Utilisation du vaccin Janssen: on attend l’avis du CSS et de la Taskforce vaccination

Il faudra attendre encore un peu avant que la Belgique n’arrête une position officielle quant à l’utilisation du vaccin Janssen (Johnson & Johnson) contre le coronavirus, dont les premières doses ont été livrées la semaine dernière, a-t-on appris mardi soir auprès des cabinets du ministre fédéral de la Santé publique Frank Vandenbroucke et de la ministre wallonne compétente Christie Morreale. Ces doses attendent au frigo depuis que le fabricant a demandé d’interrompre l’utilisation de son produit, après l’apparition de cas très rares mais graves de thrombose aux Etats-Unis. Mardi, l’EMA, l’Agence européenne des médicaments, a communiqué les conclusions de son évaluation de ces cas: ces incidents thrombo-emboliques inhabituels devraient être listés comme “effet secondaire très rare” du vaccin, mais la balance bénéfice-risque du produit Johnson & Johnson reste positive.

Les ministres de la Santé des différentes entités belges se retrouvent mercredi en CIM (Conférence interministérielle), mais celle-ci sera essentiellement consacrée à la préparation du Comité de concertation de vendredi. Les ministres compétents attendent d’ailleurs des avis supplémentaires pour se prononcer sur l’utilisation future des doses de vaccin Janssen. Le ministre fédéral Frank Vandenbroucke a ainsi envoyé une demande à la Taskforce vaccination et au Conseil supérieur de la santé (CSS), dont on attend les avis sur l'”affectation optimale des différents vaccins dont nous disposons”, informe sa porte-parole, France Dammel. Ces avis sont à rendre “pour ce vendredi 23 à 17h00”.

Ce n’est qu’ensuite que les ministres de la Santé se pencheront sur la question, comme cela avait été le cas pour le vaccin AstraZeneca. D’ici là, jeudi, l’EMA devrait également transmettre davantage d’informations sur le vaccin de la firme suédo-britannique, apprend-on au cabinet Vandenbroucke. Le 7 avril, la CIM Santé avait décidé de réserver ce vaccin aux 56 ans et plus, pour une période de quatre semaines. Cette décision n’est que temporaire car les ministres souhaitent justement disposer d’informations plus complètes sur ce vaccin et les thromboses inhabituelles qui peuvent y être associées.