Procès de l’attentat du Musée juif : Attalah affirme qu’il n’a vu Nemmouche que “25 minutes”
Cette nouvelle journée du procès de l’attentat du Musée juif a été marquée par le visionnage d’une nouvelle audition de Mehdi Nemmouche devant les enquêteurs français, et par le témoignage de Mounir Attalah, un temps inculpé dans ce dossier avant de bénéficier d’un non-lieu.
À la demande du procureur fédéral et de la défense de Mehdi Nemmouche, l’ensemble des auditions menées par les enquêteurs belges et français dans le cadre du dossier de l’attentat du Musée juif est visionnée, soit plus de sept heures d’interrogatoires. Ces visionnages ont été demandés suite au refus de Mehdi Nemmouche de s’exprimer actuellement durant ce procès. Le procureur fédéral souhaitait ainsi montrer le comportement de l’accusé durant ses auditions, entre 2014 et 2018. Dans la plupart de ses auditions, l’accusé a fait valoir son “droit au silence”, le résumant en une abréviation “DAS” qu’il a souvent clamé en souriant ou en rigolant face aux enquêteurs.
► Voir aussi : Lors de ses auditions, Nemmouche exerçait son droit au silence (vidéo)
“Vision manichéenne”
Ce vendredi, une nouvelle audition de Mehdi Nemmouche a donc été visionnée en présence d’un enquêteur, afin que ce dernier puisse également commenter les images. Durant cette audition, Mehdi Nemmouche est d’abord apparu fermé, faisant valoir son “DAS” (droit au silence) et demandant même s’il a “droit à un joker”. Il a d’abord lu les auditions de sa tante et de sa grand-mère, sans les commenter plus longuement, avant de s’épancher sur sa vision politique du monde, que les enquêteurs estimaient “manichéenne”. Il s’est notamment confié sur ce qu’il considérait comme des “morts légitimes”. Pour justifier dans certains cas le fait de tuer, il cite la lutte contre le franquisme ou le nazisme. Il relève le fait que des Africains ont combattu pour la France lors de la Seconde Guerre mondiale, avant d’être visés par elle par la suite, par exemple en Algérie. “Ça dépend du côté de la barrière où on se trouve”, commente-t-il. Mehdi Nemmouche réfute la distinction entre armées régulières et “milices civiles”, comme celles de Serbie qui sont “quand même des criminels”. Il dénonce aussi longuement la politique extérieure américaine et la situation chaotique créée en Irak.
Lors de cette même audition, il considère “ceux qui soutiennent le régime de Bachar al-Assad comme les criminels”. Il affirme toutefois ne pas s’y connaître en géopolitique et ne s’est pas confié plus longuement sur les groupes djihadistes en Syrie et sur l’avenir du pays. Cette audition, dans laquelle Mehdi Nemmouche s’est montré particulièrement prolixe, a également montré l’accusé en train de rire à plusieurs reprises, de ses propres commentaires ou des questions des enquêteurs.
En raison de problèmes techniques, les deux autres auditions n’ont pu être visionnées. Le visionnage est donc reporté à mardi après-midi, pour plus de facilité.
Les numéros de téléphone inconnus
Après une pause, la journée a repris avec l’audition de Siham Sahal, une fille de 23 ans originaire de Marseille dont le numéro a eu… 157 contacts avec Nacer Bendrer entre le 21 et le 25 avril 2014. Malgré les nombreuses relances de la présidente de la cour d’assises, la jeune femme n’a cessé d’asséner qu’elle ne savait pas ce qu’elle faisait dans ce procès et qu’elle ne savait même pas de quoi le dossier parlait. Cette jeune femme est la nièce d’un certain L.K., qui travaillait comme pizzaiolo dans un snack tenu par le frère de Mounir Attallah. Mais elle affirme ne connaître Attalah que “de vue”. La jeune femme n’a pas non plus pu expliquer la présence de nombreux GSM et de plusieurs cartes SIM dans son logement, ainsi que la découverte d’une douille percutée et d’une cartouche dans son sac.
“Nemmouche n’avait plus de barbe”
Mounir Attalah est ensuite passé à la barre. Ami d’enfance de Nacer Bendrer, il a également connu Mehdi Nemmouche en prison, avec Bendrer, et a eu plusieurs contacts avec Nemmouche juste avant et juste après l’attentat du Musée juif de Belgique. Mounir Attallah ne conteste pas avoir vu Nemmouche à Marseille le 24 avril 2014, après que ce dernier avait repris contact avec lui le 9 avril 2014. Il n’a également pas contesté lui avoir donné le numéro de Nacer Bendrer. Il affirme n’avoir vu le principal accusé que “25 minutes” à Marseille.
Pour le reste, le témoin a assuré que Mehdi Nemmouche ne lui avait dit ni pourquoi il venait à Marseille ni d’où il venait, et qu’il ne lui avait pas dit non plus pourquoi il voulait obtenir le numéro de Nacer Bendrer. “Il m’a demandé de venir le chercher dans le quartier de Bonneveine et de le conduire dans le quartier de La Valentine. Je ne l’avais plus vu depuis quatre ou cinq ans. Ce qui m’a frappé c’est qu’il n’avait plus de barbe”, a-t-il dit. “Ce qui m’a paru bizarre aussi c’est qu’il a éteint son téléphone”, a-t-il ajouté. “Je lui ai demandé s’il voulait aller manger. Il n’avait pas faim. Il m’a dit ‘non, on va faire un tour à la Valentine’. On s’est dit qu’on se reverrait plus tard au soir, puis au soir moi j’étais avec ma femme. Il venait pour des vacances, tranquille. On s’est vu vingt-cinq minutes maximum. Il ne m’a pas parlé de sa vie. Il ne m’a pas demandé d’arme”, a-t-il dit. Lors de son dernier échange téléphonique avec Mehdi Nemmouche, deux jours après la tuerie du Musée juif, l’accusé lui a seulement demandé de venir le chercher à la gare de Nice, ce qu’il a refusé.
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“Bendrer, il est tranquille”
Selon le directeur de la prison de Salon-de-Provence, où Mounir Attallah, Nacer Bendrer et Mehdi Nemmouche étaient tous les trois incarcérés en 2009 et 2010, les deux derniers faisaient partie d’un réseau de détenus radicalisés et prosélytes. Mounir Attallah a cependant affirmé que son ami d’enfance Nacer Bendrer, n’était pas un musulman radical. Le témoin a aussi assuré qu’il n’avait jamais vu le co-accusé avec des armes et qu’il ne sait donc pas pourquoi Mehdi Nemmouche se serait tourné vers lui pour obtenir une kalachnikov. “Bendrer, il est comme moi, tranquille, il ne cherche pas la bagarre.”
Mounir Attallah a encore précisé qu’il n’avait jamais fréquenté le pavillon de Ceyreste, à l’est de Marseille, où Nacer Bendrer a été interpellé en possession d’armes le 9 décembre 2014. Ce logement appartenait à Johan Perrin, un individu également actif dans le trafic de voitures, selon le témoin, qui avait été appréhendé le même jour que son ami.
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17h39 – Fin de l’audience
Mounssif Amassad et Kamel Friga, connaissances de Nacer Bendrer à Marseille, ne se sont pas présentés. Leurs auditions seront lues lundi, annonce la présidente de la cour d’assises.
La présidente demande également aux différentes parties d’estimer d’ici la semaine prochaine la durée de leurs plaidoiries.
Les débats reprendront lundi à 9h00 avec l’audition du personnel pénitentiaire de Salon-en-Provence, où Nacer Bendrer et Mehdi Nemmouche étaient emprisonnés en 2010.
17h33 – “Pas toute la téléphonie”
Me Vanderbeck, avocat de Nacer Bendrer, réaffirme encore que “la téléphonie n’est pas une science exacte”. Il explique également “qu’on n’a peut-être pas toute la téléphonie” et que “cela embête les procureurs fédéraux”. “Il y a eu beaucoup de contacts différents avant ce fameux premier contact annoncé entre Mounir Attalah et Mehdi Nemmouche. Cela veut dire qu’on n’a peut-être manqué beaucoup de contacts de Mehdi Nemmouche avec d’autres numéros”, explique Me Vanderbeck.
L’avocat revient encore sur les questions de Me Lys sur la finale de Ligue des Champions du 24 mai 2014. Il affirme que Nacer Bendrer a plutôt déclaré qu’il avait surtout comme préoccupation l’accident de moto de son ami, finalement décédé, et dont il a été voir les funérailles en Algérie.
17h24 – Bornes téléphoniques
Me Blot, avocat de Nacer Bendrer, fait également un commentaire. Il revient sur la téléphonie : “Ces appels à Marseille puis à Antibes puis à Vitrol en quelques minutes… Cela s’explique par le fait qu’une borne peut s’activer, selon les endroits, à plusieurs mètres voire kilomètres. (…) Cela dépend de plusieurs facteurs. Ce ne sont pas des erreurs de frappe ou des falsifications de dossier. Ce sont plutôt des “délestages” comme on nous l’a expliqué. Si une borne téléphonique est saturée, alors l’appel téléphonique va sur une autre borne. On se doute que M. Attalah est toujours à Marseille quand il appelle dans la nuit, mais il y a un “délestage”. C’est un exemple que j’ai pris, mais cela arrive à tout le monde, tout le temps. Là, c’est arrivé quatre fois à Attalah en une nuit”.
Me Blot explique donc que ces coups de téléphone localisés ne signifient pas qu’une personne était bien à l’endroit où la borne a été activée. “C’est à prendre avec prudence et ce n’est pas encore une science exacte”, dit-il.
Le procureur fédéral rapporte qu’il ne conteste pas les délestages. “Mais si une borne est saturée, on va prendre une borne à côté, pas une borne à plus de 100 km”, explique-t-il. Il n’apporte toutefois pas de réponse sur le fait que Mounir Attalah s’est retrouvé sur une borne à Antibes puis à Marseille en seulement 7 minutes. “C’est peut-être un autre problème technique”.
17h10 – La défense réplique
Me Courtoy lance son commentaire. “On dit que Mounir Attalah a peur de Mehdi Nemmouche. Évidemment, il a peur, on lui dit que Mehdi Nemmouche a tué quatre personnes”, affirme l’avocat. Il part ensuite dans de nouvelles histoires de violences policières et de cellules de prison trop petites. “C’est facile de faire dire n’importe quoi à une personne qu’on met dans une cellule de quelques mètres carrés en prison pendant plusieurs mois”, clame-t-il.
Me Courtoy annonce encore qu’il lancera de nouvelles informations en plaidoirie, mais se fait réprimander par la présidente de la cour d’assises : “Un commentaire, s’il vous plaît”.
L’avocat revient sur l’histoire du trajet entre le Musée juif et le logement de Molenbeek : “On nous dit qu’il faisait du sport. Mais nous, on ne dit pas qu’il est asthmatique au point de ne rien pouvoir faire. (…) Mais dans l’enquête, les policiers affirment que Mehdi Nemmouche était un compétiteur international de MMA alors qu’il a juste fait quelques combats en 2009 à un niveau très amateur”.
Il s’emballe et s’énerve sur des déclarations de Nicolas Hénin, soit l’audition de la veille : “C’est ce dossier qui est scandaleux !”
17h06 – Commentaires
Me Lys, avocat de l’association française des victimes de terrorisme, fait un commentaire : “Il y a eu un appel entre Nacer Bendrer et Mounir Attalah, le 24 mai, le jour de l’attentat. M. Bendrer nous avait dit qu’ils avaient parlé de la Ligue des Champions, etc. Or, durant ce match, il y a eu des commentaires à la télévision sur l’attentat, donc il aurait dû être au courant. M. Attalah, lui, était parti à Cannes et n’avait pas suivi le match, mais affirme que tout le monde était au courant de l’attentat, le 26 mai. Et M. Bendrer ose dire qu’il n’était pas au courant de l’attentat avant début juin”.
17h03 – Questions de la défense
Me Vanderbeck, avocat de Nacer Bendrer, pose quelques questions à Mounir Attalah. Il demande des confirmations de ses auditions. Dans l’une d’elles, le témoin explique qu’il avait estimé, après l’appel de Mehdi Nemmouche lui demandant d’aller le chercher à Nice le 26 mai 2014, que Mehdi Nemmouche allait peut-être être aidé par des Niçois qui étaient en prison avec eux à Salon-de-Provence. “Je confirme”, dit Mounir Attalah.
Me Blot, l’autre avocat de Nacer Bendrer, revient lui sur la géographie de Marseille et de la côte d’Azur. “On voit que votre téléphone à 23h35 est à Antibes. Et à 23h42, il est à Marseille, dans le 9e arrondissement. Est-ce possible de faire Antibes-Marseille en 7 minutes ?”, demande l’avocat à Mounir Attalah. “Impossible”, répond le témoin. “Ensuite, on a Marseille-Vitrol. À près de 25 minutes de Marseille. Là, le téléphone est à Marseille à 2h23, puis à Vitrol à 2h24. Ensuite, là encore, on a le téléphone à Marseille à 18h45 et un village à l’extérieur de la ville à 18h49”, explique encore l’avocat. “Et mettre 25 secondes du nord au sud de Marseille, est-ce possible ?”, demande-t-il encore au témoin. “Non, ce n’est pas possible”, dit encore Mounir Attalah. Me Blot fera un commentaire là-dessus par la suite.
L’audition de Mounir Attalah se termine ici.
16h51 – Football
Me Lys, avocat de l’association française des victimes de terrorisme, demande s’il se souvient de ses contacts téléphoniques avec Nacer Bendrer, le 24 mai 2014, jour de l’attentat. “Non, je ne m’en souviens pas”, explique-t-il. Me Lys se demande s’il se souvient s’il a parlé d’un match de foot avec Bendrer ce jour-là : “Non, moi je m’en fous du foot. Ça ne m’a pas marqué”.
Nacer Bendrer avait en effet affirmé qu’il avait regardé la finale de la Ligue des Champions, ce jour-là, et que ce n’est que début juin qu’il avait appris l’attentat. Mounir Attalah affirme pour sa part qu’il avait vu les nouvelles sur Internet dans la journée et qu’il était bien au courant de l’attentat dès le 24 mai. Le témoin affirme par contre qu’il ne sait pas quand il a parlé pour la première fois de l’attentat avec Bendrer.
16h45 – Voyages
La présidente de la cour d’assises demande si Mehdi Nemmouche a dit à Mounir Attalah qu’il était parti en Syrie. Le témoin affirme que non et explique qu’il a juste parlé “de ses voyages en Asie, en Indonésie ou je ne sais plus quel pays”.
Nacer Bendrer affirme, lui, que Mehdi Nemmouche n’a pas parlé de voyages lors de leur rencontre à Bruxelles. “Est-ce qu’il avait montré des signes de radicalisation devant vous ?”, demande la présidente à Nacer Bendrer. “Non, je n’ai rien perçu”, dit Bendrer.
16h38 – Peur de Nemmouche ?
Me Koning, avocat de la famille de Dominique Sabrier, demande au témoin de confirmer qu’il n’a peur de personne : “Oui, je confirme”, répète Mounir Attalah. “Moi, j’ai peur de Nemmouche, je sais que je vais sortir. J’ai peur qu’il envoie quelqu’un pour me tuer, ou même lui dans 20 ans. Il a tué des gens pour rien. Moi, il me tue en une seconde”, avait pourtant déclaré Mounir Attalah dans une audition en 2015. “J’ai pas dû dire ça parce que je ne sais pas… Je ne me rappelle pas d’avoir dit ça”, répond-il d’un ton très hésitant.
Me Koning demande si Mounir Attalah a discuté avec Nacer Bendrer de l’attentat du Musée juif et de l’arrestation de Mehdi Nemmouche. “Quand j’ai vu Nemmouche arrêté et suspecté d’avoir commis un attentat, je sais que j’étais au snack de mon frère et j’en ai parlé avec lui. Je lui ai dit que j’étais dans la merde vu que j’avais eu des contacts téléphoniques avec lui. On a un peu parlé avec Bendrer et on était un peu dégoûté parce qu’on avait eu des contacts avec lui”, explique Mounir Attalah. Il confirme encore que Bendrer ne lui a pas parlé du fait qu’il avait été à Bruxelles ou qu’il devait fournir une arme à Nemmouche.
L’avocat demande encore s’il savait que Mehdi Nemmouche avait été transféré de prison en 2010. Mounir Attalah dit qu’il savait qu’il avait été transféré mais il ne savait pas les raisons.
16h36 – Nice et téléphonie
L’avocat général s’étonne du fait que le GSM de Mehdi Nemmouche n’a jamais borné à Nice. “Je ne sais pas pourquoi, demandez à Mehdi Nemmouche”, réplique Mounir Attalah. “C’est vrai cette histoire de Nice ?”, dit-il encore. “Oui”, répond le témoin, très doucement.
L’avocat général demande à Mounir Attalah de lui confirmer que Mehdi Nemmouche a refusé 200 euros de sa part. “Je lui ai proposé pour l’aider mais il a dit qu’il n’en avait pas besoin”, explique-t-il. Les procureurs reviennent sur cette question suite à la défense de Mehdi Nemmouche affirmant qu’il était sans le sou avant l’attentat du Musée juif.
Toujours selon les procureurs, le premier contact téléphonique entre Mounir Attalah et Mehdi Nemmouche ne vient pas du fixe des parents de Mounir Attalah, car ce téléphone n’a reçu aucun numéro belge. “Je ne sais pas si Mehdi Nemmouche a appelé avec un numéro belge”, réplique Mounir Attalah. “Je ne mens pas. Peut-être Nemmouche m’a appelé avec un autre numéro”.
16h26 – Voitures
L’avocat général pose désormais ses questions. Il interroge Mounir Attalah sur la venue de Mehdi Nemmouche à Marseille. Il demande pourquoi il a été cherché Mehdi Nemmouche à Bonneveine alors qu’il n’y a pas de gare, ni aéroport là-bas. “Je ne sais pas, c’est près de chez moi, c’était prévu comme ça”, dit le témoin.
L’avocat général s’étonne du fait que c’est seulement quelques minutes avant d’aller le chercher que Mounir Attalah a été prévenu du fait que Mehdi Nemmouche était à Bonneveine. “C’était comme ça, je ne sais pas”, répète Mounir Attalah.
Nouvelle question : Mounir Attalah a été interpellé à Cannes et Antibes, en voiture, le 24 mai 2014. “J’avais une R8, j’ai dû roulé vite : 150 km en près de 50 minutes. J’allais au festival de Cannes”, répond-il. “Si vous allez jusque là sans permis, pourquoi vous n’avez pas été sans permis jusque Nice deux jours plus tard ?”, demande l’avocat général. “Peut-être parce que j’avais pas envie, parce que je ne voulais pas rendre service” finit par répondre Mounir Attalah.
16h22 – Caution
La présidente de la cour d’assises informe Mounir Attalah que Yohann Perrin avait payé une partie de la caution de Nacer Bendrer. “Non, je ne savais pas. Mais j’avais moins de contact avec Bendrer à ce moment-là”, dit-il.
16h18 – L’audience reprend
Place aux questions du jury pour Mounir Attalah. Un juré demande si lui et Nacer Bendrer ont passé leur permis dans la même auto-école : “Non, je ne pense pas. J’ai passé mon permis à Istres. J’y allais en scooter”.
Une jurée demande s’il connaît Ceyreste et s’il savait que Johan Perrin avait une villa là-bas. “Je sais qu’il louait plusieurs appartements dont un là-bas. Je n’y suis jamais allé là-bas”, explique Mounir Attalah. “Ce n’était pas plusieurs appartements loués en même temps, c’était un à la fois. En 2014, je me souviens qu’il était à La Ciotat, chez sa mère”.
15h52 – Suspension de séance
Mounir Attalah confirme que Nacer Bendrer était en Algérie pour des funérailles, lors de l’attentat du Musée juif.
La présidente demande encore si Nacer Bendrer faisait des affaires avec Yohann Perrin : “Pas à ma connaissance”, dit Mounir Attalah.
L’audience est suspendue pour quelques minutes.
15h50 – Johan Perrin
Mounir Attalah confirme connaître Johan Perrin, qui a été tué récemment. “Il faisait dans les voitures”, dit-il. “Il avait beaucoup d’affaires de montres, de voitures… Il vendait de tout. Il connaissait beaucoup de monde”. Il ne sait toutefois pas si Nacer Bendrer connaît Johan Perrin : “Je ne les ai jamais vus ensemble”.
La présidente demande si Nacer Bendrer, en 2014, pouvait être en lien avec des gens qui ont affaire avec de futurs actes de terrorisme : “Non, pas du tout. Il n’était pas radicalisé, il ne faisait même pas ses prières. Il ne le faisait que quand ça l’arrangeait, comme moi”, répond Mounir Attalah.
15h46 – L’arme
La présidente demande à Mounir Attalah si Nacer Bendrer avait l’air embarrassé par le fait qu’il n’a pas pu honorer la commande de Mehdi Nemmouche, soit la kalachnikov. “On ne m’a jamais dit que Nemmouche cherchait une arme”, explique Attalah. “Nacer ne m’a jamais rien dit. Mais il ne me semblait pas embêté”.
“Mais à ce moment-là, j’étais plus souvent avec ma femme, je ne trainais plus beaucoup avec Nacer”, dit Mounir Attalah. “Il ne me raconte pas toute sa vie et je ne lui raconte pas toute la mienne”.
La présidente lui dit donc qu’il pourrait ne pas savoir que Nacer Bendrer était dans les armes : “Bah quand même, on parle souvent, j’ai déjà été dans sa chambre, chez ses parents”.
15h40 – Gare de Nice
La présidente signale à Mounir Attalah qu’il reçoit un appel de Mehdi Nemmouche, deux jours après l’attentat du Musée juif. “Je ne savais pas qu’il y avait un attentat”, affirme Mounir Attalah, avant de préciser : “Non, je ne savais pas que Mehdi Nemmouche était accusé de cet attentat. L’attentat, je savais, je l’ai vu à la télé”.
Par rapport à l’appel de Nemmouche, Mounir Attalah affirme qu’il lui a juste demandé des nouvelles avant de lui demander d’aller le chercher à la gare de Nice. “Mais j’étais en train de passer mon permis, je l’ai eu le 24 juin. Je ne voulais pas conduire jusqu’à Nice sans permis définitif”, dit Attalah. “Je lui ai dit que je n’avais pas de voiture. C’est quand même 1h30 de voiture. Si j’avais eu le permis et une voiture, j’aurais été le chercher”.
15h37 – La kalachnikov
La présidente demande à Mounir Attalah si Nacer Bendrer lui a confié que Mehdi Nemmouche lui avait demandé une arme. Il répond par la négative et dit qu’il ne sait pas pourquoi Mehdi Nemmouche ne lui a pas demandé. “Pour les trafics de stupéfiants, on n’a pas besoin d’utiliser d’arme”, se justifie-t-il.
La présidente demande au témoin si Mehdi Nemmouche est naïf : “Je ne pense pas, je ne sais pas”. “Mais de ce que je sais, Nacer Bendrer ne fait pas dans les armes non plus”, précise-t-il.
15h35 – Contacts
Mounir Attalah confirme qu’il a eu des contacts téléphoniques avec Mehdi Nemmouche pendant que celui-ci était à Marseille. La présidente lui demande comment cela se fait que le numéro belge de Mehdi Nemmouche l’ait appelé durant cette période. Mounir Attalah dit qu’il ne sait pas, une nouvelle fois.
Le témoin affirme encore qu’il n’a pas prévenu Nacer Bendrer de la venue de Mehdi Nemmouche à Marseille.
15h32 – “Pour les vacances”
Mounir Attalah n’a visiblement pas beaucoup de réponses à donner à la cour. Il dit souvent qu’il ne sait pas quoi répondre, “je ne suis pas dans le cerveau de Bendrer ou de Nemmouche”, clame-t-il aussi.
“Il m’a juste dit qu’il était venu à Marseille pour les vacances, tranquille”, dit Mounir Attalah à propos de Mehdi Nemmouche, lors de son premier voyage à Marseille en avril 2014. “Vous a-t-il parlé d’un trafic de stupéfiants ?”, demande la présidente. “Non. Je l’ai vu maximum 25 à 40 minutes. Je ne l’ai pas vu pendant des heures. Il ne m’a pas parlé de sa vie, des stups, ni rien”, explique encore le témoin. “A-t-il parlé de trafic de voitures ?”, demande encore la présidente. “Non”.
15h28 – Nemmouche à Marseille
La présidente de la cour d’assises l’interroge encore sur des coups de téléphone de Mehdi Nemmouche à Mounir Attalah alors que l’accusé est à Marseille. “Je ne me rappelle pas de coup de téléphone pendant la nuit”, affirme-t-il. Il dit également ne pas se souvenir de plusieurs coups de téléphone datant d’avant l’attaque du Musée juif et signalés par la présidente de la cour d’assises.
Quand ils se sont vus à Marseille, Mounir Attalah affirme que “Mehdi n’avait plus de barbe”. “Je lui ai demandé s’il avait faim, il m’a juste dit qu’on aille faire un tour à La Valentine (un autre centre commercial). Il m’a dit de le déposer là et qu’il allait me rappeler. Je l’ai laissé là-bas donc”, explique Mounir Attalah. “Le seul truc qui m’a étonné, c’est qu’il avait éteint son téléphone”, dit-il.
15h20 – Nemmouche vers Bendrer
La présidente demande à Mounir Attalah pourquoi Mehdi Nemmouche lui a demandé le numéro de Nacer Bendrer. “Bah, on était en prison ensemble, ça ne me dérangeait pas de lui donner le numéro de Nacer”, explique-t-il. “Il ne m’a pas dit pourquoi il voulait appeler Nacer. Je ne vois pas pourquoi je devrais lui demander pourquoi il veut appeler Nacer Bendrer. Ce n’est pas à moi de demander ça”.
15h15 – Marseille
On va passer aux questions sur la téléphonie entre Mehdi Nemmouche, Nacer Bendrer et Mounir Attalah. D’abord, la présidente se demande comment Mehdi Nemmouche a contacté Mounir Attalah au printemps 2014, quelques années après sa sortie de prison : “C’est ma mère qui m’a dit qu’un copain avec un numéro bizarre, un Mehdi, m’avait appelé. Je ne savais pas que c’était Nemmouche à ce moment-là. J’ai dit à ma mère de lui donner le numéro de la pizzeria de mon frère. C’est là-bas que j’ai eu une conversation avec Mehdi Nemmouche. Je lui ai donné mon numéro de portable et il m’a dit qu’il allait venir à Marseille”.
“Il m’a demandé après si je pouvais venir le chercher à Bonneveine (NDLR : centre commercial à Marseille)”, dit Mounir Attalah. “Il ne m’a rien dit sur les raisons pour lesquelles il venait à Marseille. Donc j’ai été le chercher”.
15h10 – Radicalisés
La présidente de la cour d’assises demande à Mounir Attalah s’il a déjà entendu parler de djihad. “Oui à la télé mais ça ne m’intéresse pas”, réplique-t-il.
Mounir Attalah dit qu’il peut mieux parler de Nacer Bendrer, qu’il ne le considère pas comme “radicalisé” : “C’est quelqu’un de tranquille, qui ne cherche pas la bagarre. (…) Mais il n’a jamais eu de problème à Salon-de-Provence. Mais les gens radicalisés, ils les transfèrent et ne les laissent pas en prison”.
15h07 – Mehdi le barbu
La présidente demande à Mounir Attalah pourquoi il appelait Mehdi Nemmouche “Mehdi le barbu” : “Parce qu’il avait une barbe”, dit-il très sérieusement, suscitant quelques sourires.
La présidente s’interroge encore sur le rapport à la religion de Mehdi Nemmouche en prison : “Il priait mais après, je ne sais pas ce qu’il faisait dans sa cellule”. Elle demande encore pourquoi il était le seul des trois à ne pas être considéré comme radicalisé : “Je ne peux pas parler à la place du personnel pénitentiaire. Moi, je ne sais pas. Ils étaient à Salon-de-Provence avant moi”.
Mounir Attalah dit qu’il ne sait pas vraiment ce que veut dire “radicalisé” : “Soit on fait sa prière, soit on la fait pas”.
15h05 – Sa relation avec Nemmouche
Mounir Attalah confirme connaître Mehdi Nemmouche de la prison, à Salon-de-Provence. “Je ne sais pas pourquoi il était en prison. Peut-être qu’on en a discuté, mais je ne me souviens plus”, dit-il. La présidente s’étonne du fait que “tous les Marseillais semblent ne plus se souvenir de rien aujourd’hui”.
Attalah et Nemmouche, pendant sept mois, n’étaient séparés que de quatre cellules au même étage. Puis, pendant huit mois de plus, ils étaient dans le même bâtiment mais à deux étages différents. Nacer Bendrer était lui à un autre étage qu’eux deux. “Mehdi Nemmouche, c’était quelqu’un de tranquille. On discutait bien avec lui”, dit Mounir Attalah. “Il ne cherchait pas la bagarre. Il faisait du sport, parfois avec moi. C’était un bon sportif : il courait, il faisait des pompes”.
On sait que la défense de Mehdi Nemmouche affirme qu’il est asthmatique.
14h59 – Mounir Attalah
C’est reparti pour l’audition de Mounir Attalah. Il estime le début de son amitié avec Nacer Bendrer à “quand on avait 12, 13 ans”. “Oui, j’ai toujours dit que c’était un bon ami. On ne s’appelait pas tous les jours, on s’appelait”, dit-il.
La présidente lui demande pourquoi il est allé en prison : “J’y suis allé quatre fois, pour vols ou stupéfiants. Nacer, lui, je ne sais pas pourquoi il était en prison. On ne se racontait pas ça”, explique Mounir Attalah. “On parlait de la vie. On vit comme tout le monde”.
14h54 – Connaissances
Me Koning, avocat de la famille de Dominque Sabrier, demande à Siham Sahal si elle connaît Yohann Perrin. “Non, je connais pas”, dit-elle. La présidente rajoute : “Connaissez-vous Kamel Friga ?” “Oui, je connais une famille Friga dans le quartier mais je ne connais personne”, répond-elle.
Siham Sahal confirme qu’elle connaît, de vue, Mounir Attalah : “On habite dans le même quartier. Mais je ne lui parle jamais. Je n’ai aucun contact avec donc je ne lui ai pas prêté mon téléphone”.
Elle affirme encore que personne de son entourage ne connaît personnellement Mounir Attalah.
Pas de question de la part de la défense : l’audition de Siham Sahal est terminée…
14h51 – 147 contacts
L’avocat général explique que plusieurs cartes SIM ont été retrouvées chez Siham Sahal en plus de celles dans les GSM. La témoin affirme que pour elle, “c’est comme si je les avais jetées, je n’en ai plus besoin”.
Il revient ensuite sur les contacts entre Nacer Bendrer et le numéro de téléphone de Siham Sahal : “Sur ce numéro, il y a 147 contacts avec M. Bendrer entre le 21 et le 25 avril 2014. (…) Alors Mme Sahal a-t-elle prêté 147 fois son téléphone ?”. Siham Sahal réaffirme qu’elle ne connaît pas Nacer Bendrer. La présidente la relance, en lui expliquant calmement les choses, mais la témoin ne répond pas.
14h46 – Cartes SIM
L’avocat général rappelle qu’on a retrouvé neuf GSM dans la chambre de Siham Sahal lors de la perquisition. “Ouais mais combien étaient cassés ?”, réplique-t-elle. “Deux d’entre eux ont l’écran fendu”, explique l’avocat général qui précise que quatre cartes SIM ont été retrouvées avec les GSM. “Quand vous avez fait la perquisition, vous avez bien vu que les GSM ne marchaient pas ?”, demande-t-elle. “Faut demander à votre expert”.
Nacer Bendrer et Mehdi Nemmouche ont dû mal à garder leur sérieux face à certaines réponses surprenantes de la témoin.
14h41 – Une douille et une cartouche
Siham Sahal confirme qu’elle ne connaît pas Mehdi Nemmouche, après une nouvelle question du jury.
L’avocat général s’interroge sur le fait qu’on a retrouvé lors de la perquisition chez Siham Sahal, une douille percutée et une autre cartouche dans son sac. “Je ne sais même pas à quoi ça ressemble”, dit-elle. “Je crois que vous vous êtes trompés de dossier”, clame-t-elle. L’avocat général confirme que c’est le bon dossier. “Eh ben dis donc”, dit-elle quand la présidente lui montre où les munitions ont été retrouvées. “La douille, je l’ai trouvée par terre. La cartouche, j’en n’avais pas du tout”, répond-elle encore.
14h35 – Perquisition
Un juré demande ce que Siham Sahal fait quand elle va dans le quartier de la gare St-Charles : “On est avec des copines, on va dans les magasins. Il n’y a rien de spécial, c’est sympa”, dit-elle.
Une jurée demande à la témoin si elle a demandé à ses copines si elles étaient au courant de cette histoire de téléphone ou si elles connaissaient Nacer Bendrer. “Non, elles ne savaient pas”, dit-elle. Siham Sahal explique qu’elle a été choquée du fait que la perquisition au domicile de ses parents a été violente : “Là, on a cassé ma porte. Mon frère a été tabassée. Ma mère a été traumatisée. Mais je pensais qu’on allait juste me convoquer, je ne pensais pas qu’on allait faire ça”. “On est en 2019 et ma porte est toujours cassée”, explique-t-elle, énervée. La présidente précise que c’est un dossier français et qu’elle doit voir avec son avocat.
14h27 – Siham Sahal, le retour
On repasse à l’audition de Siham Sahal, après que Mounir Attalah retourne en salle des témoins. Il reviendra plus tard.
On passe aux questions du jury pour Siham Sahal. Un juré demande si elle a des proches ou des amis dans le 11e arrondissement de Marseille, soit celui où a vécu Nacer Bendrer. “Non, j’avais juste mon école là-bas”, dit-elle.
Une autre jurée demande si elle a fait l’objet de pressions ou de menaces : “Non, pas du tout”, répond la témoin.
Une jurée demande si elle peut résumer ce qu’elle sait de l’affaire de l’attentat du Musée juif. “Je ne connais rien de cette affaire. Je regarde jamais la télé à part des programmes de téléréalité. Je ne sais pas pourquoi je suis ici. On me l’a dit : c’est par rapport à la puce que j’avais en 2014 mais je sais pas quoi vous dire. J’ai prêté mon téléphone à des copines, j’ai cassé des téléphones”, explique-t-elle. “Ça m’intéresse pas, je travaille et j’ai pas le temps. Je sais que c’est une histoire d’attentat, etc.”
14h25 – Téléphone
Mounir Attalah explique qu’il n’utilise jamais d’autre carte SIM que ses abonnements téléphoniques. Il explique également qu’il ne sait pas si Nacer Bendrer connaît Siham Sahal car il ne venait pas du même quartier. “Nacer et moi, on se connaît du foot puis de la prison. On ne venait pas du même quartier”, explique-t-il.
La présidente de la cour d’assises relance des questions sur le numéro de Siham Sahal qui sonnait à Nacer Bendrer : “Non, ce n’est pas moi, je ne sais pas qui ça peut être”. Nacer Bendrer lui-même affirme encore qu’il “ne (sait) pas comment ce numéro l’a appelé”. “Si je connais pas Siham Sahal, je connais pas Siham Sahal”, réaffirme-t-il.
14h20 – Mounir Attalah
La présidente de la cour d’assises demande à Siham Sahal de retourner dans la salle destinée aux témoins. On passe à l’audition de Mounir Attalah, anciennement inculpé dans ce dossier avant de bénéficier d’un non-lieu. Il confirme connaître Mehdi Nemmouche et Nacer Bendrer.
Il dit pour sa part connaître seulement Siham Sahal “de vue” : “C’est une fille de mon quartier”. “Je ne la connais pas, j’ai dû la voir une fois dans la cité”, ajoute-t-il. Il confirme qu’il y a un lien familial entre Siham Sahal et un pizzaiolo cité dans l’enquête.
14h18 – Inconnu
Sihem Sahal explique qu’elle n’a jamais vu Nacer Bendrer et affirme ne pas connaître ses frères non plus. Elle confirme avoir peut-être prêté son téléphone. “Mais à qui ?”, demande la présidente. “Je ne sais pas, essayez de voir c’est qui. Je peux pas savoir au hasard”, dit Sihem Sahal.
Quand le téléphone est signalé ailleurs qu’à Marseille, “vous vous déplaces aussi ailleurs ?”, demande la présidente à la témoin. “Je me déplace toujours avec une ou plusieurs copine.s”, répond-elle.
14h15 – Contacts inconnus
La présidente de la cour d’assises demande à Sihem Sahal si elle a prêté ce numéro de téléphone a une autre personne, comme son oncle Laalmi Kharroub (qui a travaillé avec le frère de Nacer Bendrer). Elle dit que non.
La présidente explique encore que le numéro de téléphone qui lui appartient a sonné plusieurs fois à Nacer Bendrer. Sihem Sahal ne sait pas quoi répondre : “Je ne vais pas inventer…”
La présidente s’interroge sur le fait que la puce de la carte SIM a été bornée dans les Alpes-Maritimes, dans d’autres villes. “Je ne sais pas, j’ai été une fois à Nice et une fois dans les Alpes, mais quand j’étais petite”.
“À Marseille, en 2014, je me balade souvent avec mes copines”, explique encore Sihem Sahal, pour expliquer le fait que sa puce a été analysée à plusieurs endroits, notamment le jour de l’arrestation de Mehdi Nemmouche. La présidente lui demande comment est-ce possible que la puce n’ait plus de contacts pendant plusieurs semaines avant d’être relancée : “Je ne sais pas vous l’expliquer”.
14h09 – Téléphone
Sihem Sahal affirme qu’elle ne se souvient pas de ces numéros de téléphone et qu’elle ne connaît pas les personnes citées par la présidente de la cour d’assises. Ces personnes ont eu des dizaines voire des centaines de contact avec l’un des numéros de téléphone qui appartenaient à Sihem Sahal en 2014.
Un numéro a ainsi eu 30.000 contacts téléphoniques : “C’est énorme”, réagit Sihem Sahal. Ce numéro appelle notamment une copine de Sihem Sahal (elle confirme) puis quelques minutes plus tard, ce même numéro est en contact avec… Nacer Bendrer : “Je ne sais pas comment”. Elle réagit : “C’est peut-être un gars que je connaissais pas, qui venait d’un site de rencontres”. Nacer Bendrer nie avoir été sur un site de rencontre durant cette période.
La présidente ajoute que trois minutes plus tard, le même numéro de téléphone appelle l’amie de Sihem Sahal. “C’est embêtant, non ?”, dit la présidente. “Bah oui. Déjà, je ne sais même pas ce que je fais ici”, affirme la témoin. “C’est parce qu’on ne comprend pas qu’on vous pose la question justement”, réplique la présidente.
14h03 – Sihem Sahal
On passe à l’audition de Sihem Sahal. Il s’agit d’une femme originaire de Marseille : elle est la propriétaire de plusieurs numéros de téléphone cités dans le dossier. “Comment vous expliquez que vos numéros se retrouvent dans ce dossier ?”, demande la présidente de la cour d’assises. “Je ne sais pas du tout. Quand j’étais jeune, je cassais les téléphones quand j’étais énervée”.
Cela rigole un peu dans la cour, et dans le box des accusés. “Ne cassez pas les micros parce qu’ils ne fonctionnent pas très bien”, sourit la présidente de la cour d’assises.
14h00 – Commentaires
Le procureur fédéral fait un commentaire : il propose de ne pas regarder une vingtaine de minutes d’une audition de Mehdi Nemmouche car il ne parle pas, les enquêteurs non plus. Cela ne fera donc plus qu’1h20 à regarder et non 2h05.
Me Courtoy, avocat de Mehdi Nemmouche, fait également un commentaire. Il rapporte que la juge d’instruction aurait accusé Mehdi Nemmouche de “chantage à la parole”, Me Courtoy affirme que Me Laquay avait été interdit de rentrer dans le bureau de la juge d’instruction lors d’un interrogatoire de Mehdi Nemmouche.
“Retenez les termes ‘fumer’, ‘à feu et à sang’ et ‘le moment venu’, ce sont des termes capitaux pour confirmer l’innocence de Mehdi Nemmouche”, affirme encore Me Courtoy
13h50 – L’audience reprend
Les problèmes techniques semblent réglés, on pourrait débuter le visionnage des deux dernières auditions de Mehdi Nemmouche, une en France et l’autre en Belgique.
Mais la présidente de la cour d’assises propose de reporter la fin du visionnage en raison des témoignages prévus cet après-midi. Le visionnage aura donc lieu mardi prochain.
12h10 – Séance suspendue
Malheureusement, nous n’avons plus de son disponible en salle d’audience, nous empêchant donc de vous rapporter ce qu’il se passe dans cette nouvelle audition de Mehdi Nemmouche.
La séance est de nouveau suspendue suite à tous ces soucis. Elle reprendra vers 13h30.
11h52 – Problèmes techniques
Me Taelman, avocate de Mehdi Nemmouche, souhaite encore faire un commentaire mais la présidente de la cour d’assises l’interrompt et lui demande de retenir ses questions car le temps file.
On devait enfin passer au deuxième visionnage de la journée mais les problèmes techniques s’accumulent.
11h45 – Prison
Petit problème technique : la vidéo n’avait en fait pas de son… En attendant, le procureur fédéral pose une question à M. Moitroux, l’enquêteur présent ce vendredi à la cour d’assises. Il revient sur le fait que Mehdi Nemmouche qui aurait connu des problèmes médicaux en prison en raison de conditions précaires. Il demande à l’enquêteur d’estimer la propreté de la cellule de Mehdi Nemmouche à Bruges, selon les photos prises pour le compte de l’enquête. “J’ai été voir Mehdi Nemmouche en cellule, à Bruges et à Leuze. Mon souvenir est qu’à Bruges, la cellule avait une grande fenêtre, une télévision, un WC… Et à Leuze, il avait aussi un ordinateur. Et son état de santé me semblait correct. Rien ne m’a interpellé”, explique M. Moitroux.
Me Courtoy demande à M. Moitroux sur quoi donne la fenêtre visible dans la cellule à la prison de Bruges : “J’ai l’impression qu’il y avait plus de place en Syrie”, dit l’avocat. “Je ne sais pas, je pense que ça donne sur la cour intérieur de la prison”, explique M. Moitroux. “C’est un mur”, réplique Me Courtoy. Il semble plutôt qu’il s’agit d’une moitié de mur à la vue de la photo présentée devant la cour d’assises.
L’avocat de Mehdi Nemmouche réagit à nouveau et demande un commentaire. “Il est présumé innocent. (…) Ce qu’on a expliqué, c’est qu’à Beveren, on s’amusait à ne pas tirer sa chasse de l’extérieur, etc”, explique-t-il. Il explique encore que les livres offerts à Mehdi Nemmouche ne concernent pas “des histoires rocambolesques de complot”.
11h30 – Deuxième audition
On passe à la deuxième des trois auditions de Mehdi Nemmouche visionnées ce vendredi. Elle a été réalisée le lendemain de la première audition diffusée ce matin, soit le 3 juin 2014.
11h05 – “La preuve de l’innocence”
Me Koning, avocat de la famille de Dominique Sabrier, affirme que cette audition de Mehdi Nemmouche confirme qu’elle ne correspond “en rien” à la théorie d’une personne “qui aurait été piégée et manipulée”.
Me Courtoy, avocat de Mehdi Nemmouche, affirme qu’il fera un commentaire à la fin des auditions et qu’il “remerciera Mr le procureur d’avoir apporté la preuve de l’innocence de Mehdi Nemmouche”. Son collègue Me Laquay pointe le comportement “inquiet” de Mehdi Nemmouche quand il évoque sa grand-mère, et le fait qu’il ne “justifie jamais le massacre de civils sauf si les civils sont sur le terrain”.
Ces commentaires sont suivis d’une pause de 10 minutes avant la reprise du visionnage.
11h02 – Israël
Le procureur rappelle encore l’expression “l’Irak est à feu et à sang“, que Mehdi Nemmouche avait déjà dit dans une autre phrase rapportée par d’autres témoins, dans le dossier. Il évoque encore “ils se sont fumés” ou “Tito a été fumé”, également des expressions qui ont déjà été évoquées.
Le procureur signale que Mehdi Nemmouche affirme qu’il fait “de bons petits sommes” en prison : “La semaine passée, on vous affirmait qu’on l’empêchait de dormir en prison”, dit-il à l’attention de Me Courtoy, avocat de l’accusé.
Il pointe encore le fait que Mehdi Nemmouche a évoqué, de lui-même son point de vue vis-à-vis des Israéliens : “Ils ont souffert et ils font aujourd’hui pareil”. La question de l’antisémitisme revient une nouvelle fois sur la table, argument que la défense balaie.
10h58 – Commentaire
L’interrogatoire se termine. Le procureur fédéral fait un premier commentaire : “Chacun a envie de voir ce qu’il veut voir, c’est subjectif. Mais j’ai l’impression qu’on ne fait pas perdre votre temps en voyant ces images”, explique-t-il. “Je vous invite à revoir les passages qui vous intéressent avec une meilleure sonorisation. Je vous invite aussi à faire des pauses sur les images en gros plan de son visage, puis de revoir les images de la fusillade du 24 mai 2014”, dit-il encore.
Le procureur souligne les rires de l’accusé, le fait qu’il n’ait pas répondu sur la question de savoir s’il avait subi des violences dans son enfance, et sur l’expression “j’ai droit à un joker”, pour “quelqu’un qui prend visiblement cela pour un jeu”. Il pointe encore les blagues sorties par Mehdi Nemmouche durant cette audition : “On parlerait donc d’un homme qui est innocent, qui exerce son droit au silence et qui fait ce genre de blagues ? Cela ne colle pas”.
“Je trouve que Mehdi Nemmouche montre qu’il s’intéresse à la géopolitique et aux différents conflits à travers le monde. Il est très loquace et il argumente”, rappelle le procureur. “Il nous dit lui même qu’il est dans la maîtrise quand il dit : ‘Cela fait vingt minutes qu’on parle de la même chose. Tu veux me faire tirer les vers du nez. Je sais ce que tu veux me faire dire. Je ne suis pas con'”.
10h44 – Texte
Mehdi Nemmouche discute encore et rigole ironiquement avec les enquêteurs. Il semble plus enclin à parler lors de cette audition. Il revient notamment sur ses relations en prison, à l’époque. Sa chemise blanche dévoile des auréoles en dessous des bras, mais il ne montre pas de signe de stress.
Les enquêteurs lui donnent enfin le texte d’une autre audition pour terminer l’interrogatoire (qui dure près d’une heure et demie). Mehdi Nemmouche le lit attentivement.
10h34 – Les “méchants”
Les enquêteurs demandent à Mehdi Nemmouche s’il sait ce qu’il adviendra de la Syrie si Bachar al-Assad quitte le pouvoir. “Qu’est-ce que j’en sais moi ?”, rigole-t-il. “Je ne suis pas devin, moi. Je ne sais pas ce qu’il va se passer”.
Les enquêteurs l’interrogent ensuite pour savoir qui sont, selon lui, “les méchants à l’échelle mondiale” : “Les Chinois au Tibet par exemple”, dit-il. “Avec le pouvoir économique qu’a la Chine, personne ne va leur dire que ce qu’ils font n’est pas bien”.
Il semble toutefois se frustrer sur la répétition des questions sur sa vision philosophique du monde, et répète “DAS”. Les enquêteurs lui disent pourtant qu’ils sont “contents” de pouvoir discuter comme cela. Ils finissent par rigoler dans la salle d’audition, et dans le box des accusés, Mehdi Nemmouche rigole aussi face à cette séquence.
10h28 – Manichéen
Les enquêteurs font remarquer à Mehdi Nemmouche qu’il semble avoir une vision manichéenne du monde avec les bons et les méchants. Il veut nuancer : “C’est comme en France, pendant la seconde Guerre Mondiale, chacun avait une idéologie différente. Certain était plutôt avec le maréchal Pétain, d’autres avec le général De Gaulle. Mais cela ne veut pas dire que tous les SS étaient méchants et tous ceux qui n’étaient pas SS étaient gentils”.
Pendant l’un de ses exemples, il prononce notamment la phrase : “Ou comme en Yougoslavie, Tito l’avait fumé (…)”. Une expression qu’il aurait déjà employé au sujet d’une “petite juive” qu’il voulait “fumer”, selon des propos rapportés par les ex-otages français en Syrie et par la direction pénitentiaire de Salon-de-Provence.
10h23 – Situation en Syrie
Les enquêteurs arrivent sur la question de la Syrie, et du conflit entre les troupes de Bachar al-Assad et des civils. “Le régime de Bachar ? C’est un régime criminel. Les criminels, ce sont les partisans du régime”, clame Mehdi Nemmouche. “Tout le monde a son avis là-dessus mais personne ne comprend. Mais celui qui n’est pas d’accord avec le fait que le régime de Bachar est criminel…”
“Celui qui est chez Bachar, c’est un mauvais. C’est mon point de vue”, explique-t-il encore. “Mais c’est comme dans tous les conflits, il y a des gars qui sont pour et des gars qui sont contre, ce sont des questions de point de vue. Encore aujourd’hui, en France, certains vont dire que le Maréchal Pétain, c’était bien”.
10h15 – “Morts légitimes de civils”
Les enquêteurs restent sur cette question des morts légitimes, et notamment des morts légitimes de civils. “Je vais vous donner un exemple concret : les milices serbes. Dans ces milices serbes, il y a des civils. Ce sont quand même des criminels. Renseignez-vous sur les sanctions du tribunal pénal international de La Haye. Des mecs qui ont violé des femmes, qui ont tué, ils se prennent cinq ans et comme circonstances atténuantes, on a juste qu’ils ont une femme. (…) Les Serbes ont été condamnés par des États pires qu’eux”, dit Mehdi Nemmouche.
“Par exemple, les États-Unis, ils ont créé des preuves et ont bombardé l’Irak. Ce sont des criminels. Aujourd’hui, l’Irak est à feu et à sang et c’est pas prêt de se terminer. C’est pas la peine de se mentir. Bienvenue aux États-Unis”, rigole-il ironiquement.
10h07 – Morts légitimes
Mehdi Nemmouche s’emballe quelque peu quand on lui pose la question de savoir si certaines morts d’hommes sont légitimes. Ces propos avaient déjà été lus dans l’acte d’accusation. “Bien entendu. Par exemple, l’Espagne franquiste, les résistants français face au IIIe Reich, les tireurs sénégalais. Est-ce qu’on leur a fait un procès ? Non“, dit Mehdi Nemmouche. “J’ai cité ces exemples, mais il y en a des millions. Je peux pas tous les citer. Je prends tous les conflits de la Terre et vous transposez ça”.
10h02 – Enfance
Finalement, au fil des rigolades et des discussions, Mehdi Nemmouche se confie un peu sur des questions des enquêteurs. “Tu aurais aimé ne pas connaître la DDASS (service français pour les enfants placés)?”, demande l’un d’entre eux. “Bah, c’est un parcours comme un autre. J’aurais aimé ne pas être dans une famille endettée ou avec des problèmes. Les familles ne sont pas toujours parfaites. Regarde Xavier Dupont de Ligonnès, il a tué sa femme et ses cinq gosses et il s’est barré”, répond Nemmouche. Dès qu’on évoque son enfance, il semble plus disposé à parler : “Est-ce que j’ai fait des conneries d’adolescent ? Bah ouais, on était des gosses, ça nous arrivait, des erreurs de jeunesse”, dit-il.
Les enquêteurs en profitent pour lui demander s’il a des regrets en tant qu’adulte : “Je n’en ai pas souvenir”, répond-il sèchement.
9h55 – Profil
Cela discute un peu plus autour du profil psychologique de Mehdi Nemmouche. L’accusé rigole face aux réactions des enquêteurs : “Vous allez encore trouver quelque chose qui me correspond”.
Le reste du temps, il répond “DAS”, les bras derrière la tête, ou baille. À un certain temps, les enquêteurs rigolent eux-mêmes entre eux : “Bon, autre chose ? Bah, DAS”.
9h46 – “DAS”
La lecture de l’audition de la grand-mère de Mehdi Nemmouche par l’accusé a pris de longues minutes. Il ponctue parfois sa lecture de sourires.
Il répète “DAS” lors que les enquêteurs lui posent des questions sur cette audition. Même quand on lui demande “ses relations avec sa grand-mère”, personne dont il serait le plus proche.
9h38 – “Joker”
Mehdi Nemmouche rigole encore des enquêteurs et se demande “ce que (vous allez) encore sortir”. “Moi, j’ai droit à un joker”, sourit-il.
Les enquêteurs lui donnent ensuite une audition de la grand-mère de Mehdi Nemmouche. Il semble plus sérieux et lit attentivement. “Ça, c’est toute ma grand-mère ça”, sourit-il en s’amusant du fait que sa grand-mère ne connaît pas le nom d’une rue. Son attitude semble changer dès qu’on parle de sa grand-mère.
9h35 – “Aucun sens”
Sur une question lue dans une autre audition de sa tante, Mehdi Nemmouche tique : “Votre question n’est pas claire, vous lui demandez par rapport à 2012 ou à 2014 ?”, demande-t-il aux enquêteurs. “Ça, c’est à vous de nous le dire”, répond l’un d’entre eux. “Bah non, votre question n’a aucun sens”.
Après la lecture, Mehdi Nemmouche rigole encore en répétant “DAS” à ses enquêteurs. Il rigole aussi du fait que les enquêteurs vont lui “déballer toute (sa) vie”. “Je vais en faire un livre, je vais les dédicacer”, sourit-il encore.
9h30 – DAS
Sa tante Danièle Nemmouche parle d’un ami vivant à Mouscron : “Il n’existe pas”, répète Mehdi Nemmouche. Il répond une nouvelle fois : “DAS” à plusieurs reprises, les bras croisés. Les enquêteurs lui donnent ensuite une nouvelle audition d’un proche.
Dans le box des accusés, Mehdi Nemmouche reste une nouvelle fois la tête baissée.
9h28 – Amis en Belgique
Les enquêteurs demandent à Mehdi Nemmouche la signalisation d’amis marocain, algérien, tunisien… qui habiteraient en Belgique. “Il n’existe pas”, rigole-t-il. “Si vous voulez tous les faire, on va tous les faire”, sourit-il encore. Avant de répondre “DAS” une nouvelle fois. Les enquêteurs lui ont posé cette question car sa tante avait évoqué un ami maghrébin habitant en Belgique dans son audition.
9h23 – Famille
Dès le début de l’audition, Mehdi Nemmouche lance “DAS”. L’enquêteur lui demande ensuite s’il a encore des contacts soutenus avec des membres de sa famille : “Personne”, rigole-t-il. L’enquêteur propose ensuite à l’accusé de lire l’audition de Danièle Nemmouche, sa tante, réalisée la veille. La lecture prend donc de longues minutes, sans que Mehdi Nemmouche bronche.
Les enquêteurs lui demande ce qu’ils en pensent : “DAS”. Encore.
9h17 – L’audience commence
L’audience reprend, en présence de la présidente de la cour d’assises. Mehdi Nemmouche, de son côté, rigole avec son avocat Me Laquay à son arrivée dans le box des accusés.
On va démarrer directement avec le visionnage des trois dernières auditions de Mehdi Nemmouche, réalisées après juin 2014.
9h15 – Premières auditions
En attendant la reprise de l’audience, redécouvrez le résumé des premières auditions de Mehdi Nemmouche visionnées, vendredi dernier, à la cour d’assises de Bruxelles
9h00 – Auditions
Bonjour à toutes et tous et bienvenue pour cette nouvelle journée en direct de la cour d’assises de Bruxelles. Ce vendredi matin sera consacré au visionnage des dernières auditions de Mehdi Nemmouche face aux enquêteurs français, soit près de trois heures de vidéos selon la présidente de la cour d’assises Laurence Massart. Un enquêteur français, M. Moitroux, sera présent pour commenter les images.
Grégory Ienco, avec C.T.Q. et Belga – Photos : Belga/Igor Preys