’une procédure normale d’enquête.

Me Marchand, avocat d’Unia, affirme encore que ce témoignage “confirme que la défense de Mehdi Nemmouche est un naufrage”. Il revient sur l’acte de défense et affirme que l’expert a contredit l’argument selon lequel Mehdi Nemmouche n’a pas touché l’arme pour la nettoyer.

18h27 – Fusils d’assaut

L’avocat de Nacer Bendrer revient encore sur le fusil d’assaut retrouvé chez Nacer Bendrer, expliquant que le modèle est différent. L’expert explique qu’il y a peu de différence entre le modèle de fusil d’assaut retrouvé chez Nacer Bendrer et celui de la fusillade, et confirme que les balles tirées par ces deux fusils d’assaut sont de même calibre.

Les questions pour l’expert en armes sont terminées.

18h24 – La défense

Place aux questions de l’avocat de Mehdi Nemmouche, Me Courtoy. L’avocat demande si en cas d’attaque terroriste, il est mieux d’utiliser une Kalachnikov ou une autre arme. L’expert répond qu’il ne peut pas répondre car il n’est “pas terroriste”.

Me Vanderbeck, avocat de Nacer Bendrer, prend ensuite la parole. Il s’interroge notamment sur les questions posées par la présidente de la cour d’assises concernant les armes retrouvées avec Nacer Bendrer, lors de son arrestation. L’expert rappelle qu’il n’a analysé ces armes, mais juste suivi les questions de la présidente.

18h17 – Encore la rouille

Me Koning, avocat de la famille de Dominique Sabrier, demande de revoir les photos de M. Chabotier sur l’état du revolver au moment de la réception des armes saisies à Marseille, puis l’état du revolver au moment de la saisie. Me Koning veut faire la comparaison entre les deux photos et montrer que l’état du revolver a légèrement changé.

18h12 – Précisions sur le fusil d’assaut

Le procureur revient sur la sécurisation des armes, mais les réponses sont les mêmes que ce qu’il a déjà évoqué.

Me Lys, avocat de l’association française des victimes de terrorisme, explique qu’il avait vu dans un reportage que le fusil d’assaut (de type Kalachnikov, et non une Kalachnikov, précise l’expert) ne s’enraye quasiment pas. L’expert confirme que c’est une arme qui est connue pour sa fiabilité. “Manifestement, c’est une arme robuste, et qui s’enraye difficilement”, dit-il.

Me Lys demande si ces armes sont encore beaucoup utilisées dans des conflits armés. L’expert confirme.

18h09 – L’audience reprend

La présidente de la cour d’assises ne donne pas de nouvelles concernant la suite de l’agenda. On reprend avec les questions du procureur sur les armes.

17h45 – Nouvelle suspension

La présidente de la cour d’assises suspend la séance pour reparler de l’agenda. Les médecins légistes devaient en effet encore témoigner ce jeudi soir mais il risque d’y avoir un nouveau report de leur audition.

17h40 – Couvercle de culasse

On passe aux questions des procureurs. Le procureur fédéral demande s’il faut démonter le couvercle de la culasse pour sécuriser au mieux les armes. L’expert confirme avant de répondre “non”. Il y a eu visiblement une incompréhension. Après avoir réentendu la question, l’expert réaffirme que “non”. “On ne soulève le couvercle que lorsque l’arme doit être nettoyée”, précise-t-il.

17h33 – Culasse

Un juré demande si l’expert peut ouvrir le couvercle de culasse (la pièce métallique au-dessus de l’arme) de la Kalachnikov. L’expert explique que cela se déroule d’habitude dans un atelier. Il confirme que retirer le couvercle permet de nettoyer l’arme, pour éviter l’enrayage et le dépôt de résidus de tir. “Je pourrais effectuer un tir sans le couvercle”, explique l’expert.

17h25 – Taille du tireur

Un autre juré se demande si avec les constats d’autopsie et avec la balistique, on peut connaître plus ou moins la taille de l’auteur de la fusillade. Il dit que c’est une possibilité en effet, mais aucune reconstitution en ce sens n’a toutefois été menée dans cette affaire.

17h20 – Crosse de la Kalachnikov

On passe aux questions du jury. Une jurée demande s’il y avait la crosse dépliée sur la Kalachnikov lors de la fusillade, l’expert estime qu’il ne lui semble pas que la crosse était dépliée. Il dit toutefois qu’elle peut être dépliée ou non, assez facilement.

17h15 – Sécurisation de la Kalachnikov

Me Courtoy relance des questions autour de la manipulation et de la sécurisation du fusil d’assaut, l’expert évoque seulement des hypothèses et ne donne pas de scenario confirmé, rappelle-t-il. L’expert rappelle qu’on n’est pas obligé d’appuyer sur la détente pour sécuriser une arme.

17h05 – Photos de la Kalachnikov

On revoit désormais d’autres photos de la Kalachnikov, issues de la présentation d’André Chabotier, pour y voir les traces de rouille ou de corrosion, comme demandé par Me Courtoy. L’avocat affirme que “ce ne sont pas les mêmes photos”. L’expert indique que les photos montrent l’état de l’arme avant le tir de référence. “Les tirs de référence ont été faits dans cet état-là donc l’arme était en état de marche. Ces traces orangeâtres montrent que c’est certainement de la corrosion. Le numéro de série n’a pas été effacé non plus”, explique l’expert. “Ces traces de corrosion, ce peut être de la rouille, à cause de traces d’humidité. C’est un modèle d’ex-Yougoslavie. Cela a été fabriqué dans les années ’80, c’est du bête acier”.

16h57 – Pistolet Glock

La présidente de la cour d’assises fait le même test des traces ADN retrouvées sur un pistolet Glock. L’expert confirme qu’une telle arme chambrée est prête à tirer. La présidente demande à Nacer Bendrer comment il explique cette situation. “Moi, j’ai touché l’arme, c’est tout”, réaffirme-t-il.

16h53 – Armes retrouvées chez Nacer Bendrer

La présidente de la cour d’assises revient sur une autre arme qui a été retrouvée lors de l’arrestation de Nacer Bendrer. Des traces papillaires ont été retrouvés sur cette arme, qui ressemble légèrement à la Kalachnikov. La présidente demande donc à l’expert quels endroits de l’arme ont été touchés en prenant l’exemple de la Kalachnikov.

La présidente demande à Nacer Bendrer comment il explique le fait que l’expert confirme que l’arme a été prise par la poignée en laissant l’index libre, comme s’il était libre pour appuyer sur la détente. “Moi je l’ai prise comme ça. Je ne sais pas, je l’ai juste prise comme ça”, répond l’accusé, hésitant.

16h48 – Tirs de Kalachnikov

On revient aux images de vidéosurveillance du Musée juif, et plus précisément de la caméra 4, au moment où les tirs de Kalachnikov ont été réalisés. “Les tirs sont assez rapides, l’un après l’autre”, explique l’expert, qui ne sait toutefois pas dire s’il a tiré en rafale ou au coup par coup. Il estime qu’un tireur expérimenté peut tirer deux ou trois coups par seconde, même au coup par coup.

16h43 – Usure et rouille sur l’arme

Me Courtoy, avocat de Mehdi Nemmouche, demande si on voit des traces de rouille ou de corrosion sur le fusil d’assaut, sur la photo de l’arme après sa sécurisation en 2014. L’expert en balistique répète qu’il n’est pas sûr mais qu’il voit des petites traces rougeâtres sur la fin du canon, et des traces d’usure sur le chargeur. Il confirme que les traces sont aussi présentes sur l’arme aujourd’hui, mais que ce sont des traces superficielles. Il estime qu’on peut encore tirer avec l’arme aujourd’hui.

Me Courtoy explique que cette question est en relation avec sa plaidoirie et qu’il en dira plus, plus tard. Il poursuit donc sa défense habituelle, sans en dire.

16h39 – Traces ADN sur la Kalachnikov

On parle désormais de la Kalachnikov. L’expert prend l’arme d’assaut en mains pour montrer les parties où des traces ADN ont été retrouvées, ainsi que pour montrer comment on chambre une arme.

“Qu’est-ce que cela vous inspire, ces traces ADN sur ces endroits de l’arme ?”, demande la présidente de la cour d’assises. “Cela peut vouloir dire qu’il a tiré, ou qu’il a manipulé l’arme sans tirer, ou qu’il l’a déplacé. Mettre le doigt sur la détente reste toutefois moins courant pour la transport”.

“Et si on veut sécuriser l’arme, si on n’y connaît rien ?”, ajoute la présidente. “C’est une question subjective”, estime l’expert. “Vu que l’arme était chambrée et avec 30 munitions dans le chargeur, il faut voir si l’arme était en mode sécurisée”. Mais il n’y a malheureusement pas de photo de l’arme au moment de sa saisie à Marseille, avant qu’elle soit sécurisée par la police.

16h28 – Nombre de projectiles

Me Courtoy revient sur le nombre de projectiles de revolver retrouvés. “On en a retrouvé 4 projectiles et demi donc. Est-ce que les fragments retrouvés pourraient former plus d’un demi projectile ?”, demande l’avocat de Mehdi Nemmouche. “C’est une hypothèse, je ne pense pas qu’on a plus d’un projectile parmi les fragments”.

16h23 – Images de vidéosurveillance

On revoit désormais les images de vidéosurveillance du Musée juif, le jour de la fusillade, le 24 mai 2014. Seulement celles des caméras 3 et 4. La présidente de la cour d’assises demande si l’expert peut confirmer ou non certaines informations à propos du revolver. Pour rappel, l’expert n’avait pas vu les images des caméras 3 et 4.

Il dit toutefois que le fait que la caméra ne filme pas en 25 images par seconde rend difficile l’analyse de celles-ci. L’expert confirme toutefois qu’il semble que le revolver a plutôt tiré sans toucher au chien, pour aller plus rapidement.

16h15 – L’ADN sur le chien

Me Courtoy, avocat de Mehdi Nemmouche, pose des questions tant que l’expert a l’arme en main. Il revient sur le fait qu’aucun ADN de Mehdi Nemmouche n’a été retrouvé sur le chien du revolver. Le policier confirme qu’on peut tirer sans toucher au chien, mais explique qu’il faut légèrement plus de force pour tirer sans toucher au chien. “C’est cela que nous voulions démontrer”, dit Me Courtoy.

16h07 – Traces sur le revolver

La présidente de la cour d’assises demande à l’expert en balistique de prendre le revolver et de montrer plusieurs parties de l’arme au jury et aux autres parties. La présidente demande notamment si les traces ADN retrouvées sur l’arme représentent un geste particulier sur l’arme. L’expert confirme que selon les traces ADN retrouvées, cela peut signifier une ouverture du barillet.

16h02 – Corrosion sur le revolver

La première question à l’expert en balistique concernant le revolver saisi à Marseille : la présidente demande où l’expert a vu de la corrosion sur le revolver. Il confirme qu’il y a des zones de rouille dans le barillet, et que l’axe du barillet était bloqué. Il dit qu’il ne voit pas de corrosion sur la photo affichée et qui montre le revolver au moment où il a été saisi : “Mais je n’ai pas mes bons yeux”, précise-t-il. Sur une autre photo, prise d’un autre angle mais toujours sur la même table : “Cela ne semble pas attaqué comme moi je l’ai vu lors de mon analyse”, répond-il alors.

Cette réponse indique que l’arme a pu être attaqué chimiquement après la saisie à Marseille. Peut-être par les enquêteurs pour révéler le numéro de série du revolver, ce qui est souvent réalisé. L’arme n’a pas été dégradée par cette attaque acide, affirme toutefois l’expert.

15h52 – L’audience reprend

Tout le monde reprend sa place. André Chabotier, expert en balistique, va de nouveau être entendu. Le procureur fédéral a notamment demandé de revoir les images de vidéosurveillance du Musée juif afin de savoir si l’expert peut en déduire quelque chose.

15h18 – Séance suspendue

Après ces témoignages émouvants, la séance est à nouveau suspendue, le temps de rappeler André Chabotier, l’expert belge en balistique, qui va ainsi répondre aux dernières questions des parties au sujet des armes.

15h12 – Fin des auditions

“Emanuel et Miriam étaient d’une incroyable modestie. J’en veux pour preuve le fait qu’après le décès d’Emanuel, j’ai découvert qu’il avait aidé un homme qui était dans une grande difficulté médicale à Berlin. Je ne le savais pas jusque là. Cela confirme leur modestie”, explique Arieh Riva.

“Ce qui s’est passé est une très grande tragédie. Pour eux, pour toute la famille et pour toutes les personnes qui les ont entourés”, explique Eilat Tsenina.

L’audition se termine ici. Toujours aucune question de la part des différentes parties.

15h10 – Le soutien psychologique

“Au jour le jour, ces filles méritent toute notre estime car elles arrivent à s’en sortir. Mais tant qu’elle ne grandissent pas et qu’elles n’ont pas leur propre famille, ce poids est beaucoup trop lourd à prêter”, ajoute Arieh Riva concernant Ayalet et Shira Riva. “Elles réfléchissent comme des adultes depuis ce jour-là. Elles n’ont personne pour leur dire des choses que des parents diraient”.

“La difficulté qu’elles ont eu à s’exprimer ici devant vous confirme la lourdeur de leur peine et la difficulté qu’elles auront à récupérer une vie normale”, explique Eilat Tsanani.

“Il y a un échange très fort entre elles deux. Elles ont tenté de suivre des séances chez le psychologue mais elles n’ont pas tenu. Ce qui les fait tenir, ce sont leurs liens”, confie Arieh Riva. “Mais ce procès ramène de mauvais souvenirs, des choses que nous souhaitions ne pas devoir ressortir”.

15h05 – S’occuper des filles Riva

Eilat Tsanani revient sur le fait que le reste de la famille s’occupe désormais d’Ayalet et Shira Riva, les filles du couple : “C’est une tragédie.  Nous avons finalement pris la responsabilité sur les filles, on essaye de leur donner ce qu’on peut. Mais c’est clair qu’on ne peut pas dire que cette vie est la suite de la vie d’avant. On continue à fonctionner mais le nid familial est démoli”.

“Tout a changé. Elles font tout, toutes seules désormais. Mais nous intervenons de temps en temps pour les aider pour des réparations, pour un déménagement…”, ajoute Arieh Riva.

15h02 – 18 ans de mariage

Arieh Riva explique qu’Emanuel et Miriam Riva se sont rencontrés à l’âge “de 33 ou 34 ans” au ministère israélien des Finances car ils travaillaient là-bas. “Ils voulaient fêter leurs 18 ans de mariage avec ce voyage à Bruxelles. 18 ans est un anniversaire important chez nous car cela signifie ‘la vie'”, ajoute-t-il.

La présidente demande aux témoins comment ils ont appris leur mort. “J’ai vu sur Internet qu’il y avait deux victimes israéliennes en Belgique, le jour de la fusillade. J’ai tenté de me renseigner sur ces personnes avant qu’un policier m’apprenne la nouvelle”, explique Arieh Riva. “On a passé une soirée terrible, avec des craintes, jusqu’à ce qu’on nous annonce la nouvelle”, confie Eilat.

14h59 – La sœur de Miriam Riva

La présidente demande à Eilat Tsanani de décrire sa sœur. “C’est une femme qui avait tout pour elle. Elle était jolie, elle était douée, intelligente”, dit-elle. “Elle avait une attitude paisible. Là où elle entrait, elle avait le don de rayonner avec cette paix qu’elle avait en elle”, ajoute Arieh Riva. “On décrit Miriam comme une femme qui était dévouée à sa famille. Notre maman est décédée un mois et demi avant Miriam. Miriam passait son temps à la soigner et à s’occuper d’elle. Jusqu’à sa mort”, continue encore Eilat. “Les filles étaient tout son monde. Elle faisait tout pour qu’elles réussissent tout ce qu’elles entament. Elle était dévouée à sa famille et à ses filles. Elle était toujours présente pour elles. On peut la décrire comme une mère qui s’occupait de sa famille de manière exceptionnelle.

14h52 – Emanuel et Arieh Riva

La présidente les interroge sur leurs liens familiaux. Arieh Riva, le frère jumeau d’Emanuel, est aussi comptable et explique que même si Emanuel Riva était l’aîné, de cinq minutes, “c’était moi qui était comme le grand frère”. “On était en contact au moins une fois par semaine. On savait tout l’un sur l’autre, on était très lié”, explique Arieh. “Il suffisait qu’on bouge d’une paupière pour qu’on sache ce que l’un ou l’autre allait dire ou faire”.

“Quand on était enfant, on se battait tout le temps, nos parents n’en pouvaient plus. Mais avec les années, on devenait toujours plus proches, nous faisions tout l’un pour l’autre. Emanuel était très méthodique et perfectionniste. Il a toujours proposé son aide comme bénévole dans des associations pour jeunes notamment”, ajoute-t-il.

Il explique qu’ils étaient dans des classes séparés, plus jeunes, mais ils ont suivi les mêmes études, “lui à Jérusalem, moi à Tel-Aviv”, explique-t-il.

14h48 – Place aux autres membres de la famille

L’audition d’Ayalet et Shira Riva est terminée. Aucune question n’est posée de la part du jury, des procureurs ou des parties civiles. Elles quittent la salle d’audience, visiblement émues. Un silence pesant se poursuit dans la salle.

On passe désormais à l’audition d’Eilat Tsanani Tsofia et d’Arieh Riva, la soeur de Miriam Riva et le frère jumeau d’Emanuel Riva.

14h45 – Les soutiens

“On reçoit beaucoup d’aide de la part de la famille, de nos proches. Mais dans la vie de tous les jours, c’est très difficile”, explique Shira. “On essaye de nous soutenir physiquement et psychologiquement, l’une et l’autre”, confie encore Ayalet.

“Nous continuons notre vie, mais cette tragédie nous accompagnera, peu importe ce qui nous arrivera“, explique encore Shira.

La présidente de la cour d’assises leur demande si elles ont encore une chose à dire pour se remémorer leurs parents dans cette enceinte. “Nous étions très unis. Nous faisons tout à quatre. Nous avions une vie de famille exceptionnelle. Mes parents étaient des êtres d’une bonté exceptionnelle”, dit Shira. “Quand mes parents ont pris leur pension, ils avaient comme objectif d’être dans des actions de bénévolat, ils voulaient aider les autres”, ajoute Ayalet. “Mon papa, qui était dans la comptabilité, s’était porté bénévole pour aider à former des jeunes qui avaient besoin d’assistance dans ce domaine-là”.

14h40 – L’annonce de la mort

Le 24 mai 2014, Shira était en train de promener le chien quand le drame s’est produit. Elle a ensuite vu les nouvelles à la télévision concernant cette fusillade à Bruxelles. Elle a reçu un coup de téléphone à 4h00 du matin pour confirmer la mort de ses parents.

La présidente de la cour d’assises leur demande ce qui a changé dans leur vie depuis la fusillade. “Nous vivons seuls désormais”, explique Shira, visiblement touchée et contrainte de prendre sa respiration. “On doit se débrouiller seul, même si on reçoit de l’aide de la famille. Notre vie a complètement changé. Les fêtes, les anniversaires… Tout est différent. Plus rien n’est comme avant”.

Ayalet confirme que c’est trop difficile pour elle de parler. Elles sont très émues.

14h38 – Bruxelles

Les filles du couple Riva confient qu’elles ne sont jamais venues à Bruxelles avec leurs parents. Elles ont été en Italie, en Allemagne,… “On a beaucoup voyagé en Europe, on en a profité quand on était à Berlin”, explique Shira.

14h36 – Études

Les filles évoquent encore leurs liens familiaux et confirment que “la famille, même élargie, était très importante pour eux”.

“Ils voulaient qu’on fasse ce qu’on aime. Notre père ne voulait pas forcément qu’on fasse quelque chose pour avoir des points. Il souhaitait qu’on fasse ce qu’on voulait comme études”, explique Shira.

Shira se confie ensuite sur son emploi du temps actuel, entre le service militaire, la maison et les amis. Ayalet, elle, se prépare pour des études de criminologie à l’université et passe du temps avec sa soeur, la famille et les amis. Un choix d’études influencé par les événements, demande la présidente de la cour d’assises ? “Non, déjà petite, j’aimais bien voir des émissions comme Les Experts, et cela m’a toujours plu”, dit Ayalet.

14h32 – Voyages

La présidente de la cour d’assises pose des questions sur les hobbies de leurs parents. “Papa collectionnait les éléphants, il les garde encore. Juste avant la fusillade, notre mère avait décidé de créer des bijoux, elle se lançait là-dedans”, explique Ayalet.

La présidente demande comment ils décriraient leur mère : “Elle était très modeste”, dit Shira. “Elle était une femme qui adorait sa famille. Qui aidait toujours ses amis. Elle était toujours à leur service”, raconte encore Ayalet. Et leur père ? “Papa était quelqu’un de modeste aussi et il adorait voyager”, rappelle Shira.

“Nous passions du temps à voyager ensemble. Quand on allait à l’école, ils partaient parfois en voyage à deux. Ils attendaient la pension pour faire encore plus de voyage”, confie Ayalet.

14h26 – Premières questions

“On a beaucoup de mal à être ici”, dit Ayalet avec beaucoup d’émotion. “Oui, c’est très difficile de venir ici”, confie encore Shira.

La présidente de la cour d’assises leur demande leur âge lors des faits. “J’avais 15 ans et Shira avait 17 ans”, explique Ayalet. “Nous étions très proches avec nos parents. Nous passions beaucoup de temps ensemble”, dit Shira. “On se parlait tous les jours, on passait les week-end tout le temps ensemble. On partageait beaucoup de choses ensemble”.

Mehdi Nemmouche ne regarde pas les filles.

14h22 – Les filles arrivent

Ayalet (19 ans) et Shira Riva (21 ans), les filles d’Emanuel et Miriam Riva, arrivent en salle d’audience. Pour rappel, elles ne désirent pas être filmées et ne souhaitent pas parler à la presse. Il s’agira donc de leur seul témoignage. Une interprète est prévue pour traduire en hébreu/français.

Ayalet Riva effectue actuellement son service militaire obligatoire, et est donc actuellement soldate. Shira Riva se prépare pour sa part pour des études supérieures.

14h18 – Photos

Avant leur audition, les membres de la famille Riva ont fourni à la cour des photos montrant notamment le couple Riva avec leurs enfants, en vacances ou en Israël. Les photos datent d’il y a plusieurs années, plusieurs en 2007, 2009 et 2010.

Mehdi Nemmouche a souvent le regard fuyant au visionnage de ces photos. Nacer Bendrer et les avocats sont par contre très attentifs.

14h12 – La séance reprend

C’est désormais autour des membres de la famille Riva de répondre aux questions de la cour, soit les filles d’Emanuel et Miriam Riva, couple d’israéliens tués lors de la fusillade du Musée juif le 24 mai 2014 à Bruxelles.

13h17 – Suspension de séance

Me Courtoy demande pourquoi l’expert en balistique a indiqué dans un rapport quatre points d’interrogation avec “attaque acide” à côté pour parler de cette partie de l’arme visiblement touchée par un produit. L’expert explique qu’il a un questionnement et qu’il a donc indiqué cela car on n’a pas demandé d’autre devoir d’enquête à ce sujet.

Les auditions s’arrêtent ici pour M. Dujardin et Mme Denis. M. Chabotier devrait donc revenir pour des questions.

L’audience est suspendue et reprend à 14h00 pour l’audition de la famille Riva.

13h10 – Douilles retrouvées

Me Courtoy, avocat de Mehdi Nemmouche, demande combien de balles il y avait dans le barillet lorsque l’arme a été saisie sur Mehdi Nemmouche à Marseille. La présidente de la cour d’assises indique que c’est aux enquêteurs qu’il fallait poser la question.

Il demande ensuite si les douilles qui seraient restées dans le barillet du revolver du tireur ont été retrouvées et remises aux experts en balistique. Ceux-ci confirment qu’ils n’ont pas reçu de douilles.

Me Courtoy interroge ensuite sur les résidus de tir et demande s’il y a “plus de fumée” qui sort avec une Kalachnikov qu’avec un revolver. L’expert en balistique dit qu’il y a plus de poudre mais il dit aussi que cela dépend de plusieurs facteurs. “Cela risque de produire plus de résidus vu qu’il y a eu huit douilles“, explique-t-il.

13h04 – Questions

Un juré demande si on peut comparer des résidus de tir entre des résidus retrouvés sur une scène et celles d’autres munitions. L’experte confirme que oui, mais indique qu’aucun devoir d’enquête n’a été demandé pour le dossier du Musée juif.

Me Koning, avocat de la famille de Dominique Sabrier, demande à M. Dujardin si le revolver qu’il reçoit en France était opérationnel. L’expert explique que le revolver était bloqué, et que l’arme présentait des traces similaires à une attaque acide sur le numéro de série. “Quelque chose s’est visiblement passé au barillet, tout proche du numéro de série”, explique encore l’autre expert en balistique. Le procureur précise toutefois que les enquêteurs français avaient indiqué avoir pu utiliser un produit acide après avoir saisi l’arme.

12h59 – Agenda compliqué

La présidente de la cour d’assises précise qu’elle a encore des questions pour l’expert en balistique mais souhaiterait retarder son audition pour entendre les membres de la famille Riva, à 14h00 (et qui doivent quitter le tribunal d’ici 16h00).

La présidente demande tout de même aux parties s’ils ont des questions pour les deux autres experts français.

12h56 – Environnement

L’experte revient longuement sur la méthodologie de ses analyses, et évoque notamment comment les résidus de tir peuvent se retrouver sur une personne. Elle confirme qu’il faut être vraiment à côté du tireur pendant le tir pour avoir des résidus sur soi, ou alors rentrer dans un environnement où les tirs ont été menés, alors que les résidus flottent dans l’air.

12h49 – Résidus de tir

L’experte française, qui s’occupe notamment des résidus de poudre, lance désormais sa présentation. Elle va parler des “résidus de tir”. Elle explique que des particules “de très petite taille” sortent de l’arme sous forme de fumée et peuvent se déposer sur les mains, les vêtements, les cheveux du tireur.

12h45 – Douille tirée

L’expert explique qu’une huitième douille a été retrouvée sur un meuble dans le Musée juif de Belgique, plus tard. Les analyses ont confirmé que cette douille a bien été tirée par le fusil d’assaut.

12h42 – Tirs de référence

L’expert dit qu’“étonnamment”, il y avait une munition chambrée ainsi qu’un chargeur de 30 munition dans le fusil d’assaut. “Normalement, il devrait y avoir 29. (…) Il semble donc qu’il y a eu une munition rajoutée dans le chargeur”, explique l’expert. “De nouveau, il faut connaître l’arme pour pouvoir faire cela”.

L’expert repart dans sa présentation. Il montre que 57 autres munitions, qui ne correspondent pas aux projectiles retrouvés dans le musée, ont aussi été saisies sur Mehdi Nemmouche.

Il parle ensuite des “tirs de référence”, permettant de comparer ces armes avec les autres projectiles retrouvés au Musée juif, sur la scène de tir, ou sur Mehdi Nemmouche. Les tests confirment que les projectiles retrouvés sur le Musée juif ont bien été tirés par le fusil d’assaut et par le revolver, retrouvés sur Mehdi Nemmouche.

12h35 – Connaissances

La présidente de la cour d’assises demande encore s’il est dangereux de se balader avec une arme chambrée. L’expert explique qu’il faut que la sécurité soit bien mise en place pour éviter qu’un coup parte tout seul. “Et pour quelqu’un qui ne connaît pas les armes, est-ce aisé de faire ça ? Peut-on le faire d’instinct ?”, demande encore la présidente. “La manipulation est simple mais si vous ne connaissez pas du tout l’arme, je ne suis pas sûr que vous ayez facile”, réplique l’expert.

12h29 – Rafale

L’expert précise que le fusil d’assaut utilisé pour la fusillade est interdit en Belgique car il peut tirer en rafale sa cartouche de 30 munitions. L’expert ne peut toutefois pas dire si le fusil d’assaut était en mode rafale lorsque le tireur a tiré sur Dominique Sabrier, dans le Musée juif.

Il précise que 287 munitions, les mêmes que celles retrouvées sur la scène de tir, ont été saisies avec le fusil d’assaut et qu’une balle était chambrée au moment de la saisie. L’expert montre comment on chambre cette munition dans le fusil d’assaut. “Cela demande donc une manipulation et des contacts avec l’arme”, confirme la présidente de la cour d’assises.

12h25 – “Pas forcément six balles”

Me Laquay acquiesce les explications de l’expert concernant le fameux enrayage du revolver. L’expert explique “qu’il peut y avoir un saut de percussion”, qui pourrait expliquer le fait qu’une balle ne parte pas dans un revolver. “Les tireurs peuvent ne pas mettre six balles dans un barillet, pour une certaine sécurité et éviter qu’un coup parte seul”, explique-t-il encore.

12h21 – Revolver et pistolet

L’expert évoque ensuite sur la comparaison entre les armes et les balles de la fusillade, et celles retrouvées sur Mehdi Nemmouche. Il revient d’abord sur la différence entre pistolet et revolver : “Le pistolet n’a pas de barillet et les douilles sont éjectées lors du tir, alors que le revolver a ses munitions dans le barillet”.

La présidente de la cour d’assises demande si le revolver peut s’enrayer. L’expert dit que l’arme était bloquée quand il l’a reçue. “Un revolver s’enraye très peu, mais cela m’est déjà arrivé dans une autre affaire récemment”, explique l’expert.

12h12 – Vidéo

L’expert en balistique n’avait pas vu toutes les images de vidéosurveillance, confirme-t-il à la présidente de la cour d’assises. Il n’avait vu que les images du hall d’entrée, à l’extérieur du Musée juif, et non les images du hall d’accueil. Il a donc seulement vu les images montrant le tueur tirer sur Emanuel et Miriam Riva.

12h07 – Explciations et précisions

L’expert en balistique confirme que les balles venaient bien d’un revolver et d’un fusil mitrailleur. Deux tirs avec le revolver, trois autres tirs ensuite, puis sept tirs avec le fusil mitrailleur.

Il revient sur la terminologie utilisée lors de l’autopsie des victimes : il évoque en effet des tirs à bout touchant, à bout quasi touchant ou à bout portant. À bout touchant signifie que le canon est en contact avec la peau, à bout quasi touchant signifie qu’une partie du canon est en contact avec la peau et à bout portant signifie que le canon est non loin de la peau mais ne la touche pas.

On découvre durant cette présentation les blessures dues à ces balles sur les victimes, avec photos à l’appui.

11h56 – Présentation

Alors que Nacer Bendrer suit attentivement sur l’écran, la présentation de l’expert, Mehdi Nemmouche reste souvent la tête baissée, regard vers le sol.

L’expert confirme que des projectiles et fragments de projectiles ont été retrouvés dans le hall d’accueil, derrière le bureau d’accueil mais aussi dans la cour arrière. Il montre les photos des douilles retrouvées.

11h53 – Balistique

André Chabotier commence sa présentation. La présidente de la cour d’assises précise que des images qui seront diffusées lors de cette présentation pourraient être “difficiles à regarder”. Ce message s’adresse notamment à la famille Riva, actuellement dans la salle d’audience et qui doit témoigner par la suite.

L’expert en balistique revient sur les impacts de balle sur les victimes et dans le Musée juif de Belgique.

11h45 – L’audience reprend

On va désormais entendre les experts belges et français en balistique, André Chabotier, Danielle Denis et Sylvain Dujardin. Une pause devrait suivre avant l’audition de la famille Riva, en début d’après-midi.

11h35 – “Pas sincère”

Selon Me David Ramet, avocat de la famille Riva, ses clients estiment que la déclaration de Mehdi Nemmouche “n’est pas sincère. C’est une stratégie de défense”. Ils ont également beaucoup “de difficultés” à se retrouver dans la salle d’audience, avec les armes présentes à quelques mètres d’eux.

11h16 – “Soyez concentré”

Me Courtoy, avocat de Mehdi Nemmouche, commence son commentaire. Il affirme que Mehdi Nemmouche est “un très bon donneur” et qu’il est bizarre que des traces ADN soient retrouvées sur la détente du revolver et non de la Kalachnikov. Il pose encore la question de savoir pourquoi on n’a pas retrouvé de traces ADN sur le drap blanc sur lequel des inscriptions arabes ont été retrouvées. Cela s’énerve quelque peu entre le procureur fédéral et Me Courtoy : “Soyez concentré quand la défense fait un commentaire !”

La séance est désormais suspendue jusque 11h30, et on entendra ensuite les experts en balistique.

11h15 – “Un naufrage”

La présidente de la cour d’assises demande à toutes les parties de rester très court dans leurs commentaires. Me Marchand, avocat d’Unia, confie que “ces témoignages sont très importants”. et affirme qu’ils montrant que “la défense de Mehdi Nemmouche est un naufrage car on n’a pas d’explications de la part de l’accusé”. “C’est une grossière tentative de manipulation”, ajoute-t-il.

11h08 – Audition terminée

Pas de question de la part du jury, des procureurs, des parties civiles ou même de la défense des accusés. L’audition des experts est donc terminée.

On va donc passer aux commentaires autour de ces auditions. Me Courtoy, avocat de Mehdi Nemmouche, semble trépigner.

11h06 – Analyse

L’expert rapporte qu’une carte mémoire, qui est notamment passée dans une vraie caméra GoPro, a également été analysée. Il a pu extraire des photos et vidéos, mais l’expert a expliqué qu’il avait seulement vingt heures pour analyser cette carte, et qu’il n’a donc peut-être pas retrouvé tous les fichiers qui sont passés par cette carte mémoire.

11h02 – Vidéos et photos

Denis Perraud, l’autre expert français spécialiste en informatique, évoque désormais ses analyses. Il a travaillé sur la caméra de type GoPro, un appareil photo et un lecteur avec plusieurs cartes mémoire. Il devait notamment rechercher les fichiers, voire même les fichiers supprimés, sur ces cartes SD.

Il confirme qu’il a retrouvé sur deux cartes mémoire des photos et vidéos de revendication, des vidéos tournées “dans des pays asiatiques” début 2014. Il a également pu restaurer des vidéos et photos estimées au 28 mai 2014. Il a également retrouvé la trace de neuf photos et deux vidéos effacés et tournés entre le 26 et le 28 mai 2014 : “Je n’ai pas retrouvé les fichiers mais leur nom est inclus dans le fichier d’allocations de la carte mémoire”.

10h56 – Pas de question de la défense

Pas de question de la part de la défense de Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer. Me Courtoy s’énerve toutefois du fait qu’il ne pourra faire un commentaire de “deux, trois minutes”, comme demandé par la présidente de la cour d’assises.

10h46 – Parties civiles

On écoute désormais les questions des parties civiles. Me Koning, avocat de la famille de Dominique Sabrier, demande si on a trouvé exclusivement l’ADN de Mehdi Nemmouche sur la veste bleue avec une caméra de type GoPro collée dessus, l’expert répond par l’affirmative.

Me Marchand, avocat d’Unia, demande des questions plus précises sur la méthodologie scientifique.

Gants Caméra GoPro Mehdi Nemmouche - Procès Attentat Musée Juif - Belga Pool Didier Lebrun

10h39 – Pas d’ADN = pas de contact ?

Le procureur, via la présidente de la cour d’assises, demande si l’absence de trace ADN signifie scientifiquement que la personne n’a pas eu de contact avec l’objet sur lequel la trace ADN a été retrouvée. “C’est une explication mais il y a une dizaine d’autres. Le fait qu’il n’y ait pas de trace ADN ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de contact. On ne peut pas le dire scientifiquement, car on ne cherche pas la raison pour laquelle on n’a pas de trace ADN”, explique l’expert.

Le procureur appuie sur le fait qu’on n’a pas retrouvé l’ADN d’un enquêteur sur le revolver alors qu’il avait bien touché l’arme.

10h36 – L’absence d’ADN sur la poignée de porte

Le procureur revient sur le premier point de l’acte de défense, concernant l’absence d’ADN sur la poignée de porte du Musée juif de Belgique et le fait que cela confirmerait l’innocence de Mehdi Nemmouche. “Une dizaine d’explications pourrait expliquer l’absence d’ADN. L’affirmation n’est pas possible, c’est probablement trop simple mais c’est une hypothèse”, explique l’expert français.

10h31 – Place aux procureurs

Un juré demande s’il y a un temps de dégradation des traces ADN. L’expert répond que la chaleur, l’humidité et la nature du support peuvent dégrader une trace mais on n’a pas d’analyse objective sur le temps de dégradation d’une trace car beaucoup de variables sont à prendre en compte.

Le jury a terminé ses questions, place aux procureurs. Le procureur fédéral demande pourquoi un profil génétique qui serait lié à une autre affaire peut avoir été retrouvé sur un échantillon analysé dans cette enquête : “Il peut y avoir une contamination. Ici, on avait une urgence et une affaire a été menée durant le week-end, avec des analyses de profils génétiques. Visiblement, un instrument n’a pas été nettoyé totalement avant la nouvelle analyse menée dans le cadre de cette enquête”. Il ajoute que désormais les instruments sont nettoyés après toutes les analyses autour d’une même enquête, et non plus “toutes les semaines”, comme par le passé.

10h23 – Nettoyage de traces

Place aux questions du jury. Une jurée demande s’il est possible d’effacer de l’ADN : “Oui, plus la surface est lisse, plus il sera facile d’éliminer les cellules qui pourraient être retirées du support. Des produits chimiques, comme la javel, peuvent aussi détruire l’ADN”. Peut-on repérer un éventuel nettoyage ? “On peut éventuellement sentir une odeur, mais il n’y a pas d’expertise qui vont nous permettre de dire si cela a été effacé”.

“Et si on se lave les mains avant de toucher un objet, laisse-t-on de l’ADN ?”, demande un autre juré. “Cela risque de diminuer l’ADN qu’on laisse sur un objet, si le timing est très proche de cette action”. Que ce soit avec une lingette nettoyante, du savon…, ajoute encore l’expert.

“Si on sert la main de quelqu’un, peut-on transférer cet ADN ?”, ajoute une jurée. “Des études scientifiques le confirment. Cela dépend évidemment du statut de bon ou mauvais donneur. Généralement, ce qui va se produire, c’est qu’on va avoir un mélange d’ADN si quelqu’un touche un objet après un serrage de mains”.

10h19 – Bon ou mauvais donneur

La présidente de la cour d’assises revient encore sur le fait qu’il y a des “bons donneurs” ou des “mauvais donneurs” de traces ADN. L’expert explique que des personnes peuvent ne laisser que des traces infimes d’ADN.

“Est-ce qu’une personne avec la même main peut être un ‘bon donneur’ ou ‘un mauvais donneur’ entre deux contacts ?”, demande encore la présidente. “Normalement, non, soit on est bon donneur, soit on est mauvais donneur”.

10h16 – Traces ADN sur les vêtements

L’expert français en génétique revient précisément sur plusieurs traces ADN retrouvées sur une casquette, des lunettes, une cagoule, une paire de gants, la veste bleue avec la caméra GoPro dessus… et sur la comparaison avec l’ADN de Mehdi Nemmouche. La présidente de la cour d’assises pose des questions, à nouveau, sur la transpiration et son effet éventuel sur les traces ADN, ou encore sur les traces qu’on pourrait retrouver sur des vêtements.

Le profil de Mehdi Nemmouche a bien été retrouvé sur les gants, sur les lunettes, sur la caméra GoPro, sur la veste notamment.

10h09 – La fameuse poignée de porte

L’expert ADN confirme que plus un objet est lisse, moins la trace ADN pourra être retrouvée. Il explique que la surface peut clairement influer sur la capacité à retrouver et analyse des traces ADN.

“Et sur une poignée de porte en métal, lisse, il est difficile de retrouver une trace ADN ?”, demande la présidente. “C’est en effet une condition défavorable”, répond l’expert.

10h05 – Traces ADN de Mehdi Nemmouche

L’expert français a terminé sa présentation. La présidente de la cour d’assises commence ses questions. Elle demande notamment si on a retrouvé des traces ADN de Mehdi Nemmouche sur le pistolet : “Non, on n’a pas trouvé de profil”. Elle demande ensuite si des traces ADN de Mehdi Nemmouche ont été retrouvées sur le drap et la Kalachnikov : “On n’a pas de résultat exploitable sur la crosse, le barillet et le chien. On a notamment eu un mélange d’ADN sur la crosse”.

“Est-ce fragile de prélever ces traces et de les analyser ?”, demande encore la présidente de la cour d’assises. L’expert répond scientifiquement et précisément à la question, et affirme que les traces ADN laissées notamment par la peau peuvent être fragiles.

“Il n’y a pas de corrélation entre la transpiration et le dépôt d’ADN”, ajoute-t-il, en réponse à une question de la présidente qui semble faire écho à la demande de la défense de Mehdi Nemmouche d’un devoir d’enquête sur les conditions météo du 24 mai 2014 à Bruxelles.

9h55 – ADN inconnus

Selon Laurent Pene, deux profils génétiques féminins sur un masque à gaz n’ont pas été confirmés mais ceux-ci n’ont finalement pas de rapport avec le dossier, après enquête. D’autres profils masculins, souvent en mélange avec le profil ADN de Mehdi Nemmouche, restent également inconnus sur un sac.

9h51 – Traces ADN

Laurent Pene fait une présentation des missions qu’il a dû mener dans le cadre de cette enquête sur Mehdi Nemmouche. Il confirme qu’il lui a été demandé de comparer les traces ADN retrouvées sur les objets de Mehdi Nemmouche avec Mehdi Nemmouche lui-même. On lui a également demandé de retrouver d’éventuels traces de sang : “Il n’y en avait pas”, confirme-t-il.

“Il y a eu 10 traces d’ADN qui ont pu être mises en évidence sur ces objets : 7 féminines et 3 masculines”, explique-t-il. Il confirme que les traces ADN émanent soit principalement d’enquêteurs, enquêtrices, soit de Mehdi Nemmouche.

9h47 – L’audition des experts en génétique

On passe à l’audition de deux experts français en génétique. Ces deux hommes, Laurent Pene et Denis Perraud, n’ont pas travaillé ensemble mais ont analysé l’ADN sur les objets retrouvés sur Mehdi Nemmouche lors de son arrestation à Marseille.

9h40 – Mehdi Nemmouche parle enfin

Mehdi Nemmouche a demandé la parole suite au cambriolage et le vol de son dossier chez Me Lurquin : “J’ai entendu que le jury craignait pour sa sécurité suite au cambriolage chez Me Vincent Lurquin. (…) Mais je rappelle que je vis emmuré dans une pièce carrée de quelques m² alors que je suis innocent. Ce qui me fait tenir, c’est ma grand-mère et l’espoir d’être innocenté. Du coup, je vis comme une catastrophe le fait qu’on m’associe à ce cambriolage. J’interdis à qui que ce soit à poser quelque acte d’intimidation à la moindre partie dans ce procès, ou même après ce procès que je sois acquitté ou condamné”.

Il ajoute, point par point : “Je n’ai strictement rien à voir avec ce cambriolage, que je condamne avec la plus grande fermeté. Je rappelle que je vis totalement sans aucun moyen de contact, si ce n’est avec ma grand-mère, ma tante… Je n’ai jamais fait partie d’une cellule terroriste et je n’ai jamais eu de complice. Si des personnes pensent que j’aurais commis ce pseudo-attentat et que ces personnes pensent me faire plaisir avec ce genre d’acte, ils ou elles se trompent. Je ne connais rien du cambriolage, mais à titre personnel, je ne vois pas en quoi cela aurait avoir une influence sur l’influence de mon procès et pourquoi on s’en est pris à Me Vincent Lurquin. Cela pourrait être un simple cambriolage, quelque chose d’autre, voire le vol d’un dossier plus sensible, qui n’a rien à voir avec le mien.”

Il conclut : “Si je peux me tromper à ce sujet, j’affirme encore que je ne suis pas le tireur du Musée juif et je rappelle de laisser les jurés, les magistrats, les avocats et les témoins tranquille. Je n’ai rien à voir et je condamne les attentats de Paris et de Bruxelles, et le meurtre de tous ces innocents. Dieu, quel que soit son nom n’a jamais permis le meurtre d’innocents “.

Me Lurquin répond en commentaire qu’il n’a jamais lié le cambriolage à Mehdi Nemmouche alors que Me Courtoy, avocat de Mehdi Nemmouche, dénonce une “campagne médiatique” contre son client.

9h32 – L’audience commence

La présidente de la cour d’assises est entrée dans la salle, tout comme le jury. On attend les accusés et quelques avocats, et la séance peut désormais reprendre.

9h15 – Pas de question de la défense de Mehdi Nemmouche

Me Sébastien Courtoy, avocat de Mehdi Nemmouche, affirme avant le début de cette nouvelle journée d’auditions qu’il ne posera pas de question aux filles du couple Riva, vu la perte de leurs parents.

La défense de Mehdi Nemmouche est toutefois attendue dès ce jeudi matin sur l’audition des experts en génétique vu que la majeure partie de son acte de défense concerne l’absence d’ADN sur la porte du Musée juif de Belgique et sur la détente du pistolet utilisé lors de la fusillade.

9h11 – Les filles du couple Riva vont parler

Avant d’entrer dans la salle d’audience, Me Marc Libert, avocat des deux filles de 19 et 21 ans d’Emanuel et Miriam Riva, le couple israélien tué lors de la fusillade, a donné quelques informations à propos de ses clientes. Ces filles ne pourront pas être filmées et elles ne parleront pas à la presse “car ce procès est déjà lourd à supporter”, explique-t-il.

“Elles sont très sereines et dignes”, ajoute-t-il à propos de leur présence au tribunal pour répondre aux questions des différentes parties du procès. “Elles appréhendent de voir Mehdi Nemmouche.
Elles attendent qu’il soit reconnu coupable”.

L’avocat ajoute qu’il a dû insister et aller jusqu’à l’université des deux filles, en Israël, pour les convaincre de témoigner lors de ce procès.

9h00 – En attente

L’audience de ce jeudi devait reprendre à 9h00 mais comme à l’accoutumée, nous attendons que tous les acteurs de ce procès entre dans la salle de la cour d’assises de Bruxelles. La journée doit commencer avec l’audition des experts français en génétique, qui ont procédé à des analyses ADN sur les affaires retrouvées sur Mehdi Nemmouche lors de son arrestation à Marseille, une semaine après la fusillade du Musée juif de Belgique, à Bruxelles, le 24 mai 2014.

Grégory Ienco avec C.T.Q. et Belga – Photos : Belga