Strade Bianche – “J’étais vraiment dans un très bon jour et j’en ai profité”
Pour sa première victoire dans le peloton professionnel après trois saisons où il avait notamment dû se contenter de la 8e place des Strade Bianche en 2016 et 2017, Tiesj Benoot a fameusement impressionné avant de se présenter détaché à la Piazza del Campo de Sienne, samedi en Italie. “J’étais vraiment dans un très bon jour et j’en ai profité”, a-t-il résumé. “C’est incroyable d’avoir pu signer un pareil numéro de poursuiteur, puis de soliste dans cette course d’enfer…” Son équipe Lotto Soudal avait envoyé Victor Campenaerts devant dès la première échappée du jour. “Il a d’ailleurs encore très bien travaillé pour moi après avoir été repris”, souligne Benoot.
“Il n’y avait pas une bonne collaboration dans la poursuite des deux échappés (le Français Romain Bardet et Wout Van Aert, ndlr), ni aucune équipe décidée à l’assumer. Il m’a alors semblé comme à mon directeur-sportif Bart Leysen, que je devais tenter de combler le trou avec Pieter Serry, le compagnon idéal pour cette poursuite à laquelle il a bien collaboré. Puis seul, quand j’ai senti que c’était le bon moment et que les jambes répondaient bien. C’était la décision à prendre puisque j’ai réussi. Il faut dire que pour ma troisième participation, je connaissais le parcours comme ma poche, et je savais où je pouvais tomber sur le dos des deux leaders. D’autant que je me sentais le plus fort, et que cela s’est vérifié. A part un incident mécanique rien ne pouvait m’empêcher de gagner cette course et encore, car la voiture était juste derrière moi. J’étais vraiment dans un bon jour et ni le froid, ni le vent, ne m’ont contrarié. J’aime cette épreuve qui me convient tellement bien. Il n’y a que des grands noms au palmarès, et maintenant le mien, c’est fantastique. Le stage en altitude dans la Sierra Nevada a porté ses fruits, et on ne me demandera plus quand je vais enfin décrocher cette première victoire. On me met la pression depuis ma 5e place comme néo-pro au Tour des Flandres en 2015. Mais je savais personnellement que le jour de cette première victoire allait arriver, et qu’il s’agirait d’une grand course. Voilà c’est fait”, conclut Tiesj Benoot.
Wout van Aert, lui, participait pour la première fois à l’épreuve qu’il a terminée à une très belle 3e place mais à pied, ou presque.
Souffrant de crampes, le triple champion du monde de cyclo-cross est en effet descendu de machine dans le final, pour la pousser sur quelques mètres dans les forts pourcentages de l’ultime bosse.
“J’avais dit avant la course que je serais déjà très content avec un top-10”, avoua-t-il. “Mais il ne m’a pas manqué tellement pour la victoire. Suivre Bardet s’est révélé judicieux, même aussi loin de l’arrivée. J’ai terriblement souffert dans la finale où je n’avais plus de sucre à croquer et à partir de là, je n’ai plus pensé qu’au podium. Et voilà j’y suis. Je dois me pincer pour y croire car je n’aurais jamais osé l’imaginer. Je reviendrai sûrement ici et tout ce qui arrivera en attendant, ce sera du bonus”, se réjouit Van Aert.