Les travailleurs des mines en RDC ne sont pas protégés contre le coronavirus
Les travailleurs des mines de cobalt et de cuivre en République démocratique du Congo ne sont pas suffisamment protégés face au coronavirus, a communiqué mercredi Human Rights Watch, l’organisation qui défend les droits de l’Homme. L’ONG indique que onze organisations internationales et congolaises de défense des droits humains ont adressé une lettre à treize sociétés minières. À différents endroits dans le pays, les travailleurs ont été contraints par leur employeur de rester sur le site minier 24h/24 et 7 jours sur 7 sous peine de perdre leur emploi. “Dans au moins six sites miniers, les travailleurs sont confinés depuis plus de deux mois”, a affirmé Human Rights Watch.
De plus, la main-d’oeuvre y vit dans des conditions insalubres en recevant “des rations alimentaires et d’eau inadéquates” et en étant logés dans “des installations d’hébergement surpeuplées”. Des conditions qui augmentent cruellement le risque de propagation du coronavirus.
En s’appuyant sur des témoignages de travailleurs et de représentants syndicaux, les organisations de défense des droits humains peuvent affirmer que la majorité des sociétés minières ne respectent pas les consignes de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour limiter la propagation du virus.
Les organisations demandent dès lors aux différentes sociétés de “mettre fin à toute politique de confinement”. “Nous sommes conscients que des décisions difficiles doivent être prises en ces temps troublés”, ont déclaré les organisations. “Néanmoins, le bien-être de vos travailleurs devrait être au cœur de toutes les décisions prises. La situation actuelle ne doit pas être utilisée comme prétexte pour porter atteinte à ces droits et contourner vos responsabilités.”